La Presse Bisontine 250 - Avril 2023

10 Besançon

La Presse Bisontine n°250 - Avril 2023

PATRIMOINE 150 ans de l’écrivaine La maison de Colette

future résidence d’artistes ? Le 150 ème anniversaire de la naissance de Colette a été marqué à Besançon par la pose d’une sculpture sur le parvis de la gare. Mais quid de la maison de Colette aux Montboucons que la Ville a rachetée il y a plus de 20 ans ?…

L’ ’œuvre signée Nathalie Talec, pensée comme un hommage à Colette qui fut Bisontine l’espace de quelques étés au début du XX ème siècle, où elle écrivit plusieurs de ses œuvres dans sa bucolique maison des Montboucons, accueille depuis le 8 mars, jour née consacrée aux droits des femmes, les voyageurs et visi teurs sur le parvis de la gare Viotte

principal hommage qui sera rendu cette année à l’écrivaine née dans l’Yonne, en Puisaye, mais qui aura été très attachée à sa maison des Montboucons. Elle dira d’elle : “Avant les Mont Boucons, rien n’avait compté vraiment que la Puisaye natale.” Et une autre fois : “Comme au plus agréable des pièges, j’ai failli rester prise aux charmes des Mont-Boucons… Il s’en fallut de peu pour que de Bourguignonne,

À travers cette sculpture monu mentale, en résine blanche, c’est un hommage à la femme indé pendante d’esprit, et grande voyageuse - les reproductions de tampons et visas sur l’œuvre en sont un clin d’œil - que l’artiste a voulu rendre. Si les avis diver gent, on peut saluer l’originalité de cette œuvre épurée qui ne laisse pas indifférent. Ce geste artistique qui a coûté 60 000 euros à la Ville est le

Quand elle avait ouvert au public en 2019, la maison de Colette avait attiré la foule des grands jours.

plus proche est en gestation avec les étudiants de l’École des beaux-arts, en lien avec l’artiste Nathalie Talec : la réalisation d’une fresque en acrylique qui devrait être posée à l’intérieur de la maison Colette. Cette fresque devrait être présentée en septembre, peut-être à l’oc casion des journées du patri moine. Ce projet de résidence d’écriture, Aline Chassagne le considère comme “tout à fait cohérent avec les autres projets menés actuel lement : grande bibliothèque et Livres dans la Boucle. Il manque le troisième volet, l’écriture, et cette maison qui est un havre de paix serait le lieu idéal pour concrétiser un tel projet qui peut aussi être un excellent atout d’at tractivité de notre territoire par la culture.” n J.-F.H.

conférence organisée en ces lieux. Rien de plus. La municipalité Vignot n’a tou jours pas confirmé de vrais pro jets de valorisation de l’ancienne maison de Colette. Son adjointe à la Culture Aline Chassagne a pourtant sa petite idée : “Jetra vaille toujours sur le dossier, assure-t-elle. Ce n’est pas encore

je ne tournasse Bisontine, ou du moins Franc-Comtoise…” Un autre événement lié au cent cinquantenaire de sa naissance aura lieu cet été, avec une expo sition à la Bibliothèque muni cipale du 12 juillet au 12 sep tembre qui présentera sous différentes formes des objets rappelant Colette entre 1900 et 1910 (sa période bisontine). Mais qu’en est-il du principal patrimoine qui relie la Ville de Besançon à l’écrivaine, à savoir son ancien domaine des Mont boucons racheté par la Ville en 2001 ? C’était alors un des pre miers actes forts du premier mandat de Jean-Louis Fousseret. Depuis, plus rien, ou presque, à part des ouvertures ponctuelles de cette maison au charme d’an tan, des visites sporadiques qui attirent à chaque fois la grande foule, et de temps à autre une

L’artiste Nathalie Talec, créatrice de l’œuvre

acté, mais je sou haiterais que cette maison devienne une résidence d’écri ture. J’y travaille activement, il faut cette fois que je sois convaincante pour que tout le monde adhère à ce projet.” Un autre projet plus concret car

“Ce havre de paix serait le lieu idéal pour un tel projet.”

visible sur le parvis de la gare, travaille sur un autre projet en lien avec Colette avec les étu diants des beaux-arts.

ENBREF

SANTÉ

Mieux connaître l’endométriose Au fil de l’endo, pour aider les femmes qui souffrent Cette maladie gynécologique qu’est l’endométriose est encore trop mal connue. C’est pour aider les femmes qui en sont atteintes que l’association Au fil de l’endo vient d’être créée.

Exposition “Regards sur le Covid, 3 ans après” : une exposition photographique sur la pandémie à voir dans le hall de l’hôpital Minjoz de Besançon jusqu’au 7 avril. À travers une cinquantaine de clichés de Stéphane Bacrot et de Séverin Rochet, tous deux professionnels du C.H.U. de Besançon et photographes, et aussi d’agents qui ont transmis leurs photos suite à un appel à contribution interne, l’exposition Regards sur patients et les visiteurs à découvrir ou redécouvrir une période qui a profondément marqué et changé Parti socialiste À l’issue du 80ème congrès du Parti Socialiste, la section de Besançon a désigné Jean-Sébastien Leuba comme secrétaire de Section de Besançon. Ce dernier recueille 59 voix, contre 45 à son concurrent Sébastien Coudry. le Covid invite les professionnels, les

S ensibiliser, agir, créer du lien, organiser des actions de sensibilisa tion… Les fondatrices de la toute nouvelle association baptisée Au fil de l’endo ne se donnent pas de limites pour mieux faire connaître cette maladie gynécologique chro nique qui toucherait, selon les estimations, au moins une femme sur dix. “C’est une mala die qui ne se soigne pas, qui pro voque des douleurs, et parfois de l’infertilité. Il faut apprendre à vivre avec” résume la Bison tine Élodie Delaune, elle-même touchée par ce symptôme, qui s’engage depuis bientôt dix ans à l’échelle nationale pour porter la voix de celle qui en souffrent. C’est à l’échelle locale qu’elle a voulu agir cette fois-ci en créant

On va aller à la rencontre de ces femmes” résume Élodie Delaune. Avec les médecins, les pharma ciens, les sages-femmes, les pédiatres, les médecins du tra vail et les paramédicaux, et même les services R.H. des entreprises du secteur, l’asso ciation Au fil de l’endo compte multiplier les actions au bénéfice des patientes, à travers diverses formations et rencontres. “Nous souhaitons vraiment améliorer les relations sachants-patientes.” Les premières actions ont démarré avec une rencontre à Saône le 22 mars dernier. De nombreuses autres suivront comme le 19 avril avec une intervention du radiologue pari sien Érick Petit, spécialiste de la question. Le 29 avril, une

cette association avec d’autres filles concernées, et une kiné sithérapeute qui avaient elles aussi l’envie de s’engager. “Avec cette association locale, notre idée est d’abord de mettre les femmes concernées au cœur de

Élodie Delaune (à droite) a créé Au fil de l’endo avec Laura Guerrin, une amie kinésithérapeute.

conférence destinée aux patientes de Besançon intitulée “Endométriose et vie profes sionnelle, comment concilier les deux ?” se tiendra à la maison de quartier Grette-Butte. Et beaucoup d’autres animations ponctueront l’année : atelier avec la C.P.A.M., sensibilisation des fédérations sportives, déve loppement de l’art-thérapie, conférence sur la précarité et l’endométriose, etc. Comme son nom le laisse enten dre, l’association Au fil de l’endo veut avant tout créer du lien, et

“apporter d’abord un message positif et d’espoir aux femmes touchées par cette maladie, leur dire que la vie ne s’arrête pas à l’endométriose !” complète la pré sidente de cette association pleine de ressources qui a éga lement l’intention d’organiser des interventions dans les éta blissements scolaires pour sen sibiliser les jeunes filles. Les prochaines actus sur la page Facebook de l’association : https://www.facebook.com/pro file.php?id=100090365453086 n J.-F.H.

la prise en charge car selon les enquêtes, plus de deux tiers des femmes concernées se sentent mal prises en charge. Nous souhai tons donc leur apporter plus de proximité et de concret, et essayer d’indi vidualiser leur prise en charge.

“Apporter d’abord unmessage d’espoir aux femmes.”

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