La Presse Bisontine 268 - Octobre 2024

Le dossier 19

La Presse Bisontine n°268 - Octobre 2024

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l Centre hospitalier de Novillars Docteur Edgar Tissot “On a du mal à répondre à l’augmentation des demandes de soins” Avec ses multiples casquettes, le Docteur Edgar Tissot, pharmacien hospitalier, président de la commission médicale d’établissement du centre hospitalier de Novillars (C.H.N.) et président de la commission santé mentale du Doubs, dresse un état des lieux de la santé mentale dans le Doubs.

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L a Presse Bisontine : Depuis plus de 20 ans, vous travaillez dans le domaine de la psychiatrie et de la santé mentale. Quel regard portez-vous sur l’évolution de la santé mentale et sa prise en charge ? Edgar Tissot : Il y a une augmentation de la demande en soins. La crise Covid a été un accélérateur de cette augmenta tion. Les équipes du C.H.N. ont pris en soin, en 2023, 10 000 personnes sur tout le département (hors aire urbaine, cen tre-ville de Besançon et la vallée d’Or nans). Le C.H.N. couvre à peu près un bassin de population de 350000 habi tants. Et cette file active, ce chiffre de 10 000 personnes, a augmenté de 30 % ces cinq dernières années. Il y a une aug mentation de la demande de soins pour deux raisons : les gens vont moins bien. Et le Covid a permis, s’il y a bien eu un effet positif, de déstigmatiser la santé mentale. Les gens en parlent plus faci lement, ce qui permet d’aller plus faci lement au soin. Le revers de la médaille, c’est qu’on a du mal à répondre à cette augmentation. Bien que le Doubs est de loin mieux loti que certains autres ter ritoires. L.P.B. : Quelles sont les raisons de cette difficulté à répondre à tous les besoins ? E.T. : Il existe un déficit de psychiatres à l’échelon national. Ce métier a du mal à attirer les jeunes médecins. Globale ment, le système de santé est sous tension, la psychiatrie était déjà sous tension, tension qui ne s’atténue pas. Du fait du manque de médecins, les délais pour un rendez-vous sont longs. Dans un C.M.P. (centre médico-psychologique), pour un suivi standard, c’est un rendez-vous tous les trois mois. Hors urgences, le délai pour voir un psychiatre est de 3 mois, 6 Les chiffres du centre hospitalier de Novillars l 10000 patients pris en soins sur une année sur un bassin de population de 350000 habitants. l Un nombre qui augmenté de 30 % sur les 5 dernières années l 80 % de ces patients sont soignés en ambulatoire l 385 lits et places l 800 Équivalent Temps plein (E.T.P.) l 50 E.T.P. médicaux l 82000 journées d’hospitalisation l 8 centres médico-psychologiques l 5 centres de guidance infantile l Un centre thérapeutique de l’enfant et de l’adolescent l Une unité d’hospitalisation Espace accueil adolescents au sein du C.H.U. l 25 sites de consultation sur le territoire l 50 millions d’euros de budget

à 9 mois pour un psychologue. Le rem boursement des séances chez le psycho logue est une très bonne chose même si l’expérimentation a été mal menée natio nalement. Il devrait être facile mainte nant d’accéder à une séance de psycho logue remboursée. L.P.B.: L’objectif du projet médical 2022-2026 du C.H.N. est la déstigmatisation de la santé mentale, ce que l’on peut observer aujourd’hui… E.T. : Il y a effectivement une réelle dés tigmatisation de l’altération de la santé mentale. C’est une très bonne chose. Mais nous avons une vigilance. Quand la santé mentale s’altère, cela conduit à des trou bles psychiatriques. Les troubles psy chiatriques ne sont pas que des gens vio lents et dangereux, ce n’est pas que des cas de troubles à l’ordre public. Cela peut être des troubles du comportement ali mentaire, la dépression, la bipolarité, la schizophrénie, etc. L.P.B. : Vous êtes également président de la com mission santé mentale du Doubs et participez donc au contrat territorial de santé mentale 2020 2025. Que ressort de ce C.T.S. ? E.T. : C’est une belle réussite, le Contrat territorial santé mentale du Doubs est d’ailleurs montré en exemple au niveau national. Ce n’est pas un énième outil technocratique mais un outil qui se tra duit par la mobilisation de tous les par tenaires (40 partenaires ont signé le C.T.S., N.D.L.R.). L’ensemble des parte naires a permis de lever 45 millions d’eu ros dont deux tiers sont des crédits recon ductibles. 40 fiches actions ont été élaborées, 70 actions dont 85 % sont en cours ou achevées. C’est une belle réussite car on a su se mobiliser, on a été capables de hiérarchiser les besoins. Personne n’a

à travailler le projet 2025-2030 et les défis à relever face à la contrainte para doxale d’augmentation de la demande sous une contrainte de ressources humaines. L.P.B. : Quels sont ces défis ? E.T. : Les perspectives et enjeux sont de faire connaître l’existant aux médecins, usagers, aux professionnels du médico sanitaires. Il s’agit ensuite de graduer l’accompagnement pour que le niveau de soin soit adapté aux besoins. On doit garantir un accès de premier niveau avant d’imaginer une prise en charge ultra-spécialisée qui s’adresse à peu de malades. Il faut qu’on soit capable d’une prise en charge de base, or les délais de prise de rendez-vous sont longs. Il est également question d’intégration des nouveaux métiers et nouvelles compé

essayé de tirer la couverture à lui. C’est un vrai exercice de démocratie en santé. Les usagers sont associés, les familles de patients également, les G.E.M. (Groupes d’Entraide Mutuelle). Concrè tement, nous avons renforcé les C.M.P. adultes et enfants du C.H.N., créé de nouvelles équipes mobiles et renforcé celles qui existent. Par exemple, nous avons eu il y a quelques jours le finan cement d’une équipe mobile adolescents sur le Haut-Doubs. Car on doit être capa ble d’offrir le même niveau d’accès au soin sur tout le territoire. Au début du projet territorial, un diagnostic a été posé : des dispositifs n’existaient que sur le Grand Besançon, comme l’équipe mobile des personnes âgées, ou celle Psy chiatrie précarité. Elles ne pouvaient intervenir partout, maintenant c’est le cas. Par ailleurs, nous avons commencé

tences comme les infirmiers de pratique avancée. L’un des défis est la préven tion-détection précoce qui permet de diminuer le risque de développement de troubles psychiatriques. Le vieillissement de la population est aussi un enjeu car les troubles psychiatriques à l’âge adulte vieillissent et apparaissent des troubles spécifiques chez la personne âgée, notam ment la dépression. Le troisième concerne l’hébergement qui n’est pas toujours simple pour les per sonnes souffrant de troubles psychia triques, de même que l’accès à l’emploi. Et puis, il faut continuer de travailler sur la déstigmatisation. Beaucoup de nouvelles choses ont été mises en place. Malgré ça, les professionnels ont le sen timent de ne pas toujours répondre aux besoins de la population. n Propos recueillis par L.P.

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