La Presse Bisontine 249 - Mars 2023

Besançon 17

La Presse Bisontine n°249 - Mars 2023

F ace ce chiffre, le collectif S.O.S. Loue Rivières comtoises a poussé un cri d’alarme. Selon lui, la Loue n’hébergerait plus que 20 % des poissons qu’elle devrait normalement héberger. S.O.S. Loue Rivières comtoises entend bien dénoncer l’état d’urgence des cours d’eau comtois, surtout après les deux vagues de 20% L e c h if f re

ÉCONOMIE

Salon Doubs Services

Ils plaident pour le retour à une économie plus circulaire et plus locale Incité à réorienter leurs marchés durant la crise sanitaire, un petit collectif d’entreprises locales a monté le salon Doubs Ser vices. La troisième édition se tiendra ce 30 mars à Micropolis.

Franche-Comté.” La mise en concur rence et l’absence de certaines exper tises peuvent constituer autant de freins sur le bassin local. Un vide que le salon se propose justement de com bler. “Cela pourrait ouvrir de nouvelles opportunités et investir des créneaux où il y a des besoins.” Mais si elle est belle sur le papier, la promesse d’une économie plus locale ne semble pas si évidente que cela à atteindre. n S.G. recueil de suggestions et propositions à près de 60 institutions, ciblées sur l’as sainissement, la sylviculture et l’agriculture. Il y a dix ans, le même travail avait été fourni et 73 recommandations avaient été envoyées afin de retrouver une eau de qualité et sortir du cycle infernal de mortalité pis cicole. En 2009, la présence de la saprolégniose, un cham pignon dans l’eau, avait pro voqué une vague de mortalité jamais connue, déclenchant la naissance du collectif S.O.S. Loue Rivières comtoises. l

“D iverses solutions et services existent en proximité pour les entreprises et les collectivités. Mais peu ont jusqu’ici le réflexe de se demander ce qu’il y a au niveau local, avant d’aller voir ailleurs” , regrette Sébastien Pornet, co-gérant du groupe Forces (spécialisé dans la formation et le conseil en prévention et en sécurité). Cet entrepreneur, installé sur quatre sites en région dont Saint-Vit, en fait lui-même régulièrement l’expérience. “Quand on répond aux appels d’offres, c’est encore souvent les grands groupes nationaux qui décrochent le contrat.” Pour ne plus avoir à chercher - parfois à des centaines de kilomètres - les com pétences “qu’on a la chance d'avoir dans le Doubs” , il a donc décidé de créer ce salon avec quatre autres pro fessionnels. L’idée a gentiment mûri et s’est associé les services “locaux” de V.D. événements, pour la partie opé rationnelle.

Organisée en 2020, la première édition a trouvé une certaine audience avec une cinquantaine d’exposants et 300 visiteurs. Les confinements ont bien sûr joué un rôle d’accélérateur dans la réorientation des marchés, avec la dif ficulté de ne plus pouvoir rencontrer ses fournisseurs ou prestataires (avec notamment la limitation des kilomètres). “Le fait de travailler en local s’est encore plus justifié à ce moment-là” , admet Sébastien Pornet. Et aujourd’hui, la

mortalité piscicoles suc cessives, fin 2022 et en février dernier. Le col lectif a donc envoyé un

Sébastien Pornet, du groupe Forces, fait partie des cinq instigateurs du salon.

dynamique ne semble pas s’être inversée, avec la crise énergétique et l’inflation. “C’est vrai ment dans l’air du temps. On cherche tous à faire des économies de déplacement, que ce soit à but financier ou éco logique, et l’on dispose dans le département d’un tissu économique

dense. Ce qui est un vrai atout.” Le salon a pris le parti de mettre en avant, au sens large, les services : des solutions d’impression, aux prestations de ménage en passant par le manage ment ou le conseil en gestion. Il soutient également les toutes jeunes entreprises et les associations d’accompagnement ou d’aide à l’insertion… en leur offrant une visibilité à tarif préférentiel. “C’est une façon aussi de créer du lien entre les entrepreneurs et de rappeler qu’il

n’y a pas qu’un seul canal d’emploi. Der rière ce salon, il y a l’idée que l’on se fait tous vivre les uns les autres et qu’on peut développer encore davantage ce microcosme économique.” Reste à savoir si tout le monde jouera le jeu. Sébastien Pornet avoue lui même avoir longtemps eu une grosse activité à l’extérieur du secteur, notam ment à Valence, au hasard de sollici tations. “Aujourd’hui, on a la volonté de se recentrer sur la Bourgogne

Ne plus partir à des centaines de kilomètres.

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