La Presse Bisontine 268 - Octobre 2024
32 Économie
La Presse Bisontine n°268 - Octobre 2024
BESANÇON 26 et 27 octobre Un “Vitabri” dans les jardins de l’Élysée La société bisontine Vitabri représentera le Doubs à la grande exposition annuelle du “Fabriqué en France” organisée au palais de l’Élysée les 26 et 27 octobre. Une fierté pour ses dirigeants.
I ls seront deux seulement à défendre les couleurs du Doubs lors de cette grande vitrine des savoir-faire tri colores qui se tient chaque année depuis 2021 à l’Élysée : l’horloger Philippe Lebru, et la société bisontine Vitabri spécialisée dans la fabrication de tentes et
candidaté dès la première édition et nous avons la chance d’avoir été retenus cette année. Cette sélection récompense notre démarche de fabriquer nos pro duits en France et sans doute aussi notre engagement envi ronnemental très poussé depuis plusieurs années. Le fait que nous innovions sur le plan des matières premières que nous uti lisons, et qu’en plus nous expor tions nous fait cocher toutes les cases pour être sélectionnés. C’est une vraie satisfaction pour nous” se félicite M. Musner. La société installera donc l’espace d’un week-end un Vitabri semi-auto matique de 16 m² dans les jar dins de l’Élysée en guise de vitrine de ses savoir-faire. Le barnum trônera au milieu de 122 objets et créations issus du savoir-faire français, en prove nance de toutes les régions de France. “De plus en plus, nous privilégions les fournisseurs français, la réduction des déchets, le tri, le recyclage. On demande désormais à nos four
barnums extérieurs à déploie ment rapide. Créée en 1996 par Alain Stehly, la société Vitabri est dirigée depuis 2018 par Emmanuel Musner. Pour ce dernier, parti ciper à la grande exposition du “Fabriqué en France”, c’est plus que symbolique. “Nous avions
Emmanuel Musner, président de Vitabri, avec Audrey Franceschini, responsable du service location.
façonnés et montés sur le site de Besançon. Pour les produits à moins forte valeur ajoutée, Vitabri possède également une petite unité de fabrication en Tunisie où travaille une quin zaine de personnes. La société Vitabri réalise un chiffre d’affaires de 6,5 millions d’euros. 20 % de sa production partent à l’export. L’innovation reste le maître-mot chez Vitabri. L’entreprise bisontine a déve loppé récemment en partenariat avec une filiale du groupe Miche lin une tente gonflable, étoffant encore son catalogue de produits Made in Besançon. n J.-F.H.
concurrence asiatique, la société Vitabri s’est recentrée depuis la fin des années 2010 sur les produits à plus haute valeur ajoutée dans son site de fabri cation et de montage de Besan çon, sur la zone Lafayette où travaillent 40 salariés. Vitabri a également diversifié ses clients. Si l’entreprise travaille toujours à 40 % pour les collectivités locales, elle s’est orientée vers les secteurs de la défense, du sport, du commerce et des secours (pompiers, protection civile, Croix rouge…) pour les quelles elle conçoit et fabrique des tentes et barnums dont les éléments sont intégralement
nisseurs d’intégrer de l’alumi nium recyclé dans leurs tubes. Cette sélection est un peu l’abou tissement de tous les efforts que
l’on déploie depuis plu sieurs années” ajoute le diri geant qui avoue avoir “l’obses sion non pas de faire toujours plus, mais tou jours mieux.” Après une croissance forte, puis des années compliquées liées à la forte
Les secteurs de la défense, du sport, du commerce, des secours…
Tout est fabriqué et monté sur le site bisontin, y compris la partie couture et impression des toiles en P.V.C. ou en tissu.
AVANNE-AVENEY Commerce Lucile David-Deschamps invite à “prendre un café à la Casa”
En ouvrant son café de spécialité, Lucile David-Deschamps voulait renouer avec la vie de village. Cette habitante d’Avanne-Aveney qui se cache aussi derrière la marque renommée de vernis écologique, Kure Bazaar, y propose différents services.
tées comme ce qui peut se faire aux États-Unis. Là-bas, on trouve des baristas partout, y compris dans les magasins de vêtement.” Pour elle, c’est une façon aussi de boucler la boucle. Le com merce étant une affaire de famille. “On est des enfants de la cosmétique. Notre maman tenait une parfumerie à Besan çon” , souligne Lucile, qui est passée elle-même par Guerlain et Hermès, entre autres. La jeune femme mènera donc doré navant ces deux activités en parallèle. Avec de grosses actua lités à venir notamment pour Kure Bazaar, dont l’ouverture en octobre “d’une nouvelle bou tique rue Saint-Honoré à Paris et le lancement d’une nouvelle gamme de vernis à ongles, plus technique” , prévient-elle. La success-story se poursuit pour cette marque devenue tendance, avec plus de 100 couleurs à son actif, quelques rouges à lèvres, soins et eaux dissolvantes. Pré
À mi-chemin entre épicerie, papeterie, traiteur et café, le nouveau com merce ouvert dans le cen tre d’Avanne, rue de l’Église, ne ressemble à aucun autre. “Je voulais un lieu où l’on puisse rester et se sentir comme à la maison” , explique Lucile David Deschamps. Un concept poussé jusque dans le nom, “Casa Angels”, et le mobilier. La grande table ronde centrale, le canapé en cuir et les jouets disposés çà et là donnent l’im pression de se trouver dans le salon familial. “Ici, les clients sont invités à débarrasser leur assiette sur le comptoir, comme ils le feraient chez eux. On propose aussi des goûters aux enfants à la sortie de l’école en semaine. Le but est vraiment de partager” , précise
Lucile, qui a regroupé aussi bien ses coups de cœur culinaires, littéraires que mode, sur place. Des minorquines (dernières san dales artisanales fabriquées à Minorque) aux B.D. et jeux de société du moment, en passant par le crayon de papier grip Faber Castell “pour le bon apprentissage de l’écriture” jusqu’aux planches apéro et spé
rations s’y croisent.” Et bien que la formule soit atypique, Lucile veut y croire. “Ce n’est pas parce qu’on est un petit village, qu’on ne peut pas avoir ce genre de boutiques.” La jeune femme n’a d’ailleurs pas longtemps hésité lorsque l’occasion de reprendre ce local s’est présentée. Souvent amenée à voyager pour Kure Bazaar - la marque de cos métique bio créée par son frère, Christian David, distribuée aujourd’hui dans de grandes enseignes aux quatre coins du globe (Paris, Londres, New-York, Milan, Tokyo…) -, elle a trouvé dans cette seconde activité, un retour aux sources. “Je voulais faire quelque chose dans mon village. J’adore aussi le café et je suis une grande buveuse de matcha, d’où l’envie de proposer une carte étoffée de boissons lac
La boutique de Lucile est ouverte tous les jours sauf le jeudi et le dimanche après-midi.
cialités italiennes et locales (charcu terie fine, fromage, antipasti, pâte à tartiner alsa cienne…) : tout est rassemblé en un même endroit. “L’idée est qu’on puisse y venir et revenir pour diffé rentes raisons et que toutes les géné
Un concept atypique dans le Grand Besançon.
Moncey à Besançon. Ils ne seront en revanche pas référencés à la “Casa”. Ils sont déjà vendus dans la boutique voisine à la sienne, Lucile préfère donc renvoyer au salon de coiffure “Au Salon de Cindy”, autre commerce d’Avanne, pour s’en procurer. n S.G.
sente dans une vingtaine de pays, l’entreprise conserve une attache locale puisqu’une partie du stockage, de l’expédition des commandes et certains condi tionnements se font depuis Besançon. On retrouve égale ment quelques produits Kure Bazaar dans les boutiques locales, comme chez Nubia, rue
Plus d’infos sur www.saone-doubs.cci.fr/open-business
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