La Presse Bisontine 245 - Novembre 2022

Besançon 13

La Presse Bisontine n°245 - Novembre 2022

EN BREF

La réponse - chiffrée - de la majorité “Nous sommes un acteur majeur sur Planoise !”

place. Ce quartier, c’est notre quotidien” insiste Monique Choux. L’élue habite le quartier depuis 1978. Elle y a élevé ses enfants et a vu lentement dériver les choses. “Jusqu’au milieu des années quatre-vingt-dix, il y avait dans ce quartier des médecins, des professeurs, une vraie mixité. La politique du logement social initiée par l’État a été catastrophique” ajoute t-elle. Car Planoise a également hérité de toutes les déconstructions décidées dans les autres quartiers, Clairs-Soleils notamment. “On a vu arriver au fil des années de nouvelles populations, des concentrations de jeunes et de familles nombreuses, sans que les services liés à l’enfance et à la jeunesse ne suivent” témoignent les deux habitants. “Les mesures à prendre demanderont des moyens que les collectivités ont de plus en plus de mal à rassembler. L’État a donc un rôle majeur à jouer en dotant les collectivités locales de moyens suffisants pour mener leurs politiques. Les élus de ces mêmes col lectivités devraient tous s’insurger de cet abandon et de la baisse du nombre de fonc tionnaires capables d’assurer ces missions toujours plus complexes” ajoutent les deux élus. Pour Monique Choux et Aly Yugo, le renfor cement des effectifs de police, aussi indis pensables qu’il soit, ou encore l’armement de la police municipale réclamé depuis des années par la droite bisontine, sont “les mau vaises solutions trouvées quand on est dans l’échec” affirment-ils. À les entendre, la situation de Planoise n’est pas désespérée pour autant. “Ce n’est pas trop tard estime Monique Choux. Il y a sur ce quartier plus de 60 associations qui œuvrent et on a des atouts que les autres quartiers n’ont pas. Seulement, il faut mettre plus d’attention aux actions de prévention.” n J.-F.H.

Qatar La Ville de Besançon a décidé comme d’autres avant elles de ne pas diffuser sur écran géant la Coupe du monde de football organisée au Qatar. “Parce qu’elle a coûté la vie à 6 500 personnes, mortes sur les chantiers des 8 stades de foot construits pour l’occasion, au mépris du droit international du travail et parce que le bilan carbone lié au nombre considérable de déplacements aériens (équipes, staffs, l’urgence climatique” note Anne Vignot la maire de Besançon. Forage Un chantier de forage d’un puits géothermique dernier. L’objectif de ce chantier était d’évaluer le potentiel géothermique de la nappe du Doubs à cet emplacement dans l’optique de couvrir une partie des besoins de chaleur du Musée du Temps, du Kursaal, du Théâtre Ledoux, voire d’autres bâtiments riverains. a été installé place Granvelle le mois journalistes, supporters…) est parfaitement incompatible avec

E n tant que premier président du Département, le conseiller dépar temental Ludovic Fagaut ne partage pas vraiment le point de vue des deux élus de la minorité. Il l’a dit dans l’hémicycle départemental, et il le répète, chiffres à l’appui. “Le Département est fortement présent à Planoise, mais il ne peut pas se substituer non plus à d’autres collec tivités qui ne seraient pas assez présentes” commente d’abord Ludovic Fagaut. Il cite pêle-mêle : “Le C.M.S. traite près de 9 000 dossiers par an et reçoit entre 700 et 800 personnes par mois. Notre antenne P.M.I. (Protection maternelle et infantile) voit 2 500 enfants par an, soit une douzaine par jour. Au C.M.S., on a construit des équipes pluridisciplinaires avec des tra vailleurs sociaux auxquels on a adossé des conseillers insertion professionnelle. Cette expérimentation que le Département finance à hauteur de 720 000 à 750 000 euros par an n’existe que sur Planoise. À côté du C.M.S., on a récupéré des locaux où on investira pour en faire un tiers-lieu. On accompagne également l’école de la deuxième chance, ainsi que la Mission locale sur Planoise” énumère Ludovic Fagaut qui ajoute : “Le Départe ment est donc loin de déserter Planoise !”

Sur la participation des élus du Départe ment dans les instances partenaires, là encore, Ludovic Fagaut s’inscrit en faux contre les affirmations de Monique Choux et d’Aly Yugo. “Le Contrat de ville, on y est : dernière réunion en date du 4 mars dernier, j’y étais. À la Cité Éducative, le Département ne fait pas partie de la gou vernance et pourtant, nous participons à toutes leurs tables rondes. Le C.L.S.P.D. ? Même chose, on ne fait partie de la gou vernance, on ne pas venir là où on n’est pas invités !” pointe M. Fagaut en précisant au passage que “Mme Choux et M. Yugo sont loin d’être présents à toutes les réu nions auxquels ils sont censés participer !” , mettant leurs affirmations sur le compte de “la jeunesse de leur mandat.” Sur le plan du versement du R.S.A., autre mission du Département, c’est à Planoise que les bénéficiaires sont les plus nom breux : sur les 12 000 allocataires du R.S.A. à l’échelle de tout le département du Doubs, plus du quart, soit 3 000 sont à Planoise. Enfin concernant la proposition d’accom pagner les collégiens qui passent devant les points de deal, la majorité estime que “ce sont les points de deal qu’il faut traiter, et pas l’accompagnement des élèves ! ” n

Les deux élus de Planoise Monique Choux et Aly Yugo lors d’une récente exposition dans le quartier.

ne peuvent plus subvenir aux besoins fon damentaux des enfants, c’est au Département de prendre le relais” affirment-ils. Ils récla ment également “plus de personnel pour soutenir l’action des agents dans les Centres médico-sociaux. Il n’y a que 7 éducateurs sur tout le quartier de Planoise, c’est très insuf fisant.” “Il faut vraiment que la majorité s’engage plus, ou alors qu’elle nous laisse la

+ imu S

Ç r ! e a va boug rin ! sur Ve ur auto e simulat ec ntion e trouvez nous Re à la conv av

éalité Zone Démo R uto V lateur A R, Virtuelle

ATION OFESSIONNEL ADMINISTR TICULIER PR PAR - -

Un catalogue de plus de 30000 r éférences