La Presse Bisontine 267 - Septembre 2024

6 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n°267 - Septembre 2024

Les besoins sociaux des Bisontins augmentent

l Besançon Analyse des besoins sociaux La population, notamment les seniors, se paupérise Comme chaque année, le C.C.A.S. de Besançon publie son Analyse des besoins sociaux. De ce document dense ressortent plusieurs observations : la population bisontine se paupérise et les besoins s’accroissent. Un constat qui se heurte aux problématiques financières de la structure (photo d’introduction J.-C. Sexe - Ville de Besançon).

300

Évolution de la fréquentation des distributions d’aide alimentaire entre 2021 et 2023 2 Semaines de référence du 2 au 24 novembre de chaque année 2021 2022 2023 Capacité d’accueil maximale théorique

150

135

130

130

120

110

110

70

Diaconat

Ozanam Saint-Claude

Épigrette Grette

Potages & papotages Palente

Croq’soleils Clairs-Soleils

Battant

Croix-Rouge public centre

Croix-Rouge centre divers

Croix-Rouge étudiants

Croix-Rouge Planoise

Montrapon

Saint-Ferjeux

les jours” , constatent les deux hommes. Tous les trois mois, le nombre de passages est remonté, permettant un suivi très précis. Ainsi, en 2023, l’A.B.S. relève une “évolution vers un niveau proche de 2300 ménages (soit environ 5000 personnes) servis chaque semaine. La limite du nombre de ménages en mesure d’être servis par les associations distributrices, évaluée à 2 500, est atteinte à plu sieurs reprises.” Et ce quel que soit le quartier de distribution. L’A.B.S. a notamment permis de relever une intensification des besoins et de la pauvreté des publics fragiles. “Il n’y a pas plus de monde mais il y a plus de besoins” , note Samuel Philippe. De même, l’A.B.S. permet d’ob server une paupérisation des seniors, “certains ménages, notam ment âgés et sans perspective d’évo lution positive de leurs ressources, s’inscrivent désormais à long terme

les bénéficiaires de l’aide alimen taire se sont vus proposer des entrées gratuites à la piscine. Ce dispositif a été reconduit. Et cette année, en plus des entrées à la pis cine, des entrées au musée étaient proposées. L’A.B.S. permet d’avoir des actions conjointes avec d’autres services, d’autres structures.” Alban Soucarros, le directeur géné ral du C.C.A.S. abonde : “L’A.B.S. pointe des besoins fréquents, nous mobilisons des moyens. C’est un outil vivant et un élément de com munication et de dialogue entre les collectivités, les associations, etc.” Dans cette optique, le C.C.A.S. coordonne une dizaine d’associa tions d’aide alimentaire et applique une charte de l’aide ali mentaire communale. Car dans ce domaine-là, les besoins s’ac croissent fortement. “Nous voyons des bénéficiaires, qui auparavant ne venaient qu’une fois par semaine ou par mois, venir tous

rédigée annuellement à Besançon. Un choix politique qui s’explique par une volonté de suivre au plus près les évolutions des besoins et intégrer ainsi des problématiques émergentes au projet social. Ce dernier court jusqu’en 2026 et établit la feuille de route des actions du C.C.A.S. Chaque année, l’A.B.S. traite un sujet en parti culier qu’il met en avant, en plus des domaines habituels (logement, santé, démographie, emploi, revenu, etc.). Pour la dernière édi tion, le focus a été fait sur les quar tiers prioritaires, avec l’arrivée de deux nouveaux, Battant et les Hauts de Saint-Claude. À titre d’exemple, l’A.B.S. 2022 a traité la problématique du sport. “Nous avons vu émerger la pro blématique de l’accès au sport lié à la famille, explique Samuel Phi lippe, chargé de mission au C.C.A.S. et à la tête de la rédaction de l’A.B.S. 2023. L’année suivante,

C’ est un peu la Bible du C.C.A.S. de Besan çon. L’Analyse des Besoins sociaux (A.B.S.), document à réaliser obli gatoirement tous les cinq ans, est blématiques émergent sur le long terme : la paupéri sation d’un public senior et l’intensification des besoins et de la pauvreté des publics fragiles. Réalisée chaque année par le C.C.A.S., l’Analyse des besoins sociaux permet de comparer les évolutions des besoins des habitants au fil des ans. Deux pro

Samuel Philippe, chargé de mission, et Alban Soucarros, directeur général du C.C.A.S., de Besançon,

observent une paupérisation de la population.

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