La Presse Bisontine 268 - Octobre 2024

Besançon 17

La Presse Bisontine n°268 - Octobre 2024

L ’ h u me u r

COMMERCE

22 signataires

S erge Couësmes, président de l’Union des commerçants de Besançon, pas plus que Laurent Sifferlin, représentant des com merçants à la Chambre de commerce et d’industrie du Doubs n’étaient pré sents ce vendredi 13 septembre pour la signature officielle de la “Charte de logistique urbaine durable” dans les salons de l’Hôtel de ville de Besançon. Ce document de travail, pourtant en préparation depuis 2021, n’est pas encore suffisamment abouti aux yeux de ces deux instances pour qu’elles s’engagent. “On refuse de signer un chèque en blanc. Cette charte est signée, mais son contenu est encore très flou, aucune action précise n’est encore actée” note l’Union des com merçants de Besançon qui a fait connaî tre sa position par un courrier officiel à la maire de Besançon. Tous les jours, ce sont 20 300 livraisons qui sont opérées vers les établissements économiques sur le territoire du Grand Besançon, dont 11 300 rien que sur la ville de Besançon. 50 % de ces livraisons sont destinées aux ménages, avec la hausse exponentielle du commerce en ligne, 40 % le sont à destination des entreprises et des commerces, et 10 % sont liés des flux de gestion urbaine (collecte des déchets, services postaux, travaux publics…). Cette charte consis tera donc à mieux penser ces flux de marchandises en “faisant évoluer les organisations sans pénaliser l’activité économique et en accompagnant la tran sition vers des modèles à la fois plus vertueux et plus performants.” Voilà

Charte de logistique urbaine : les commerçants déclinent pour l’instant Une vingtaine d’acteurs économiques ont signé une charte pour une organisation plus écologique du transport des marchandises en zone urbaine. Mais pas la principale association de commerçants de la ville.

Délation

la ville, plus on a l’impression de voir toujours plus de flux. Tout cela est lié à notre suractivité” estime-t-elle. Parmi les intentions écrites noir sur blanc dans la charte signée mi-septem bre figurent plusieurs actions qui ont déjà crispé certains commerçants comme “faire évoluer la réglementation d’accès au centre-ville” , ou encore “créer un espace de logistique urbaine” destiné à rationaliser les livraisons des commerces de centre-ville en développant une logis tique du dernier kilomètre bas carbone. La charte parle notamment de mutua liser une partie des livraisons à desti nation du centre-ville avec un stock déporté sur un nouveau site de logistique de proximité. Autant de points à clarifier. Après trois ans de discussions, la signa ture de cette charte n’est donc qu’un début. n J.-F.H. agents des espaces verts, suite à des constatations d’objets de travail disparus dans ces mêmes locaux de Trépillot. Dans un bel exercice de récupération politique, l’opposition n’a pas manqué de monter au créneau - et à juste titre - lors du dernier conseil municipal. Le pire, c’est que la Ville prétend vouloir protéger ses agents de dénon ciations calomnieuses alors que ce sont ses propres services qui ont appelé les riverains à l’aider à coincer les supposés agents voleurs. l

D ans un communiqué de presse lunaire intitulé “Un poison : la délation anonyme”, la Ville de Besançon tente de se justifier après que sa direction des espaces verts a envoyé un courrier aux riverains du secteur Trépillot, les enjoignant de dénoncer les vols qu’ils

seraient amenés à constater, vols supposés commis par des

pour les intentions. Prudent, le président de l’U.C.B. Serge Couësmes a donc décliné la signature : “Je ne peux signer une charte à ce stade qui pourrait nous engager avant d’en avoir clairement défini les actions impactantes pour nos adhérents” a-t-il fait savoir dans un courrier adressé à Anne Vignot. Il n’adresse pas pour autant une fin de non-recevoir, précisant la volonté des commerçants du centre-ville de “par ticiper à la réflexion Cependant, nous resterons vigilants quant aux décisions envisagées. Nous préférons être signa taires à l’issue des groupes de réflexion, dans la version finale de la Charte” ajoute-t-il. De son côté, Anne Vignot reconnaît que c’est loin d’être simple de contenter tout le monde, ayant aussi l’impression que “plus on met les moyens pour aménager

De nombreux partenaires ont signé cette charte, mais pas deux des principaux intéressés : les commerçants de l’U.C.B. et la C.C.I. du Doubs.

Ça a du style de soutenir l'emploi local.

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