La Presse Bisontine 246 - Décembre 2022

Le dossier 23

La Presse Bisontine n°246 - Décembre 2022

l Santé Grogne des soignants L’hôpital toujours en manque de bras, des soignants à bout Le C.O.D.E.S. 25 (collectif de défense de la santé du Doubs) alerte à nouveau sur la crise que subit le C.H.U., notamment en termes de recrutement. Le collectif rejoint l’appel lancé par le Professeur Thinès à un sursaut citoyen pour ne pas accepter l’agonie du système hospitalier.

La réponse du C.H.U. Selon la direction du C.H.U., “depuis le 1 er janvier, le C.H.U. a recruté 106 infirmiers et 90 aides-soignants et auxiliaires de pué riculture. ” Ce nombre permet de “compenser les départs” sans pour autant améliorer la situation par rapport à 2021. Quant à la campagne de recrutement lancée au début de l’été sur les réseaux sociaux, à coup de “Devenez indispensable”, elle a un impact assez net sur les métiers administratifs ou techniques. En revanche, l’effet a été moindre pour le personnel soignant, “en raison de la pénurie de personnel soignant” , argue la direction. “Mais la campagne a permis de recruter des profils soignants plus spécifiques (cadres de santé par exemple).” Face à ce manque de bras, le C.H.U. ne tourne toujours pas à plein régime, des services sont contraints à la fermeture de lits. D’autres ont pu en rouvrir avant l’hiver, “c’est le cas notamment de la pneumologie, de la dermatologie, de la cardiologie, de la chi rurgie cardiaque et thoracique, de l’hôpital de jour de gériatrie, de l’unité d’hospitalisation de courte durée ou des soins palliatifs” , précise le C.H.U. n

Les bras de soignants commencent cruellement à

F ace aux chiffres “effa rants”, le C.O.D.E.S. 25 n’a pas pu rester silen cieux. Le Collectif de défense de la santé du Doubs alerte sur la crise que traverse le C.H.U. entre des arrêts de travail en hausse (près de 12 % en plus en 2022), des départs très (trop) nombreux - entre 2020 et 2021, plus de 25 % de mises à disposition en plus, des aban dons de postes multipliés par 3, 72 démissions - et des difficultés de recrutement. “En 2022, seu lement 57 infirmières ont été recrutées, contre 110 en 2021 et 160 en 2020” , affirme le collectif. La direction, elle, affirme avoir recruté 106 infirmiers depuis le 1 er janvier (voir ci-contre).

manquer pour tenir et soutenir l’hôpital.

redéploiement, polyvalence, poly compétence) ne sont pas pérennes pour le collectif qui milite pour revoir en profondeur les ratios soignants-soignés dans les services et pôle du C.H.U. 120 % d’effectif par rapport aux besoins, c’est la demande for mulée par le collectif Inter Hôpi taux dont fait partie le Profes seur Thinès. “Pour faire face aux imprévus, c’est juste du bon sens” , souligne-t-il. Le neurochirurgien a lancé un appel aux citoyens afin qu’ils se mobilisent pour la santé du système hospitalier (voir notre interview du mois en pages 4-5.) Ce dernier dénonce dans le même temps “unmanagement devenu délétère et détestable. Si on ne donne pas

À côté de ce manque de bras, l’activité augmente, créant un malaise profond. “La producti vité augmente sans cesse depuis plus de 20 ans et est devenue aujourd’hui trop importante” , dénonce le C.O.D.E.S., consé quence d’une baisse continue de la durée moyenne de séjour

envie de revenir à l’hôpital, on n’arrive pas à recruter. La Direc tion n’arrive pas à recruter mais les soignants sont tellement méprisés et c’est de pire en pire depuis six ans. Et il y a un double discours : on ne trouve personne mais à côté, des candidatures sont refusées des formations pro fessionnelles aussi.” Au total, la direction annonce plus d’une centaine de lits tou jours fermés, 159 lits précisé ment pour le C.O.D.E.S. 25, induisant une prise en charge de patients plus longue, parfois dégradée. n L.P.

et de la course aux taux d’occu pation des lits, “c’est-à-dire la commercialisa tion des soins et la course à la rentabilité.” Les solutions avan cées par la direction (mutualisation,

“Un management devenu délétère et détestable.”

Publi-information Ayez le bon réflexe, donnez une seconde vie à vos textiles usagés ! Grand Besançon Métropole encourage les habitants à trier leurs Textiles Linges Chaussures et petites maroquineries qu’ils n’utilisent plus avant de les déposer dans un point de collecte prévu à cet effet. Ce geste citoyen nourrit l’économie sociale et solidaire locale.

Besançon).Tous les autres sont recyclés pour servir, par exemple, à la fabrication d’isolants thermiques et phoniques. Si tous les vêtements, quel que soit leur état, peuvent être collectés, il faut néan moins respecter des consignes : les tex tiles doivent être propres et secs. Les chaussures doivent être liées par paires. Alors, si vous faites le tri dans vos pla cards, ayez le réflexe et donner une seconde vie à vos anciens vêtements. Devenus inutiles pour vous, ils serviront à d’autres ! l l Recycler ses vêtements, c’est entretenir l’économie sociale et solidaire locale. Comment recycler : l Les vêtements doivent mis dans un sac fermé (30 litres maximum) l Mêmes usés, les vêtements doivent être propres et secs l Les chaussures doivent être attachées par paires l La petite maroquinerie est acceptée l Ils doivent être déposés dans l’un des 142 points de collecte. l Les vêtements collectés sont triés l Les vêtements en bon état sont vendus localement

D ans le Grand Besançon, le tri des déchets est entré dans les habitudes de la population qui jette dans les bacs appropriés les emballages plastiques, les cartons, le papier, le verre, et les textiles et apporte en déchetteries dans demultiples filières de recyclage.Résultat, la part des ordures ménagères diminue dans des proportions

Les vêtements doivent être mis dans un sac avant d’être déposés dans une benne de collecte facilement reconnaissable à sa couleur blanche.

plus importantes que lamoyenne natio nale. Par habitant, elle est de 143 kg en 2021 sur la communauté urbaine (227 kg en 2008), contre 249 kg en France. Cependant depuis 2 ans, Grand Besan çonMétropole constate une baisse sen sible des textiles déposés dans les bornes. De 1500 tonnes en 2019, soit 7 kg par habitant et par an, les textiles collectés

Confier ses vêtements à cette filière de recyclage, c’est entretenir un cercle ver tueux ; car derrière ces points de collecte, il y a une trentaine d’emplois locaux liés à l’économie sociale et solidaire. Tous les vêtements, toutes les chaussures sont collectés par Le Relais Est,Emmaüs Besançon, l’association Tri de Quingey et la Régie des Quartiers. Ceux qui sont en bon état sont revendus dans les com merces solidaires de Besançon : la Ber gerie (9 Chemin desVallières, Besançon) et Insert’1 Look (2 Route de Marchaux,

ne représentent plus que 900 tonnes en 2021, soit 4 kg par an et par habitant. En France, seulement 34 % des textiles mis sur lemarché sont collectés, reportés ou recyclés. L’analyse de poubelles grises sur le territoire de GBM a montré que 4 kg de textiles par an et par habitant se trouvent encore dans les ordures ménagères. La collectivité encourage donc les ménages à penser au tri lorsqu’ils vident les placards de leurs vêtements, chaus sures, petite maroquinerie, et autres linges demaison. “Mêmes usés ou abîmés, ils seront valorisés ! ”Après les avoir mis dans un sac correctement fermé, on peut les déposer dans l’un des 142 points de collecte répartis sur tout le territoire de la communauté urbaine. Il y en a for cément un près de chez soi. Ces gros conteneurs blancs sont facilement iden tifiables dans l’espace public, frappés du logo de Relais Est, ou de celui de la Régie des Quartiers de Besançon.

Les consignes à suivre

Vous pouvez déposer Vos vêtements et votre linge de maison propres et secs dans un sac =;ul࣐ ŐƒƏ ő

> COMMENT SONT RECYCLÉS LES VÊTEMENTS ?

https://refashion.fr/citoyen/fr

Ne déposez pas d’articles humides, ni souillés

Vos chaussures liées par paire et dans un sac =;ul࣐ ŐƒƏ ő

> OÙ TROUVER UN POINT DE COLLECTE PROCHE DE CHEZ SOI ?

www.grandbesancon.fr Tél. : 03 81 41 55 35

Même usés, ils seront valorisés MERCI

Que deviennent vos dons ?

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