La Presse Bisontine 253 - Juillet 2023
Besançon 13
La Presse Bisontine n°253 - Juillet 2023
PÔLE VIOTTE Défauts de conception ou de finition Les syndicats ne lâchent pas le combat et en appellent au préfet Face aux problèmes récurrents que rencontrent les agents installés au Pôle Viotte, les syndicats continuent de dénoncer des défauts de conception ou de finitions. Las, ils ont fait appel au préfet pour qu’il prenne les choses en main. Une rencontre devrait avoir lieu à la rentrée de septembre.
commandes et des fournitures. Ils ont été noyés par les demandes liées à la maintenance, ce n’est pas à eux de gérer ça” , explique François de Pasqualin. Depuis peu, Agile, l’Agence de gestion de l’immobilier de l’État a été mise en place pour servir d’interface avec le propriétaire Sedia. Aujourd’hui, les syndicats en appellent au préfet et ont sollicité une rencontre. “À titre syndical, on réclame des condi tions de travail correctes pour une meil leure efficacité des agents, revendique François de Pasqualin. Le préfet est le représentant de l’État qui est locataire du pôle Viotte. Qu’il mette la pression sur le propriétaire.” Loin de vouloir passer pour des fonc tionnaires perpétuellement insatisfaits - “attention, tout n’est pas négatif” - les syndicalistes s’interrogent sur les éco nomies d’échelle que devait générer ce premier projet au niveau national de regroupement de services de l’État. 800 agents de sept directions dépar tementales ou régionales (A.R.S., D.D.T., D.R.A.A.F., D.R.E.A.L., D.D.E.T.S.P.P., I.N.S.E.E. et le secrétariat général commun départemental de la préfec ture) y sont regroupés. De son côté, la Préfecture rappelle que les syndicats doivent s’adresser à Jean Pierre Lestoile, fonctionnaire à la D.R.E.A.L. et responsable du site pour faire part de leurs problèmes. Une ren contre avec Jean-François Colombet devrait avoir lieu en septembre ou octo bre prochain. n L.P.
François de Pasqualin, Emmanuel Salhi et Nabile Benokba dénoncent un manque d’accessibilité pour le public qui souvent ne sait pas où se trouve l’entrée du bâtiment.
S ur les façades du Pôle Viotte, une fois le regard détourné de la couleur violette qui orne le sommet du bâtiment, des papiers ou stores de fortune tentent de couvrir tant bien que mal les fenêtres. Fragile rempart contre la chaleur de ce mois de juin, particulièrement étouffante. Car les B.S.O. (brise-soleil orientables) prévus à l’origine ont été mal installés par une entreprise qui depuis a fait faillite. Résultat, les volets métalliques ne fonctionnent pas. Et ce depuis plu sieurs mois, au grand dam des fonc tionnaires regroupés au sein du pôle Viotte. Sedia, le propriétaire qui loue à l’État, a assuré pourtant que la repose des B.S.O. se ferait entre juin et juillet. Pas de quoi calmer les syndicats qui dénoncent outre des malfaçons, des problèmes de sécurité des agents et du public accueilli. “À la suite d’un coup de vent, un pan de bardage est tombé devant une sortie. Heureusement, il
100 000 euros de charges” , souligne François de Pasqualin. Plus que tout, les syndicalistes dénon cent un maelstrom administratif qui plombe les réparations et les délais. “Il faut faire un mail au centre de service partagé qui fera un mail au syndic qui fera un mail au propriétaire qui fera un mail aux entreprises” , schématise François de Pasqualin. Résultat, un simple robinet cassé n’a toujours pas été réparé un an après. “Le centre de service partagé (C.S.P.) est composé des agents de l’État. Leurs missions de base sont la gestion du parc automobile, des
accueillera à terme le Conseil régional. Les syndicalistes regrettent un manque d’accessibilité criant. “Le parking est tellement éloigné qu’il faut compter 30 minutes pour dénicher sa voiture de service et quitter le lieu, souvent engorgé. On est sur un chantier, le bruit est inces sant” , poursuit Nabile Benokba. “Plus de 20 000 réserves des agents ont été remontées au C.S.A. (le comité social d’administration est une instance spé cialisée en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail, N.D.L.R.). Et en face, l’État paie quand même 300 000 euros de loyer mensuel plus
était 6 heures du matin, personne n’a été blessé” , dénonce Emmanuel Salhi, représentant C.G.T. pour la D.D.T. du Doubs. Avec ses collègues François de Pasqua lin, U.N.S.A.-D.D.T. et Nabile Benokba (D.D.E.T.S.P.P.-U.N.S.A.), ils se battent depuis l’emménagement en 2021 contre des problèmes récurrents affectant les conditions de travail. Extincteurs qui tombent, portes trop lourdes, fenêtres non isolées, cages d’escalier en béton
à nu générant des pous sières nocives, problèmes de stationnement, d’ac cessibilité… Alors qu’il n’a pas plu depuis plusieurs semaines, des flaques d’eau résistent dans le parking souterrain. Ce dernier est situé dans le second bâtiment, actuel lement en travaux et qui
800 agents, plus de 20 000 réserves sur le bâtiment.
Un pan de bardage est tombé à la suite d’un coup de vent, sans faire de blessés.
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Dans le parking
souterrain, François de Pasqualin
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observe la trace qu’a laissée au mur le niveau de l’eau.
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