La Presse Bisontine 253 - Juillet 2023
14 Besançon
La Presse Bisontine n°253 - Juillet 2023
POLITIQUE
En lien depuis 1988 Besançon doit-elle rompre son jumelage avec Tver ?
accord de paix soit trouvé.” Tout en invitant au passage à officialiser “un jumelage solidaire avec une ville ukrai nienne.” Ce qu’a refusé Anne Vignot, rappelant que les jumelages unissaient les peuples, non leurs dirigeants, et estimant que le peuple russe n’était pas responsable de la guerre. Si l’affaire depuis en est restée là, le devenir des liens tissés depuis plus de trente ans avec cette ville, située à 170 km au Nord-Ouest de Moscou, reste posé. Les rapports s’étant évi demment refroidis ces derniers mois. Raymond Roy, président honoraire de l’association des Amis de Tver, dit avoir perdu contact avec nombre de per sonnes sur place. L’omerta qui règne côté russe et les visions divergentes sur l’implication européenne entravent leurs anciennes bonnes relations. “Je corresponds toujours avec certains, mais c’est assez bref. J’ai peur d’avoir des discussions virulentes. J’attends la fin de la guerre.” Son association, qui organisait jusqu’à deux voyages par an en Russie au départ de Besançon, proposait des ani mations au marché de Noël et divers événements festifs, a également vu ses rangs s’éclaircir. “On est passé de 88 adhérents à 12 aujourd’hui.” Princi palement des Francs-Comtois et quelques ressortissants, déçus et écœu rés de la situation. “Souvent, les gens sont partis sans même nous donner d’explication” , regrette Raymond Roy. Il ne souhaite pas pour autant dissou
Cette question a été soulevée comme dans d’autres villes, après la prise de position d’élus de l’opposition. Si la rupture n’est pas envisagée pour l’heure à Besançon, l’avenir de ce jumelage russe n’en reste pas moins en suspens.
L’ amitié entre les deux villes ne date pas d’hier. Le compte rendu municipal qui a voté la signature du jumelage en 1996, estime que les premiers échanges remontent au milieu des années qua tre-vingt. L’Association des jumelages et relations internationales de la Ville de Besançon avait alors décidé de nouer des contacts avec une ville sovietique. “Apres quelques recherches infruc tueuses, les autorites soviétiques pro poserent la Ville de Tver (appelee alors Kalinine) pour des raisons notamment
de similitudes sur le plan economique (textile), culturel (musique) et univer sitaire (centre d’apprentissage des langues)…” , précise le rapport. À l’époque, la décision avait été prise à l’unanimité. Aujourd’hui, elle fait dissension dans le contexte du conflit armé avec l’Ukraine. Dans un commu niqué envoyé le 16 mai, le groupe “Ensemble bisontins !”, composé d’élus Renaissance, MoDem et Horizons, a ainsi demandé à la maire de suspendre “officiellement et symboliquement” le jumelage avec Tver, “jusqu’à ce qu’un
Raymond Roy était à Tver au début du conflit et
a mis trois jours pour passer les frontières.
Une des deux ambassa drices russes de l’associa tion, au rond-point célébrant le jumelage.
Nostalgique des premiers voyages orga nisés en autocar, initiés par son groupe de départ de sapeurs-pompiers bison tins, Raymond Roy attend de meilleurs jours. “Dès que la paix sera rétablie, l’amitié le sera aussi. Mais reste à savoir si après-guerre, ils nous continueront à nous voir en amis ou en ennemis ?...” n S.G.
dre l’association. “On la maintiendra tant que c’est possible” , dit-il avec l’espoir de retrouver les deux partis (adhérents français comme amis russes). Après son assemblée générale en mai, l’as sociation prévoit d’ailleurs une journée festive courant juillet dans la bania (sauna russe), qu’elle a installé à Geneuille.
EN BREF
SPORT
Le retour d’un parquet Petit lifting pour le Palais des sports Le sol de l’enceinte sportive essentiellement
Sécheresse Dès le 13 juin, le préfet du Doubs Jean-François Colombet a décidé de passer l’ensemble des zones de gestion du département du Doubs en vigilance dans un objectif de sensibilisation à un usage raisonné de la ressource. Il s’agit du premier niveau de gestion de la sécheresse qui en compte quatre : vigilance, alerte, alerte renforcée, crise. En fonction de l’évolution de la situation, de nouvelles mesures de restriction pourront être prises ultérieurement. Mission Locale La Mission Locale de Besançon tenait son assemblée générale le 22 juin. En 2022, 1 421 jeunes ont été reçus pour la première fois et 3 472 jeunes de 16 à 25 ans ont été accompagnés dans leurs démarches de recherche d’emploi, de formation, d’insertion professionnelle. 17 697 entretiens individuels ont ainsi été réalisés. Sur l’année, 495 acteurs économiques ont été en contact avec l’association. 2022 aura été marquée pour l’association par l’arrivée du nouveau Contrat Engagement Jeune.
utilisée par les deux clubs de handball locaux sera en travaux cet été. La question d’une nouvelle aréna sportive n’est pas - encore - dans les tuyaux.
L e parquet du Palais des sports de Besançon donne de sérieux signes de fatigue. La Ville de Besan çon profite donc de la pause sportive estivale pour s’attaquer à sa rénovation. “Des travaux de réfection seront effectués du 11 juillet au 11 août. Nous enga geons 50 000 euros dans l’opé ration. En attendant une réno vation complète de ce parquet en 2024 ou 2025, pour un budget de 200 000 euros cette fois-ci” annonce Abdel Ghezali, l’adjoint bisontin aux sports. Exit donc le revêtement en tara flex bleu pour les clubs qui joue ront dès la rentrée (29 août pour le G.B.D.H. et sans doute le 30 août pour les filles de l’E.S.B.) sur du parquet marqué hand ball. Un changement qui n’est pas anodin pour les profession nels du hand féminin et mas culin, mais que les deux diri geants des clubs et les entraîneurs ont validé. “Le tara flex est en assez mauvais état.
Le changer à nouveau nous reviendrait à 40 000 euros” note Christophe Vichot, le président du G.B.D.H. La seule hypothèse où la pose d’un taraflex sera à nouveau obligatoire, c’est en cas de matches de coupe d’Europe, ce qui ne devrait pas se produire la saison prochaine. Cette nouvelle période de réno vation pose encore la question du bien-fondé d’une nouvelle aréna sportive qui serait dédiée aux sports de haut niveau à Besançon. La Ville avait fait le choix il y a près de vingt ans de rénover son
Daniel Hournon, président de l’E.S.B.-F., Christophe Vichot celui du G.B.D.H. et Adbel Ghezali, l’adjoint aux sports de Besançon.
vieux Palais des sports plutôt que de construire une nouvelle enceinte en péri phérie. Elle continue à assu mer ce choix. “La Ville a beaucoup investi dans cette enceinte ces der nières années,
Changer le taraflex coûterait 40 000 euros aux clubs.
clubs phares de Besançon, celui de basket également, devront s’habituer dès la rentrée à ce parquet. Le même type de revê tement que d’autres grands clubs de handball en France comme Brest ou Metz. Un bon signe peut-être ?… n J.-F.H.
conscience que la collectivité ne peut pas tout faire.” “Oui, on aurait besoin d’un autre équi pement, mais ce projet relève de Grand Besançon Métropole et si des études ont été engagées, rien n’est encore décidé” ajoute l’élu. En attendant mieux, les deux
dans la sonorisation, l’éclairage, l’habillage de la salle. Et je pense que ce Palais satisfait beaucoup de monde” estime Abdel Ghezali. “On se bouscule un peu dans ce Palais des sports note Daniel Hournon, et c’est vrai qu’il manque un bel équipement dans l’agglomération, mais on a
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