La Presse Bisontine 243 - Septembre 2022
Le dossier 21
La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022
l Besançon Exposition sur le beau siècle Appel aux dons pour restaurer un tableau de Louis XIV Un imposant tableau datant de 1670 et représentant Louis XIV à cheval doit être restauré rapidement. Un appel aux dons est lancé. Cette œuvre multicentenaire sera présentée au public lors de l’exposition consacrée à la vie bisontine du XVIII ème siècle qui s’ouvre le 10 novembre au musée des Beaux-arts et d’archéologie.
ment Nicolas Surlapierre, futur ex directeur du musée des Beaux-arts. Un patrimoine pouvant en cacher un autre, la dépose du tableau de Houasse a permis de mettre à jour un autre trésor. “Lors des visites guidées de l’Office du tourisme sur les hôtels de Courbou zon, le public peut voir le fantôme du tableau.Mais ce qui est extraordinaire, c’est que sur le mur mis à nu par l’ab sence du tableau, on voit une étude pré paratoire, raconte Pascal Brunet, his torien de l’art et spécialiste du XVIII ème siècle bisontin. Il s’agit d’une esquisse manuelle au fusain ou au charbon d’un sculpteur pour un sublime cadre sculpté pour un des miroirs du grand salon. Il se servait dumur comme le papier coû tait cher.” L’une des particularités patri moniales de l’hôtel du 18, rue Chifflet est en effet un somptueux décor orne mental, classé monument historique, dont fait partie le portrait équestre de Louis XIV. Six exemplaires originaux de ce tableau ont été peints par René-AntoineHouasse ou sous sa direction. Certains sont encore visibles, dont l’un exposé à Ver sailles. L’autre plus imposant est celui de Besançon. n L.P.
L es étudiants ne le savaient pro bablement pas mais un trésor pictural les surplombait pen dant qu’ils planchaient sur leur cours. Au 18, rue Chifflet, un portrait équestre représentant Louis XIV a habillé pendant près de deux siècles le grand salon de l’hôtel particulier des Courbouzon et ses somptueuses boise ries. Aujourd’hui propriété de l’État via l’Uni versité de Franche-Comté, ce tableau signé René-Antoine Houasse et daté de 1670 montre des signes de dégra dation. Consciente de sa valeur patri
de largeur pour 330 cm de hauteur prendra place dans l’exposition “Le beau siècle, la vie artistique aBesancon : De la conquête à la Révolution (1674 1791)” aumusee des beaux-arts et d’ar chéologie de Besancon qui ouvre le 10 novembre. Cette dernière, fruit de trois ans de travail, retrace la vie artis tique et culturelle bisontine pendant le Grand siècle, avec notamment des prêts de collectionneurs privés bisontins et francs-comtois. “Il y a eu un grand travail dans les églises de la région pour montrer les artistes du XVIII ème siècle et pas que les grands” , souligne égale
moniale, l’Université a lancé une cam pagne de restauration qui se chiffre à 25 000 euros. La moitié est supportée par la Direction régionale des affaires culturelles qui gérera par ailleurs le chantier de restauration. Les 12 500 euros restants sont financés en partie par l’Université. Un appel aux dons et aux mécènes via notamment la Fondation du patrimoine est lancé afin de voir aboutir cette restauration. L’association Besançon J’aime ma ville a déjà ainsi récolté 1 000 euros. Une fois son aspect originel retrouvé, l’imposante œuvre mesurant 250 cm
Le tableau de Houasse représen tant Louis XIV à cheval et datant de 1670 mesure 3,30 mètres de haut pour 2,50 mètres de largeur. Souscrivez à la campagne de restauration : Service sciences, arts et culture 03 81 66 51 86 sciences-arts-culture@univ-fcomte.fr www.univ-fcomte.fr
l Besançon
Association Renaissance du Vieux Besançon Saint-Jacques sous l’œil des vigies du patrimoine architectural
un espace vert de qualité.” Au printemps prochain, l’asso ciation proposera en partenariat avec les services de la Ville des itinéraires d’architectures au centre-ville. L’occasion de décou vrir des témoins de l’architecture d’une époque, tels que l’immeu ble du Président, ou encore le quartier Battant, l’un des pre miers secteurs sauvegardés. n L.P.
et de l’O.R.T.F. à la Gare d’eau en passant par la brasserie du Commerce, chaque recoin de rue est source d’histoire(s). C’est d’ailleurs un projet de construction d’une cité adminis trative à la Gare d’eau dans les années 1960 qui a propulsé l’as sociation dans sa forme actuelle. “Cela a amené une levée de bou cliers, raconte Jean-Marie Pinel. Le projet aurait complètement dénaturé ce qui aujourd’hui est
cohérence de la ville et garder des traces de ce que Besançon était. “Il ne faut pas grand-chose pour la dénaturer”, souligne Jean-Marie Pinel. Ce Bisontin pur jus, né auNouvel Hôtel, l’im posante bâtisse qui donne sur la promenade des Glacis, recèle d’anecdotes sur la ville et ses transformations. Du parc de Chamars, “un bout du monde pour faire des bêtises d’enfants” à l’installation de l’hôtel de police
L’association Renaissance du Vieux Besançon garde un œil attentif sur l’évo lution du site de Saint-Jacques. Elle craint que la riche histoire de ce lieu ne soit enfouie sous des constructions neuves. Lors des journées du Patrimoine,
D es amphores, desmon naies romaines et gau loises, des fibules…Le site de Saint-Jacques, déjà riche d’une histoire récente, a gardé dans ses entrailles des trésors datant des I er et III ème siècles ainsi que des structures antiques. Mis à nu lors d’un chantier de fouilles préventives de juillet à mi-septembre, ces vestiges indiquent que le site a pu être un lieu de stockage où les marchandises transitaient, via des accostages de bateaux le long du Doubs, situé non loin. C’est justement dans l’esprit de conserver ces témoignages d’époques lointaines mais aussi plus récentes que l’association Renaissance duVieux Besançon souhaite sensibiliser le public sur l’évolution du site Saint Jacques lors des journées du Patrimoine. “Par petits groupes, nous organisons des visites à Dijon, de ce qui est l’ancien hôpi tal général pour montrer un exemple”, explique Jean-Marie
Née en 1974 sous sa forme actuelle,mais riche d’une histoire qui remonte au XIX ème siècle, l’association Renaissance du Vieux Besançon (anciennement appelée les Amis du Vieux Besançon) assure une veille architecturale afin d’assurer une
Pinel, président de l’association. La structure redoute que le musée de l’anesthésie et l’apo thicairerie de l’hôpital Saint Jacques ne soient abîmés ou squattés. Sur le site, la Ville s’apprête à construire entre autres la grande bibliothèque, transférer la faculté de lettres et la médiathèque Pierre-Bayle. “Notre crainte est qu’il n’y ait que de la construction neuve et que les anciens bâti ments restent vides, car trop compliqués à réaménager. Il faut qu’il y ait quelque chose qui rap pelle l’histoire de ce lieu”, insiste Jean-Marie Pinel. Il cite ainsi l’exemple de l’Hôtel-Dieu à Lyon. “Une restauration magnifique mais qui ne montre plus de lien avec son histoire. Le musée de la médecine est resté dans des cartons”, regrette-t-il. Conscient du coût, le président de l’asso ciation sait que “beaucoup de choses vont disparaître à Saint Jacques, même si tout n’est pas à conserver.”
W W W . N O T R E D A M E S A I N T J E A N . C O M
Besançon ! A NOUVEAU
DEVENEZ
Responsable Unité Operationnelle*
nscriptions jusqu I > Accompagnem | Pilotage >
e 2022 à fin septembr ’ eprise entr Stratégie d’ | ent
BAC+3
essionnalisation of entissage appr rat d’ e oie scolair V 42.27 47. 81. com / 03. >
u de pr o Cont edamesaintjean. ur@notr superie >
Enseignement Supérieur Sa Commerce Banque Notar * Titre à finalité professionnelle de N
int-Jean c’est aussi : iat Comptabilité & Gestion
Santé-Social Arts
Le site Saint-Jacques a fait l’objet de fouilles préventives de juillet à mi-septembre.
En partenariat avec le Collège de Paris (certificate ur).
IVEAU 6, enregistré au RNCP.
Made with FlippingBook Ebook Creator