La Presse Bisontine 266 - Août 2024

24 Le dossier

ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2024

l Levier

Visites de fermes

ment épidermique. Il est temps de rejoindre la salle de traite où s’affaire Olivier Régnier, le papa de deux ados qui savent si bien apprivoiser les ani maux de la ferme. C’est à lui qu’il revient d’expliquer pourquoi les vaches font du lait et où sera stocké puis trans porté le lait. Puis comment il sera valo risé à la fromagerie. Dans la salle de traite qui dispose de 9 places, il lui faut une grosse heure pour traire les 85 vaches du troupeau. Sur cette exploitation à 650 000 litres de lait, Olivier travaille avec ses deux frères Christophe, David et son petit cousin Mickaël Siron. Le lait est livré sur deux ateliers à Chapelle-d’Huin et à Levier. Un petit tour à la grange pour parler alimentation fourragère puis le groupe rejoint les anciennes étables où se trou vent d’autres petits veaux. C’est reparti pour un tour qui s’achèvera en com pagnie des lapins présentés par Camille et Clémence pour une nouvelle séance de câlins. n Olivier Régnier, l’un des quatre associés du G.A.E.C. du Chalet explique le cycle du lait, de la vache aux fromages comtois : comté, morbier, mont d’or… Y aller : G.A.E.C. du Chalet Lieu-dit les Granges Maillot 25270 Levier Visite le mercredi après-midi Réservation au musée relais du cheval comtois et de la forêt Les halles de la mairie, Levier Tél.: 03 81 89 58 74

Le plein de caresses à la ferme du Chalet

Cette exploitation agricole de Levier organise des visites de ferme depuis plus de 50 ans à destination des touristes et des enfants en colonie au centre de vacances des Fauvettes.

D eux kilomètres séparent le centre de vacances de la ferme du Chalet située sur l’ancienne commune des Granges Maillot qui fut rattachée à Levier en 1974. Depuis 50 ans donc, des générations d’enfants en classe verte ou en colonie font le voyage à pied ou à vélo. “On a toujours travaillé avec les Fauvettes. Beaucoup d’enfants étaient originaires de la région pari sienne. Les classes étaient souvent enca drées par les mêmes enseignants. Avec le temps, certains sont devenus des amis” , explique Bernard Régnier, agri culteur en retraite qui prend toujours autant de plaisir à parler de cette ferme rattachée au château de Maillot et exploitée depuis quatre générations par la même famille. H istoriquement, les premiers sangliers du Haut-Doubs étaient d’abord des bûche rons qui complétaient leur revenu en levant des sangles pour la filière mont d’or. Ces bûcherons étaient souvent d’origine italienne comme c’est le cas de la famille Salvi où l’on vit de la ressource forestière depuis quatre générations. “Mon grand-père, mon père Élie Salvi étaient d’abord des bûcherons. On a basculé vers les sangles dans les années quatre-vingt-dix” , se souvient Patrick Salvi, plus connu sous le surnom de Papou. Cette spécialisation va se confirmer en 1996 au moment où Élie Salvi prend sa retraite. Encouragés par le succès de la filière mont d’or, Patrick et son épouse se lancent dans la boissellerie. “On a arrêté d’approvisionner les ateliers de mont d’or en 2015. On fabrique des boîtes pour une clientèle de chocolatiers, traiteurs et on continue à fabriquer les sangles et les boîtes contenant l’Édel de Cléron.” L’épicéa utilisé pour les targes provient de la scierie Laresche. Pour les sangles, c’est toujours l’affaire de Papou Salvi. Une histoire qui débute souvent en forêt sur les chantiers d’exploitation forestière où les visiteurs ont rendez vous avec l’artisan sanglier qui leur explique la façon de lever les sangles. Plumette en main, il écorce l’épicéa. “Avec les ravages des scolytes sur l’épicéa, cela devient plus compliqué de trouver des arbres sains” , explique l’artisan

En ce mardi de juillet en fin d’après midi, c’est un groupe d’enfants en pro venance des Monts de Gy en Haute Saône qui perpétue la tradition. La présence de Clémence et Camille, les petites-filles de Bernard Régnier, va donner une tout autre dimension à cette visite. Comme si de rien n’était, elles arrivent au-devant du groupe, accompagnées de Victoire et Varsovie, deux petits veaux qui les suivent comme des toutous. Premier bain de caresses aussi spontané qu’inattendu. L’occasion pour le guide de montrer aux enfants les plaques d’identification qu’on retrouve dans les oreilles de tous les bovins français. Après les veaux, Clémence et Camille reviennent avec deux poneys qui se voient aussi gratifier du même traite

Les petits veaux ont beaucoup de succès auprès des enfants.

Séance lapin câlin.

l Vaux-et-Chantegrue

Travail du bois

De sangles en boîtes Depuis bientôt 30 ans, Patrick Salvi et son épouse Annabelle développent une double activité artisanale autour de la production de sangles et de la fabrication de boîtes à fromage. Des visites de groupes, 15 à 20 personnes au minimum, sont possibles sur réservation.

La visite débute sur le terrain avec l’artisan sanglier qui écorce l’épicéa à l’aide d’une plumette.

les autocaristes qui organisent des cir cuits associant plusieurs sites : froma gerie, distillerie, repas au Conifer.” La visite dure environ 2 heures. n F.C. Y aller : Patrick Salvi Artisan sanglier 14, rue Chargebin 25160 Vaux-et-Chantegrue Tél. : 03 81 69 65 90 Visite uniquement pour les groupes sur réservation

sanglier. L’écorce enlevée, il délimite dans le liber, fine couche de bois coincée entre l’écorce et le tronc, les longueurs de sangles dont il aura besoin. Puis, cuillère en main, il épluche en quelque sorte le tronc pour lever les sangles qui seront ensuite mises à sécher avant expédition chez le client. “On propose aux gens d’essayer de lever quelques sangles pour qu’ils s’imprègnent du geste.” De retour à l'atelier, la visite se poursuit pour découvrir les différentes étapes de fabrication d’une boîte : agrafage des targes au couvercle et au fond, séri graphie… “On travaille beaucoup avec

L’assemblage consiste à agrafer les targes sur les fonds ou les couvercles.

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