La Presse Bisontine 248 - Février 2023
26 Retour sur info - Le Grand Besançon L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
La Presse Bisontine n°248 - Février 2023
Première cérémonie de vœux pour le maire de Thise C’ était un nouvel exercice pour le maire Pascal Dériot, élu depuis seu
200 personnes à la conférence anti-éoliennes
lisation de terres rares dans les nacelles d’éoliennes, métaux extrê mement polluants, il a oublié de préciser en vantant les mérites du nucléaire comment l’extraction de l’uranium engendre des tas de déchets à l’air libre. S’il s’est ému de l’enfouissement de centaines de pales d’éoliennes aux États Unis, il n’a pas mentionné l’en fouissement de tonnes de déchets nucléaires. En matière d’énergie, la couleur verte est difficile à trouver, rien n’est tout blanc ou tout noir. Jeudi 12 jan vier, à Saône, le débat n’a pas avancé faute d’avoir lieu. n
lement 8 mois. En mai dernier, à la suite d’une série de démis sions au sein du conseil muni cipal, des élections partielles se sont tenues, remportées par la liste de Pascal Dériot, face à deux listes concurrentes, celle de Loïc Allain (maire sortant) et Laurent Kieffer. C’est donc avec une satisfaction manifeste que le premier édile a présenté, lors de la cérémonie des vœux le 12 janvier, un premier bilan, non sans glisser quelques subtiles piques en direction de l’équipe précédente. “Le changement est visible” , s’est-il félicité. Élargis sement des horaires de la mairie, renforcement du service tech nique pour “un effectif cohérent avec la taille de la commune qui a retrouvé une propreté et un équipement à la hauteur des attentes.” Grâce à l’embauche d’une A.S.V.P. (agent de surveil lance de la voie publique), la délinquance et les dépôts sau vages ont baissé d’un tiers. Enfin, le maire s’est tourné vers L es maires des principales villes franc-comtoises des servies par un train - Besançon, Vesoul, Pontarlier, Morteau, Dole, Lons-le-Saunier - sont montés au créneau pour défendre leurs liaisons ferro viaires. Réunis au sein du Pôle métropolitain Centre Franche Comté, ils ont tenu une confé rence de presse commune à l’Hôtel de ville de Besançon début janvier pour alerter les autorités nationales et les opé rateurs, S.N.C.F. en tête, sur les menaces qui pèsent sur plusieurs lignes de train dans cette partie de la grande région. Par cette initiative, la maire de Besançon et présidente de G.B.M. a voulu
P rès de 200 personnes se sont réunies le 12 janvier à l’Es pace du marais à Saône pour assister à la conférence de Fabien Bouglé, “Éoliennes et nucléaire, et la crise énergétique”. Cette mani festation a été organisée par l’A.V.S.P.E.G. (association vigilance Seveso et projet éolien de Gennes Nancray). L’association et nombre d’habitants sont vent debout contre le projet d’implantation de trois éoliennes à Nancray. Fabien Bouglé, conseiller municipal de Versailles est réputé pour être spécialiste de l’énergie, notamment sur l’éolien et le nucléaire. Si sur ce premier point, le conférencier est clairement contre, il roule en revanche pour le nucléaire. Face à un public largement acquis à sa cause, Fabien Bouglé a déroulé ses arguments sur “l’aberration
écologique des éoliennes” , renfor çant ainsi un peu plus la conviction des anti-éoliens. Expliquant en préambule les prises illégales d’intérêts de certains élus sur le territoire national en lien avec des projets éoliens, il s’est ensuite appliqué à démonter les arguments pro-éoliens: les éoliennes sont écologiques, sont productives, ser vent à la décarbonation, sont com pétitives. Si l’on ne peut nier la véracité des faits exposés - Fabien Bouglé s’ap puyant sur de nombreux docu ments, faits et chiffres émanant des autorités en la matière, tels que le G.I.E.C. ou encore la Com mission européenne - on peut regretter un discours manquant de nuances ou utilisant des raccourcis grossiers pour servir son combat. À titre d’exemple : déplorant l’uti
Pascal Dériot, maire de Thise a présenté ses vœux devant une assemblée nombreuse et en présence du député Alauzet, du sénateur Longeot et de la conseillère régionale Nabia Hakkar-Boyer.
2023, année de travaux avec notamment la réhabilitation de l’ancienne caserne des pom piers, la construction d’une halle couverte permettant l’organisa tion d’un marché local hebdo madaire, ou encore la construc tion d’un restaurant scolaire. Par ailleurs, la rue de Besançon sera
redessinée pour laisser plus de place aux piétons et deux-roues, les pistes cyclables seront déve loppées, et la sécurité routière renforcée notamment aux entrées de ville. Le vœu de Pas cal Dériot est clair: redonner à Thise le titre de commune où il fait bon vivre. n
Devant une assistance nombreuse, Fabien Bouglé a exposé ses arguments sur l’éolien, qui ne vont pas dans le sens du vent. Les élus régionaux mobilisés pour défendre le train
“envoyer une alerte forte à l’État sur la nécessité d’investir dans nos lignes” , mettant par exemple le doigt sur certaines liaisons abandonnées par la S.N.C.F. comme “ce T.G.V. Mulhouse Lille, via Besançon et Roissy qui n’existe plus et qui manque aux usagers.” “On assiste en effet à une paupérisation du service fer roviaire sur notre territoire” illustre le maire de Vesoul Alain Chré tien. À l’image de la maire de Besan çon qui préside ce Pôle métro politain Centre Franche-Comté, tous ces élus ont souligné le sentiment d’abandon qu’ils res sentent en matière d’investisse ments ferroviaires. “Comment
voulons-nous faire préférer le train aux usagers quand les horaires sont mal adaptés, les lignes défectueuses ou les trains bondés ?” interroge Jean-Bap tiste Gagnoux le maire de Dole. Anne Vignot devait avoir ren dez-vous avec le ministre des Transports mi-janvier pour aller plaider la cause de ces lignes et dessertes ferroviaires franc-com toises avant que le volet mobilités du prochain contrat de plan État Région ne soit tranché. Les maires réunis déplorent au pas sage que la Région Bourgogne Franche-Comté soit une des trois seules régions de France (dont Mayotte, et pour cause… ) à ne pas avoir signé cet automne l’appel pour un “new deal ferroviaire”, réclamant un ambitieux plan à hauteur de 100 milliards d’euros afin de moderniser l’offre de trains en France. n Anne Vignot avait invité tous les élus des principales villes de la région concernées par le train, notamment le maire de Vesoul Alain Chrétien (à droite).
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