La Presse Bisontine 262 - Avril 2024

34 Économie

La Presse Bisontine n°262 - Avril 2024

BURALISTES 2 800 contrôles l’an dernier en France Ventes aux mineurs : les bureaux de tabac sous surveillance De plus en plus en difficulté sur la vente de tabac (prix en hausse, marché parallèle…), les points de vente du Doubs font aussi face à davantage de répression sur le jeu des mineurs. La Française des Jeux leur envoie de très jeunes clients mystères.

La loi a interdit le jeu des mineurs en2010.

tager les bonnes pratiques” ,pré cise Frédéric Roland. Certains points de vente choisissent aussi de s’équiper de caméras intel ligentes, pour déterminer l’âge des clients. Bien sûr, l’arrivée de nouvelles consommations (vape, C.B.D., etc.) ne facilite pas leur tâche, amenant à une vigilance sup plémentaire. “Il est important qu’on montre à nos fournisseurs et à l’État qu’on est intransigeant, car si on veut que ces produits puissent être vendus, il faut qu’on soit irréprochable. Mais cela reste compliqué à appliquer dans lesfaits” , résume le représentant des buralistes du Doubs, à la tête d’un bar-tabac-presse aux Fins.

Jeux d’argent et tabac ne sont plus les seules raisons de venue des mineurs. Restreindre l’accès des magasins, comme ce qui peut se faire dans les casinos, n’est pas plus envisageable “dans la mesure où on vend aussi des bonbons, de la presse jeunesse… ” Par ailleurs, cela ne réglera pas le problème de la concur rence. “On ne met pas tant la pression aux magasins Gifi ou aux fêtes foraines qui vendent des puffs aux adolescents à la vue de tous, ou même aux épi ceries de nuit dans lesquelles on trouve alcool et tabac” ,souligne Frédéric Roland, qui aimerait “que tout le monde soit logé à la même enseigne.” n S.G.

plus dissuasive que répressive. Les points de vente situés à côté des établissements scolaires ou dans des zones géographiques sensibles faisant souvent partie des premiers ciblés. “Il s’agit d’un dispositif sans équivalent en France, y compris dans le domaine de la vente de tabac ou d’alcool” , souligne la F.D.J., qui dit agir également sur la pré vention du grand public et la formation de ses commerçants partenaires. Du côté des buralistes, on four nirait aussi un certain nombre d’efforts. “On a mis en place une plateforme en ligne, il y a deux ans avec la Confédération, appe lée Bob - pour buraliste officiel lement bienveillant - pour par

L a tentation de gagner quelques sous (voire le gros lot) séduit y compris les plus jeunes. Certains adolescents n’hésiteraient pas ainsi à pousser les portes de leur buraliste pour s’offrir des tickets à gratter, quitte à se les voir refuser ou jouer d’astuce en men tant sur leur âge. “C’est un phé nomène qui reste à la marge” , estime Frédéric Roland, le pré sident des buralistes du Doubs et administrateur de la Confé dération, “et auquel on a toujours été très sensible.” La principale Aventure L’A.S.A.M. de Besançon (Association d’Aide aux Sans-Abri de Madagascar) accueille Alexandre Poussin mercredi 3 avril à 20 heures au F.J.T. La Cassotte à Besançon. Il est parti 4 ans à pied et en famille sur les chemins de Madagascar à la rencontre d’O.N.G. luttant contre la pauvreté. Cet écrivain-voyageur a notamment accompagné son ami Sylvain Tesson dans certaines de ses aventures autour du monde. Entrée : 10 euros. Plus d’infos : Patricia Gillardau 06 07 12 26 30. Franche-Comté a redressé 4,63 millions d’euros de cotisations au titre de la lutte contre le travail dissimulé (1,2 milliard au niveau national). En 10 ans, le réseau des Urssaf a triplé le montant annuel des redressements réalisés, pour dépasser pour la première année le milliard d’euros en 2023 (contre 321 millions en 2013). En Franche-Comté, près de 30 millions d’euros ont été redressés sur les 5 dernières années. Dans la région, 54 % des cas concernaient des entreprises de travaux publics, suivies ENBREF Travail dissimulé En 2023, l’Urssaf

difficulté pour les professionnels étant de déterminer l’âge exact du client. “En cas de doute, il nous suffit de demander la carte d’identité” , reconnaît-il. Mais tous ne le feraient pas systématiquement. Ce qui a conduit la Française des Jeux à innover, en envoyant des mineurs de 16-17 ans ache ter des jeux d’argent chez des buralistes au hasard, accompa gnés d’un inspecteur pour constater le délit. Ces contrôles se font sous forme de visites-mystères et débou

chent sur différentes sanctions, allant de la formation à la sus pension d’agrément, voire à son retrait en cas de non-conformités répétées. En 2023, 2 800 contrôles auraient ainsi été menés au niveau national, pour une centaine de suspensions d’après la F.D.J.. Aucune donnée n’est, en revanche, communiquée par département, “mais géné ralement on a d’abord plusieurs avertissements, avant que la fer meture administrative ne tombe” , confirme Frédéric Roland. La mesure se veut, semble-t-il,

HAUTS-DU-CHAZAL Un deuxième bâtiment en projet 2 000 m² dédiés aux professionnels de santé

La société d’économie mixte Sédia vient de livrer un bâtiment de quatre niveaux qu’elle commercialisera aux professionnels de santé. Avec des commerces prévus en pied d’immeuble. C’ est un bâtiment à la carte qu’a livré Sédia début mars au cœur du quartier santé des Hauts-du-Chazal, avec des surfaces à louer ou à vendre, de 65 m² pour la plus petite à près de 500 m², soit un étage complet, pour la plus vaste. Situé à l’angle des rues du Professeur Milleret et Ambroise Paré, ce bâtiment de 2 000 m² est donc “au cœur de l’éco système de la santé. Ce n’est d’ailleurs

Aupieddu bâtiment, des cellules commerciales sont prévues.

pour les occupants” promet le promo teur. Du côté des tarifs de location ou de vente, pas de communication de la part de Sédia ! “Cela dépend du niveau de finitions souhaitées et de l’ajout ou non

pas un bâtiment, mais une composante de cet écosystème” se réjouit Anne Vignot venue inaugurer les lieux. Le projet, et ça a plu à Anne Vignot - mieux que les “horribles climatiseurs” a-t-elle dit, sur lesquels la vue porte en face, depuis l’étage supérieur de ce bâtiment -, s’ins crit dans une démarche de bâtiment à basse consommation d’énergie avec un toit doté de panneaux photovoltaïques pour alimenter une partie des besoins énergétiques des professionnels qui s’y installeront. Côté chauffage, ce nouveau bâtiment bénéficiera d’une sous-station connectée au réseau de chaleur urbain. Pour l’été, une solution de rafraîchis sement par eau glacée a été conçue pour pulser de l’air frais dans les espaces. “Les charges seront donc assez faibles

de stationnement” se contente de répondre l’investisseur. “À terme, un deuxième bâtiment de 1 000 m 2 sera réalisé en fonction de la demande, il doit comprendre également une crèche” complète Sédia qui a investi la somme de 4 millions d’euros dans ce projet. n J.-F.H.

Une solution de rafraîchis sement par eauglacée pour l’été.

par la restauration rapide (14 %) et le commerce (6 %).

Le bâtiment a été inauguré le 5 mars dernier.

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