La Presse Bisontine 270 - Décembre 2024
30 Économie
La Presse Bisontine n°270 - Décembre 2024
CRÉATION
5 ème génération d’ébénistes Manufacture Dubosc et Fils : le bois durable Ébéniste designer installé à
Deluz, Sami Dubosc multiplie les collaborations avec d’autres créateurs. Dernier exemple en date avec Sandrine Laprade, la fondatrice de Créa-Bisontine. L’ébéniste est aussi un fervent partisan des circuits courts et de la seconde main.
P our Sami Dubosc, la sobriété n’est pas un vain mot, c’est une phi losophie qu’il tend à appliquer à chacun de ses gestes. Cet arti san spécialisé dans l’ébénisterie sur mesure et la création d’objets en bois personnalisés, pour les particuliers comme pour les entreprises, utilise régu
lièrement du bois de seconde main pour créer ses pièces. En ce moment, il utilise le chêne issu du stock d’un ancien cui siniste aujourd’hui à la retraite. “Je suis soucieux de l’environnement et les entreprises qui font appel à moi le sont souvent également. Nous avons de plus en plus de clients qui nous demandent d’utiliser du bois de seconde main” confirme Sami Dubosc. Installé en 2016, rejoint par son épouse Jennifer en 2018, Sami Dubosc est le représentant de la cinquième génération d’ébénistes, une tradition familiale née dans le Pays de Clerval et qui se per pétue aujourd’hui sur les hauteurs de Deluz, à une vingtaine de minutes de Besançon. La clientèle de la Manufac ture Dubosc est composée à 90 % de professionnels. “On n’a pas de stock, on produit tout à la demande. On essaie de fabriquer vite, bien, et au juste prix” commente l’ébéniste de 43 ans qui, tou jours au nom de ses valeurs environ nementales se refuse à fabriquer des meubles ou des accessoires en série. Tout comme il se refuse à utiliser du médium ou de l’aggloméré dans ses créations au motif “qu’ils contiennent des polluants intégrés.” L’ébéniste créateur milite aussi pour l’inclusion des publics handicapés au travail, lui qui est atteint d’une maladie génétique touchant la vue. La Manu
Sami Dubosc dans son atelier de Deluz.
veillants et énergétiques, dont Sami Dubosc a créé les cadres en bois. Les deux créateurs du Grand Besançon les ont présentées le 7 novembre dernier chez M’Salons Concept Store, le magasin installé sur la zone commerciale de Valentin. Leurs cadres sont actuellement vendus par la boutique Lulubel (87, Grande rue à Besançon). Sami Dubosc a d’autres collaborations en cours. Comme avec ce grand choco latier qui ouvre à Besançon une boutique prochainement, pour lequel l’artisan de Deluz a conçu des coffrets en bois. L’alliance du beau et du bon! n J.-F.H.
facture Dubosc vend également aux particuliers dans toute la France grâce à sa boutique en ligne qui propose de nombreux accessoires personnalisés.
L’ébéniste de Deluz s’est récemment associé à San drine Laprade, fondatrice de Créa-Bisontine, pour concevoir les nouveaux éléments de décoration créés par cette dernière et baptisés les “Mur Muses” : des carreaux de céramique illustrés, déco rations murales transmet tant des messages bien
L’ébéniste milite aussi pour l’inclusion des publics handicapés.
Le créateur a présenté sa collaboration avec Sandrine Laprade de Créa-Bisontine le 7 novembre dernier chez M’Salons Concept Store.
LAFAYETTE Formation Des diplômes, 100 % en alternance, pour les sportifs Ouvert il y a quatre ans à Besançon, le centre de formation Perf’Form offre une seconde vie professionnelle aux sportifs de haut niveau, et s’ouvre aussi au monde de l’entreprise en proposant des formations en un an de niveau CAP à Bac + 2.
nants sont issus du milieu sportif et l’autre moitié du monde de l’entreprise, auquel le centre s’est ouvert il y a deux ans. “Aujourd’hui, nous proposons une dizaine de formations et nous accueillons une centaine d’appre nants” , se réjouit Jérémy Guyen, qui est également présent sur les secteurs voisins de Belfort-Mont béliard, et de Colmar-Biesheim. À Besançon, les cours sont donnés dans les locaux du centre au parc Beepos, rue Lafayette. Des for mateurs dédiés sont mandatés, complétés par des intervenants reconnus du monde professionnel ou du sport, comme Mécha Bažda revi ou Badara Sène. Reconnues par l’État, ces forma tions professionnalisantes se pré parent en un an, avec “deux jours de cours par semaine, et une seule journée pour les sportifs de haut niveau.” Le tout est validé par un examen final, incluant des épreuves écrites et orales. “L’ad mission se fait sur test d’entrée” , prévient Jérémy Guyen. “Nous effectuons également un audit préalable avec l’employeur, pour bien identifier les besoins et les attentes.” Jusqu’ici, le centre fonctionne surtout par bouche-à-oreille et n’a pas vraiment besoin de com muniquer. “Le but est de répondre
P our Jérémy Guyen, “la meilleure école, c’est le ter rain.” Un ressenti qu’il a pu confirmer ces dernières années en ouvrant Perf’Form: l’une des branches territoriales de Formapi (organisme de for mation en alternance spécialisé dans le sport). Amené à côtoyer le milieu du football, il a pu constater qu’il y avait un besoin dans le domaine. “Plusieurs spor tifs n’ont pas vraiment de bagage et sont souvent en recherche de solution, après une blessure ou en fin de carrière.” C’est ainsi qu’il a ouvert une pre mière formation C.A.P. Métiers
du football en 2020-2021. “On était les seuls à le faire, ici. On a commencé avec une dizaine d’ap prenants.” Puis, l’offre s’est assez
(dans le football et l’omnisports). “On nous sollicite sur les métiers de l’encadrement, mais aussi sur les aspects de gestion et d’admi nistration, pour développer par exemple le sponsoring. Gérer un club est devenu un vrai métier et amène davantage à se profession naliser” , remarque Jérémy Guyen. Dans une volonté d’ouverture et fort de son réseau de partenaires (comités, collectivités, entreprises, Cap emploi, France Travail…), Perf’Form a agrandi petit à petit son champ d’action et diversifié son catalogue. Si bien qu’au jourd’hui, la moitié de ses appre
vite élargie pour préparer à des métiers dans l’envi ronnement du sport et de l’entreprise (administratif, ani mation, commerce, management…). Plusieurs clubs sportifs locaux tra vaillent aujourd’hui avec lui. Aussi bien de grosses que de petites structures
“Gérer un club est devenu un vrai métier.”
à la demande sans aller au-delà de nos capacités. On n’envisage pas plus de 200 apprenants sur nos trois lieux de présence.” La
dernière promotion 2023-2024 affichait un taux de réussite glo bal de 90 %. n S.G.
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