La Presse Bisontine 257 - Novembre 2023
Le Grand Besançon 29
La Presse Bisontine n°257 - Novembre 2023
ENBREF
anticiper un décalage de 70-90 ans pour que les arbres puissent survivre à des températures plus élevées. C’est un vrai exemple de remise en état du site. Les vieilles éoliennes vont être gardées par les exploitants et utilisées pour des pièces détachées. Il faut savoir que les éoliennes sont un outil extraordinaire pour la prévention des feux de forêts. Elles permettent des voies d’accès, on peut imaginer mettre des caméras de surveillance sur les mâts, des citernes vers les aires de grutage… L.P.B. : Vous travaillez depuis 30 ans dans l’éolien, vous avez été l’un des premiers. Comment expli quez-vous cette mauvaise image de l’éolien ? J.-P.L. : Il n’y a jamais eu d’engagement très fort du gouvernement pour l’éolien, il a laissé la place aux opposants qui ont été pour beaucoup financés par des lobbies pro-nucléaire. L’État a abandonné les élus à leur destin, il n’y a pas eu d’ac compagnement des maires sur des sujets aussi complexes et la population a besoin d’une information objective, l’État a tout son rôle à jouer. À Nancray, il a joué son rôle, ils ont fait les réunions publiques, ils ont donné l’information à la popula tion. Aujourd’hui, l’opposition à l’éolien n’est pas rationnelle. Quels que soient les éléments avancés, les personnes qui vont avancer ces éléments, ils seront viscéralement contre, il n’y a aucune espèce de discussion. En revanche, nous, dans le cadre du développement, on a des garde-fous, des règles à respecter, les opposants non. Aujourd’hui, l’éolien est la première énergie installée dans le monde, il n’y
a qu’en France que ça coince car on a la filière nucléaire. Et ça va de pair avec le système monopolistique, c’est un outil de contrôle absolument hors du commun. Du coup, les Français ont été privés de débat sur l’énergie, il n’y a pas d’accul turation de la population sur cette ques tion. L’État français a loupé l’éolien, le photovoltaïque, le biogaz, au profit du nucléaire. Aujourd’hui, qu’est-ce qu’on fait ? Jusqu’à présent, ce qu’on fait ne marche pas. On est obligé de changer de paradigme et ça passe par les énergies renouvelables. Il faut un mix énergétique et on n’a pas d’autres choix que l’éolien car un MW éolien produit deux fois plus que le photovoltaïque avec une artifi cialisation des sols bien moindre. À Nan cray, les trois machines s’étendent sur 1,5 hectare quand il en faudrait 30 hec tares en photovoltaïque (voire 80 si on raisonne pour la période hivernale) pour l’équivalent de la même production. n Propos recueillis par L.P. Précision Dans notre article paru dans le précédent numéro sur l’implantation des éoliennes à Nancray, le maire Vincent Fiétier sou haite préciser que si le premier lieu d’im plantation des éoliennes était proche de la maison de Thérèse Robert, celle-ci faisait référence au site Seveso, et non aux éoliennes, lorsqu’elle évoquait “qu’à l’époque, notre maison devait être rasée, je suis montée au créneau.” Le projet éolien n’était pas encore d’actualité. n
Solidarité Le club de patinage artistique de Besançon, le B.A.P.A. est solidaire des Restos du cœur. Touché par les difficultés des Restos, le club a organisé une grande collecte de denrées alimentaires. Les denrées récoltées, et des chèques offerts par le club et ses sponsors ont été remis à la direction des Restos. Bourse aux skis Le Club Alpin Français de Besançon organise sa grande bourse aux skis au gymnase des Torcols (19, chemin des Grands Bas), Besançon les vendredi 17 et samedi 18 novembre. Dépôt du matériel d’occasion le vendredi de 15 heures à 18 heures, première vente grand public le soir même de 18 h 30 à 22 heures, puis le samedi 19 dès 8 heures, jusqu’à 14 heures. Trois partenaires professionnels seront également présents pour vendre des équipements, neufs démarqués ou seconde main, des plus grandes marques dans les différentes disciplines de glisse : ski de piste, ski de randonnée, ski de fond et backcountry, surf et raquettes à neige. Plus de 2 500 équipements seront disponibles. Plus d’infos au
Arnaud Grand, Sébastien Jeangirard et Jean-Pierre
Laurent ont fondé Opale en2008.
terre et le béton sur 2 mètres d’épaisseur et on replante des arbres. Quelles espèces ? On part sur du cèdre, du cor mier, du chêne pubescent… des essences présentes autour de Lyon car il faut
de grutage. On conserve 4 aires de gru tage pour la gestion sylvicole parce qu’elles servent de dessertes forestières, on les réemploie. Pour les autres, on enlève le socle, la
03 81 81 02 77, sur besancon.ffcam.fr ou à clubalpinfr.besancon @gmail.com
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