La Presse Bisontine 249 - Mars 2023
16 Besançon
La Presse Bisontine n°249 - Mars 2023
POLITIQUE
Les Républicains “Je souhaite redonner la parole aux militants”
Conseillère municipale depuis deux mandats, Christine Werthe prend du galon et remplace Ludovic Fagaut en tant que déléguée des L.R. de la deuxième circonscription du Doubs. Pour cette commerciale dans la vie civile, il y a du pain sur la planche pour remotiver les troupes ! Interview.
L a Presse Bisontine : Vous suc cédez à Ludovic Fagaut qui avait démissionné au printemps dernier en tant que déléguée de la deuxième circonscription du Doubs pour Les Républicains. Comment comptez-vous animer ce poste resté plusieurs mois vacant ? Christine Werthe : Je me considère comme un maillon de la proxi mité et de l’efficacité sur le ter rain. Je représente les adhérents de cette circonscription et un de mes rôles sera de commencer à mobiliser pour préparer les pro chaines échéances pour nous, à savoir les Européennes l’année prochaine et bien sûr les muni cipales en 2026. J’ai bien conscience qu’il y a un énorme travail à mener même si la fédé ration des L.R. du Doubs se porte plutôt bien. L.P.B. : Combien d’adhérents comptent les L.R. à l’échelle du Doubs, et de cette deuxième circonscription ? C.W. : Au 31 décembre dernier, les L.R. du Doubs comptaient un millier d’adhérents à jour de cotisation, ainsi que 35 jeunes, dont 305 adhérents sur cette
deuxième circonscription du Doubs. L.P.B. : Comment comptez-vous vous y prendre pour mobiliser pour un parti qui a de plus en plus de mal à exister sur l’échiquier politique ? C.W. : Il va falloir en effet remo biliser les militants sur les gros sujets de société et ce, partout sur le terrain (notamment du côté d’Ornans, un secteur un peu délaissé depuis quelque temps). En tant que militante, j’adore les actions de terrain et c’est justement ces actions que je compte renforcer. J’ai
à la ville, même si en conseil municipal on compte un peu les balles perdues entre lui et Anne Vignot… Mais je ne cherche pas à être khalife à la place du kha life. Je compte être sur le terrain, sillonner cette deuxième cir conscription, ses quartiers aussi, et organiser régulièrement des espaces de discussion avec ses habitants. La tâche est colossale, seule je n’y arriverai pas, mais je vais y mettre toute mon éner gie. Je souhaite avant tout redon ner la parole aux militants, et aller chercher des pépites, des nouveaux talents pour ce parti, et des nouvelles idées. L.P.B. : Pouvez-vous résumer votre parcours pour ceux qui ne vous connaissent pas ? C.W. : Née en 1971, je suis une sorte de “bébé Chirac”. J’ai pour tant grandi dans une famille qui s’est réjouie de l’élection de François Mitterrand en 1981. J’ai commencé à m’intéresser à la politique et au militantisme aux côtés de Marc Pétrement l’ancien maire de Baume-les Dames, et rapidement adhéré
conscience aussi que je manque encore de noto riété et je sais que ce poste me fera grandir si je m’y implique pleinement. L.P.B. : Jusqu’à faire oublier Ludovic Fagaut ? C.W. : Non!Ludo vic Fagaut reste notre chef de file
“Au conseil municipal, on compte unpeu les balles perdues.”
Au sein du parti, Christine Werthe se revendique plutôt de la ligne Retailleau.
aux Jeunesses R.P.R., puis aux Jeunes Pop, jusqu’à ce que Jacques Grosperrin m’emmène sur sa liste en 2014 aux muni cipales à Besançon. C’est à lui que je dois beaucoup, il reste un mentor pour moi. Je suis donc élu depuis 2014 au conseil muni
cipal de Besançon, réélue en 2020 aux côtés de Ludovic Fagaut. L.P.B. : Vous avez aussi déjà essuyé deux échecs aux départementales de 2015 avec Michel Omouri, puis à celles de 2021 en tant que suppléante d’Odile
Faivre-Petitjean. Difficile d’être de droite à Besançon ! C.W. : En 2021, le plus gros regret est que les candidats sortants n’ont quasiment pas fait cam pagne… Ce sera pour la pro chaine fois ! n Propos recueillis par J.-F.H.
BATTANT
Rénovation La Boutique Jeanne-Antide pousse les murs Le bâtiment de la rue Champrond, qui accueille les personnes les plus précaires
quent de se faire front. La proxi mité, avec ce chantier de pro motion immobilière, bien moins avancé, a aussi engendré ici et là des problèmes de gravats et de rongeurs. Prévus dans le courant du prin temps, les travaux de la Bou tique dureront environ 6 mois mais n’impacteront pas son acti vité. L’extrémité de la salle actuelle se verra en partie condamnée, pour créer l’escalier menant à l’étage et conduire le chantier. Ce qui permettra de continuer à recevoir normale ment les plus en difficulté. Un public pas forcément plus nom breux d’après Pierric, mais en évolution avec davantage de jeunes de moins de 25 ans à la rue ou de personnes présentant des troubles psychiques. “Ona aussi volonté à proposer une prise en charge spécifique et cette rénovation pourra y aider” , remarque le responsable. Des financements d’État devraient être mobilisés pour cette opé ration. Le montant et les contri butions seront définis lors d’une prochaine réunion. n S.G.
travailleurs sociaux y gagneront aussi des bureaux. La cuisine, la salle de restauration et les sanitaires resteront, eux, en rez de-chaussée. Une partie de l’es pace sera libérée au passage pour le propre service de cantine de l’école Champrond, qui se trouve en mitoyenneté. L’un des aménagements impor tants se trouve, enfin, dans la création d’une bagagerie en dur, dans la cour devant l’entrée. Cet équipement (d’environ 15 m 2 avec toit végétalisé), faisait défaut. “L’espace temporaire, mis à disposition par le promoteur du bâtiment voisin, s’y prêtait mal avec le passage de différentes cours” , confirme le responsable,
et sans abris, va faire l’objet d’un réaménagement. Avec un nouvel étage et la création d’une bagagerie pour répondre aux besoins.
I ls réclamaient plus d’espace. Les gérants de la structure d’accueil sont satisfaits. Leur salle principale, qui reçoit une centaine de personnes par jour en cette période hivernale (en quête d’un repas, d’un accès aux sanitaires et à d’autres ser vices) sera bientôt optimisée. La Ville de Besançon, qui met à disposition les locaux, devrait accélérer les choses dans les prochains mois. “On est content d’avoir été entendus et de pouvoir rester ici” , indique Pierric Gobet, responsable de service. L’équipe se voyait en effet mal déména ger. “Historiquement, il y a tou jours eu cet accueil dans le quar tier. Que ce soit avec L’œuvre du Bouillon, l’île de Bellevaux, le Fourneau économique…” Ouvert tous les jours de l’année en hiver de 8 heures à 19 heures, cet accueil de jour permet de
mettre à l’abri des gens en grande précarité. “En plus des repas journaliers et des activités d’entraide et de réinsertion, nous assurons une veille sanitaire. Nous sommes souvent le premier rempart.” Or, jusqu’ici, tout se faisait dans une grande salle au rez-de-chaussée. “Cela deve nait trop petit. Il n’y avait plus vraiment de frontières entre les temps d’animations, de repas et l’accès à la buanderie ou aux sanitaires.” L’étage, inexploité, va ainsi faire l’objet d’une rénovation pour apporter deux nouveaux grands espaces, transformés en salles d’activité. “Cela offrira un peu plus d’intimité, avec des lieux fléchés à des activités particu lières, et redonnera en même temps du rythme dans la journée des personnes accueillies” , remarque Pierric Gobet. Les
qui gagnera demain en fonc tionnalité. Pas sûr, en revanche, que cela suffise à une meilleure cohabitation avec les futurs logements de standing pré vus ici. Deux mondes ris
Démarrage du chantier au printemps.
Pierric Gobet et les personnes reçues se réjouissent des futurs aménagements.
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