La Presse Bisontine 264 - Juin 2024
L’interview du mois 5
La Presse Bisontine n°264 - Juin 2024
Dans un quinquennat, on ne peut quasiment pas entamer de réforme. Il faut aussi redonner de la confiance aux citoyens et aux entrepre neurs notamment en arrêtant de légiférer, de créer des surnormes et des surréglementations. Il faut redonner à nos concitoyens de la confiance, et de la liberté. L.P.B. : La dernière réforme territoriale avec la loi N.O.T.R.E., l’instauration des cantons avec les binômes, est-elle une réussite ou un échec près de dix ans après sa mise enplace ? J.-F.L. : La loi N.O.T.R.E., je ne l’ai pas votée car je sentais bien qu’elle était totalement inadaptée et inapplicable. Comment voulez-vous que les gens s’y retrouvent ? Je suis partisan de faire des quatre départements de l’ex-Franche-Comté une seule collectivité avec les compétences mêlées de la région et des Départements. Nous avions d’ailleurs voté les conseillers territoriaux, mais le gouvernement Hollande avait tout remis en cause. Avant dans le Doubs, nous avions 35 cantons avec des compétences en matière d’agriculture, d’économie, de transports scolaires, etc. Aujourd’hui, le département compte 38 cantons et n’a quasiment plus de compétences ! Il y a un problème non ? Et avec ces grands cantons et ces super communautés de communes, on n’a fait qu’éloigner les citoyens de leurs élus. Je prends un seul exemple : la communauté de communes Loue-Lison : trois députés sont concernés par ce territoire selon les communes : Annie Genevard, Éric Alauzet et Laurent Croizier. En rebattant les cartes du territoire, on a tout fait, sauf de la cohésion. Il faut impérativement faire de l’aménagement non pas du territoire, mais des territoires, avec des règles adaptées à chacun d’eux. n Propos recueillis par J.-F.H.
dues en 2020 à Besançon, c’est juste parce qu’il n’y a pas eu d’union pour le second tour. Si Ludovic Fagaut et Éric Alauzet avaient eu l’in telligence de trouver des motifs de rapproche ments et de s’unir, Anne Vignot ne serait pas maire de cette ville aujourd’hui. Avoir plusieurs listes différentes au premier tour, ce n’est pas grave, mais l’essentiel est de savoir s’unir au second, sinon on va forcément tout droit à l’échec. Ce sera forcément la même chose en 2026. L.P.B. : Vous pourriez être ce candidat fédérateur ? J.-F.L. : J’ai un problème, c’est mon âge (N.D.L.R. le sénateur Longeot a 67 ans). Et, je pense être plus un élu rural qu’un urbain, plus un rat des champs qu’un rat des villes. Mais il faut parler de tout cela. À ce jour, il n’y a rien d’arrêté et rien d’exclu. L.P.B. : Être en capacité d’être maire, c’est une question d’âge ? J.-F.L. : Pour diriger une ville de 120 000 habitants et une agglomération de 200 000, il faut une vraie passion, un dynamisme à toute épreuve. Plus qu’avant je pense, les citoyens ont besoin de la présence de leurs élus auprès d’eux, tou jours. L.P.B. : Ce n’est pas ce qui vous caractérise la présence sur le terrain ? J.-F.L. : C’est en tout cas ce que j’essaie depuis toujours de faire. Il est vrai que j’accepterais tous les reproches, sauf deux : ne pas avoir été proche du terrain et des gens du territoire, et avoir été malhonnête intellectuellement ou financièrement.
premier, poursuivre par un troisième mandat de sénateur en est un ? J.-F.L. : Oui, j’espère bien poursuivre. La passion pour le terrain est intacte. J’aime ça et je ne sais rien faire d’autre. L.P.B. : Vous ferez également la campagne d’Édouard Philippe ? J.-F.L. : Bien sûr, je m’impliquerai et je me mets à sa disposition. Si un jour il me demande de travailler pour lui sur les questions d’aména gement des territoires par exemple, il est clair que je dis oui. L.P.B. : Un mot du climat délétère qui règne en France, un pays qu’on sent de moins en moins apaisé. J.-F.L. : Il faut bien reconnaître que depuis une trentaine d’années, des choses essentielles ont été laissées à l’abandon : l’hôpital, l’Éducation nationale, la police, la justice pour ne citer que ces grands domaines. Et aujourd’hui, on a en face des gens, l’extrême droite comme l’extrême gauche, qui surfent sur ces problèmes en essayant de faire croire aux gens qu’ils vont laver plus blanc que blanc. On a laissé ainsi la place aux opportunistes. Je pense qu’il faudra une fois pour toutes, au-delà des clivages, se rassembler d’ici la fin du mandat autour du président de la République au risque d’aller tout droit vers une catastrophe en 2027. L.P.B. : Le salut passe-t-il aussi par une réforme des institutions ? J.-F.L. : Je le crois fortement. Je pense qu’il faut réformer la Constitution et revenir au septennat. Mais à un septennat non renouvelable. Pour que, à partir du moment où il est élu, le président de la République ne pense pas à sa réélection, qu’il se retrousse les manches et qu’il bosse.
Jean-François Longeot, sénateur Horizons du Doubs.
L.P.B. : Si un mandat municipal n’est pas votre objectif
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