La Presse Bisontine 246 - Décembre 2022

6 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n°246 - Décembre 2022

LA CITY VA FAIRE PEAU NEUVE

Symbole de l’architecture futuriste des années quatre-vingt-dix à Besançon, le centre d’affaires La City a mal vieilli. C’est surtout un gouffre énergétique inadapté aux normes actuelles. Des millions d’euros vont être consacrés à sa réhabilitation totale. Début du chantier dès l’année prochaine (photo d’introduction J. Jacottot - Besançon j’aime ma ville).

l Travaux

Un amphithéâtre pour les futurs conseils communautaires

D’abord le bâtiment BB5

Le projet de réhabilitation de La City est lancé Rien que pour G.B.M., 12 millions d’euros sont prévus pour rénover complètement l’enveloppe des bâtiments. Mais la mission de l’aménageur Sedia est plus large : il s’agira de repenser l’intégralité du périmètre du centre d’affaires.

Le bâtiment BB5 vide depuis l’an dernier après le départ de l’A.R.S. sera en travaux dès le premier semestre 2023 (la partie droite de la photo).

I l faut bien commencer par un bout. Ce sera donc le bâtiment dit BB5, celui qui était occupé jusqu’à son déménagement au pôle Viotte par les services de l’Agence régionale de santé (A.R.S.). Ce projet a donné lieu à un vote au dernier conseil communautaire de G.B.M. pour créer une S.C.I. entre le propriétaire de ce bâtiment (la société J.P.R. Invest) et l’aménageur public Sedia pour se porter acquéreuse de cet immeuble de bureaux d’une surface de 5 546 m² et comprenant 122 places de parking. Le prix de revient global de cette première opération est estimé à 13,634 millions d’euros. “Les travaux de rénovation de ce bâtiment seront engagés dès l’année pro chaine pour une livraison fin 2024.Après réhabilitation, on pourra considérer que ce sera l’immeuble de bureaux le plus qualitatif de Besançon. On proposera à la location des petites surfaces de 100 m²,

Plançon où sont installés le siège et des bureaux de G.B.M. Sur les 5 600 mètres carrés, 1 500 n’appartiennent pas encore à G.B.M. (les autres propriétaires sont Bâtifranc, une S.C.I. qui loue à un cabinet d’avocats ou encore S.F.R. au rez-de-chaus sée). “Nous avons donc engagé la démarche d’acquérir ces 1 500m² manquants” ajoute l’élu. Le 2, rue Plançon avait été acquis par G.B.M. suite au départ à Dijon du siège social de la Caisse d’Épargne en 2018. Une fois les bâtiments BB1 et BB3 entiè rement acquis, l’objectif de G.B.M. est de les relier entre eux (ils sont pour l’instant indépendants) et d’en faire son futur siège central en rapatriant des services à ce jour disséminés en ville.G.B.M. disposera ainsi de plus de 11 000 m² de surface de bureaux. “Cette opération d’envergure doit êtremenée d’ici 2026” préciseAnthony Nappez.

jusqu’à des plateaux entiers de 600 m²” confie Paul-Émile Robinet, le discret patron de J.P.R. Invest. Le prix de location de ces futurs bureaux est évalué aux envi ron de 160 euros le mètre carré par an selon Sedia. Ensuite, ce sera au tour des bâtiments BB1 et BB3 de faire l’objet d’une grosse opération de réhabilitation. “G.B.M. avait inscrit 12 millions d’euros pour cette opé ration dans son plan pluriannuel d’in vestissements. Ce plan doit être révisé d’ici la fin de l’année, l’opération sera sans doute revue à la hausse avec l’augmen tation prévisible du coût des travaux” indique Anthony Nappez, le conseiller communautaire chargé des bâtiments. Mais avant de pouvoirmener cette énorme opération,G.B.M. devra acquérir la totalité des surfaces des bâtiments BB1 et BB3. Car pour l’instant, la collectivité n’est pas entièrement propriétaire du 4, rue

Le projet global de Grand Besançon Métropole est de réhabiliter les bâtiments BB3 et BB1 (actuels 2 et 4, rue Plançon) afin de pouvoir les relier entre eux. Au rez-de-chaussée de ce futur ensemble, G.B.M. envisage de créer sa future salle du conseil communautaire, un amphi théâtre de 150 places environ. Depuis sa création, la communauté d’agglomé ration, aujourd’hui communauté urbaine, est contrainte à chaque fois de louer l’am phithéâtre de la Chambre de commerce et d’industrie avenue Villarceau pour y tenir ses séances plénières. n G.B.M. n’aura plus à louer l’amphithéâtre de la C.C.I. pour organiser ses plénières.

Pour Bernard Bletton, le directeur général de Sedia, “ce n’est pas juste du toilettage que l’on va faire à La City, mais une rénovation lourde.”

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