La Presse Bisontine 248 - Février 2023
Le dossier 25
La Presse Bisontine n°248 - Février 2023
Les signes du temps, entre hier et aujourd’hui l Histoire Balade dans les rues de la ville Au centre-ville, il est possible de remonter le temps. Et de retracer l’histoire de l’horlogerie qui a profondément nourri la ville, le temps d’un tour de cadran, aiguillée par Frédérique Coobar, conférencière du patrimoine.
Après des premiers ateliers établis au 70, puis 14, Grand-rue, Lip s’installe rue des Chalets avant de partir pour Palente (photo Musée du Temps). L’école nationale d’horlogerie a été créée en 1862, place de la Révolution (photo Musée du Temps).
tie de la Grand-rue, soit un tous les 22 mètres. Au XX ème siècle, la manufacture Lip, prenant de plus en plus d’essor, s’installe rue des Chalets puis à Palente. l La demie : La maison Savoye, square Saint-Amour Grande friche verte après la Révolution, le square Saint Amour voit s’installer de nom breux horlogers avec l’urbani sation du quartier. La rue Gambetta abrite notamment la Société générale des monteurs des boîtes d’or et la Société géné rale des monteurs des boîtes d’argent. Surtout, c’est dans la maison Savoye, juste en face de la rue Morand que s’installe, début XX ème siècle, à chaque étage un horloger : Savoye Frères et Cie, les maisons Zénith et Leroy. Cette dernière y crée en 1904 la Leroy 01, qui pendant près d’un siècle a tenu le titre de montre la plus compliquée du monde avec 24 complications. l Le troisième quart : l’école nationale d’horlogerie Dans la seconde moitié du XIX ème siècle, Besançon produit 90 % des montres fabriquées en France. “Deux nécessités s’im posent à l’époque : assurer la transmission des savoir-faire et fournir l’heure la plus juste pos sible aux horlogers” explique Frédérique Coobar. En 1860,
l L’heure pile : Mégevand et le début de l’horlogerie En 1793, Laurent Mégevand de Genève, débarque à Besançon où il s’installe dans le couvent des Bénédictins Saint-Vincent,
d’établissage s’installe avec une dissémination des différents ate liers dans la ville. Ces derniers peuvent être reconnus grâce à la forme des fenêtres, très allon gées, qui permettaient à tous les ouvriers de se tenir côte à côte et de profiter de la lumière du jour. Des exemples sont visibles au 3, rue de Pontarlier ou au 27, rue Ronchaux. l Le premier quart : La première manufacture Lip C’est au 70, Grand-rue qu’Em manuel Lip a installé sa pre mière manufacture en 1847. Formé par son père, il tient bou tique avec une dizaine d’em ployés. “Il est le premier à fabri quer des mouvements, et une montre de A à Z” , raconte Fré dérique Coobar. La manufacture déménage ensuite au numéro 14 pour plus de place. Au XIX ème siècle, on dénombre une tren taine d’horlogers dans cette par
aujourd’hui la faculté de lettres dans la rue qui porte son nom. Il veut réunir en une seule manu facture tous les métiers de l’hor logerie, une idée qui s’avère trop compliquée. Très vite, le système
l Et le dernier quart ? De nombreuses autres traces du passé horloger n’ont pu être évoquées. Et l’histoire n’est pas finie. L’horlogerie bisontine est loin d’avoir fait son dernier tour de cadran. n L.P.
l’école d’horlogerie - municipale puis nationale - est créée place de la Révolution. 20 ans plus tard, l’observatoire astrono mique est construit afin de don ner une heure fiable. En 1933, l’école d’horlogerie est transférée au lycée Jules-Haag.
Frédérique Coobar, conférencière du patrimoine, anime la visite le Temps des horlogers, qui revient sur les traces horlogères dans la ville.
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