La Presse Bisontine 253 - Juillet 2023

Besançon 19

La Presse Bisontine n°253 - Juillet 2023

I l y a comme eu un écho lors du dernier conseil municipal. Si au fil des séances, l’ordre du jour et les sujets diffèrent, la majorité et les oppositions s’ac crochent toujours sur les mêmes points. “Des serpents de mer”, comme dirait Benoît Cypriani qui affectionne particulièrement cette expression. Commerces, espaces verts et fauches tardives, repas végétariens dans les cantines, propos liminaires qui disparaissent du règlement intérieur… Même si les “débats étaient apaisés et avec du fond”, Paroles L ’ h u me u r

SANTÉ

Innovation

Une grande avancée contre l’infertilité L’utilisation des nouvelles technologies appliquées à l’Assis tance médicale à la procréation et à la médecine reproductive permet de saisir les premiers instants de vie de l’embryon. Et de savoir quel est le meilleur moment pour réaliser le trans fert. Le point avec le docteur Élodie Valot-Martin, à l’heure où le laboratoire C.B.M. 25 (Biogroup) du Centre d’assistance médicale à la procréation de la Polyclinique de Franche-Comté, vient de s’équiper d’un nouvel incubateur.

C’ est un plus apporté dans le but d’améliorer les chances de grossesse pour les tenta tives de fécondation in vitro. Une nouvelle technologie, utilisée depuis plusieurs années ailleurs en France, qui a fait son apparition ce mois-ci à la Polyclinique de Franche Comté à Besançon. Le laboratoire C.B.M. 25 (Biogroup) du Centre d’as sistance médicale à la procréation a investi dans l’acquisition d’un incuba teur avec système time-lapse et intel ligence artificielle. Un système qui per met de suivre en continu le développement des embryons, de la fécondation jusqu’à leur implantation dans l’utérus. “L’appareil prend des photos en temps réel des embryons, toutes les 20 minutes, ce qui permet de

séance du 22 juin n’a pas non plus échappé à des petites phrases qui font mouche. On citera ainsi pêle-mêle Ludovic Fagaut, qui en préambule de son inter vention a pris soin de préciser qu’il va “essayer d’apaiser le débat” faisant éclater de rire l’assemblée. Il a ensuite réclamé un Plan Mar shall du commerce au centre ville. Sur les comptes adminis tratifs, Laurent Croizier de son côté a fustigé “trois années d’inac tion, trois années d’immobilisme.” Pour Anne Vignot, les deux pré sidents de groupe d’opposition de s’acharner “à répéter des messages négatifs. Vous voulez faire sombrer une ville qui va bien.” Les paroles, les paroles… l

comme l’a remarqué Myriam Lemercier, la

le docteur Élodie Valot-Martin devant les écrans montrant les paramètres de chargement d’une boîte de culture dans l’incubateur.

les embryons et augmente le nombre de blastocystes (les embryons à J + 5), le stade embryonnaire ultime en labo ratoire. C’est une grande avancée.” Et un gros investissement pour le labo ratoire C.B.M. 25 (Biogroup) qui a investi 150 000 euros pour pouvoir poursuivre ses études sur le dévelop pement embryonnaire. Un investisse ment indispensable alors qu’aujourd’hui un couple sur six est concerné par l’in fertilité en France. Et que la qualité spermatique et ovocytaire baisse depuis 40 ans à cause, entre autres, du recul de l’âge du premier enfant pour les femmes, de la sédentarité et de la pol lution. n A.A. En chiffres : l 2,8 : le pourcentage des naissances concernées par la P.M.A. l 1 sur 6 : le nombre de couple concerné par l’infertilité en France

reconstituer un film pour chaque embryon” détaille le docteur Élodie Valot-Martin du laboratoire C.B.M. 25 (Biogroup) du Centre d’assistance médi cale à la procréation de la Polyclinique de Franche-Comté. “Nous observons ainsi les événements importants du développement embryonnaire tels que la fécondation et les divisions cellulaires. Nous avons accès à plus d’informations morphologiques et cinétiques sur le développement de l’embryon. C’est le système d’incubation le plus évolué à ce jour dans les centres d’Assistance médicale à la procréation, une véritable avancée pour le choix d’un embryon de qualité à transférer, celui qui a le plus de chance de donner une grossesse.” Si la nouvelle technologie doit aider les couples infertiles, elle n’augmente pas forcément le taux de grossesse. “ Nous espérons que ça l’améliore mais on ne peut pas encore l’affirmer” pour suit le docteur Élodie Valot-Martin. “Elle offre des conditions de culture optimales qui, on l’espère, vont l’aug menter. Cela évite surtout de manipuler

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