La Presse Bisontine 243 - Septembre 2022
22 Le dossier
La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022
l Besançon Plus de 2 millions d’euros Bientôt les travaux pour la Tour du Saint-Esprit Cet édifice est un des derniers témoins
O n pourrait les appe ler les trois mous quetaires de laTour : Éric Pape, Serge Dominici et Philippe Euvrard, tous trois membres de l’asso ciation des Amis de la tour née il y a dix ans, se sont donné pour mission de sauvegarder un édi fice bâti en 1443, faisant de cette tour un des derniers témoins du Besançon médiéval. Ébranlée par le temps, cette tour qui abrite depuis 1842 les activités de la communauté pro testante de Besançon, notam ment de jeunesse et d’aide sociale, avait été retenue en 2018 par la Mission Bern. Pour tant, depuis, toujours pas le pre mier coup de pioche. “Le dossier a été bloqué suite à un désaccord entre la D.R.A.C. et l’architecte qui a fini par jeter l’éponge. Le nouvel architecte, Gaël Robin, a convaincu la D.R.A.C. Le chan tier va pouvoir être lancé, il doit démarrer en février prochain” résume Serge Dominici. Pas moins de 2,2millions d’euros seront nécessaires pour repren
du Moyen-Âge à Besançon. Dominant le quai Vauban, cette tour carrée va être réhabilitée, après quelques retards à l’allumage.
La tour du Saint-Esprit a été édifiée en 1443.
dans ses dimensions, avec une base carrée, des murs de 13 m d’arête, surmontés d’un toit de 13 m d’arêtes également. Le démarrage des travaux début 2023 marquera l’aboutissement de dix ans d’efforts pour les inlassables porteurs de projet. n J.-F.H.
teur de 60 %. Les collectivités territoriales Département et Régionmettront également leur part, le reliquat sera financé par l’association qui avait béné ficié d’un gros legs privé au début des années 2000. Cette première tranche de tra vaux permettra de rénover entièrement les deux premiers niveaux de cette tour dont la particularité architecturale tient
dre le bâtiment. “En près de 600 ans d’existence, c’est sans doute la plus grosse opération de réno vation de l’histoire de la Tour” note Philippe Euvrard. Depuis le lancement du dossier de mécénat par la Fondation du patrimoine, à ce jour, 482 dona teurs se sont positionnés pour un montant de 112 420 euros. Le principal des travaux sera financé par la D.R.A.C. à hau
l Besançon
Dans l’enceinte du centre diocésain
Le pavillon de musique sauvé des eaux Bâché de puis plus de dix ans pour éviter les infiltrations, ce discret édifice construit en 1725 fera l’objet d’une opération de sauvetage. Le diocèse a fait appel à la Fondation du patrimoine.
Un des trésors cachés de la Tour, son escalier à vis avec la sculpture dite de “l’inconnu de la Tour”. Peut-être l’architecte lui-même ?…
écroulée. L’ensemble a été classé en 2007 par les Monu ments historiques. Un premier projet de restau ration avait émergé au début des années 2010 au sein de la municipalité, hélas jamais mené à bien. “Nous avons donc décidé d’engager sa rénovation. Et pour que son coût ne repose pas sur les fidèles, nous avons décidé d’engager une opération de mécénat via la Fondation du patrimoine” confirme Phi lippe Tixier, l’économe du dio cèse de Besançon. L’agence lyonnaise A.F. Trait d’architecture a étémissionnée pour gérer ce chantier de réno vation dont le coût global devrait avoisiner les 650 000 euros. Ces travaux devraient être largement sub ventionnés par la D.R.A.C., et donc en partie par cette opé ration de mécénat populaire. “Notre objectif est de réunir 20 000 euros de mécénat aux quels nous abonderons à hau teur de 15 à 20 %” note Domi nique Ballard, le délégué de la Fondation du patrimoine qui suit ce dossier. La restauration de l’édifice devrait démarrer d’ici un an. Quand il aura retrouvé son lustre, le pavillon Michotey pourra à nouveau servir d’écrin à des réceptions. Géré par l’Espace Grammont, il pourrait également retrouver sa vocation initiale en accueil lant des petits concerts. Une convention avec le Conserva toire de musique est actuel lement en discussion. “Nous tenons à ce que ce bâtiment soit à nouveau accessible à tous” confirme Philippe Tixier. n J.-F.H.
O n passe devant en remarquant à peine cet édifice coiffé depuis plus de dix ans d’une bâche verte qui n’a pas empêché les dégra dations. C’est pourtant un des plus charmants témoins de ce Besançon du XVIII ème siècle. Aujourd’hui dans le périmètre du centre diocésain de la rue Mégevand, cet ancien pavillon de musique en bien piteux état était à l’époque une dépen
dance de l’hôtel Michotey, un hôtel particulier de l’ancienne rue Saint-Vincent aujourd’hui rue Mégevand. Les fenêtres cassées permet tent au curieux d’avoir un bel aperçu du décor intérieur rare et délicat de ce pavillon, consti tué de panneaux de stuc ryth més verticalement par des pilastres. Une cheminée cen trale donne un cachet supplé mentaire à l’intérieur désor mais encombré d’une poutre
Dominique Ballard, délégué bénévole à la Fondation du patrimoine, suit de près le projet de rénovation de cet ancien pavillon de musique.
Made with FlippingBook Ebook Creator