La Presse Bisontine 243 - Septembre 2022
16 Besançon
La Presse Bisontine n°243 - Septembre 2022
pour la majeure partie d’entre eux et vont chercher des financements privés. Sans oublier leurs salariés. Je salue l’investissement des partenaires privés dont la présence est essentielle au côté des collectivités.” Un investissement qui développe aussi la notoriété de la ville. “Quand l’E.S.B.- F. joue en coupe d’Europe ou va en finale de la coupe de France, c’est une magnifique vitrine pour le territoire de Besançon et du Grand Besançon. Et puis cela permet aux hôtels de faire des nuitées et aux restaurants des cou verts. Le sport de haut niveau est un vecteur économique important de notre ville.” n A.A. 390 000 euros (et plus en fonction du parcours européen) (même montant) - G.B.D.H. (D2 handball) : 380 000 euros (même montant) - BesAc Basket (N1) : 230 000 euros (même montant) - Racing Besançon (N2 football) : de 85 000 à euros - Besançon Foot (N3) : 85 000 euros (même montant) - Olympique Bisontin (Fédérale 3 rugby) : de 20 000 à 50 000 euros - B.V.B. Volley (N2F et N2M) : de 23 000 à 37 000 euros l Le Comité local de gestion Depuis 8 ans, le Comité local de gestion réunit les clubs pour faire un point financier régulier avec les collectivités. Et trouver des solutions financières avant d’éventuels problèmes l L’évolution des subventions - E.S.B.-F. (D1 handball) :
SPORT
Les subventions aux clubs La Ville de Besançon muscle son jeu Fin juin, le conseil municipal a voté le montant des aides pour les clubs de haut niveau de Besançon. Une augmentation
les subventions annuelles versées aux clubs de haut niveau. “Avant de parler financement, je voudrais saluer la belle saison sportive de nos équipes bison tines” savoure Abdel Ghezali, premier adjoint en charge des sports. “Palente Handball passe de la N1 à la D2, le Racing Besançon (football) de la N3 à la N2, le B.V.B. (volley) de la N3 à la N2 chez les filles et chez les garçons, et l’O.B. (rugby) retrouve la Fédérale 3.” Des performances sur le terrain sportif qui entraînent inévitablement des demandes au niveau financier. “Le
nerf de la guerre reste l’accompagne ment financier de ces clubs” poursuit Abdel Ghezali. “Nous avons répondu présent avec une augmentation totale des subventions à hauteur de 189 000 euros. Tous les clubs qui accè dent au niveau supérieur seront aug mentés. Il n’y a pas eu de vase commu nicant. Nous sommes à plus d’1,5 million d’euros de subventions pour le sport de haut niveau.” Une augmentation raisonnée et rai sonnable selon l’élu. “Nous savons que Besançon est historiquement une ville sportive” complèteAbdel Ghezali. “Ainsi il tient à cœur à la maire de Besançon Anne Vignot d’accompagner sport ama teur et sport de haut niveau. Les deux ne s’opposent pas mais se nourrissent l’un de l’autre. J’en profite pour préciser que durant ce mandat nous ne baisse rons pas les subventions au sport ama teur, lien social essentiel pour les familles bisontines. Nous ne sommes pas dans le sport business à Besançon. Ces subventions sont pour un club, pas seulement pour l’équipe phare de ce club ! Bien sûr la performance sportive nous importe mais tout autant que la formation, le nombre de licenciés, le développement du sport pour tous (notamment des personnes en situation de handicap) ou la féminisation de la pratique. Ce qui nous tient à cœur, c’est aussi l’implication du club dans la vie de la cité. À ce propos, j’en profite pour remercier les présidents de clubs qui investissent, s’investissent bénévolement
globale de 189 000 euros a été actée. Le point avec Abdel Ghezali, premier adjoint en charge des sports.
L a Ville de Besançon inscrit son soutien au sport de haut niveau dans le cadre de contrats de déve loppement sportif. Ces contrats sont élaborés sur la base d’un projet partagé, d’engagements financiers pré cisés et de la mise en place d’un dis
positif de suivi et de contrôle de gestion. Ces contrats de développement sportif traduisent le soutien de la collectivité au projet global de chaque club. Ainsi les dimensions sportives, économiques ou éducatives sont prises en compte. Fin juin, le Conseil municipal a acté
Suite à son accession en National 2, le Racing Besançon (en rouge) a vu sa subvention évoluer par rapport à celle du Besançon Foot (en bleu) qui reste en National 3.
SOCIAL Avec un compagnon bisontin L’Abbé Pierre, le partage en héritage Frère des pauvres, provocateur de paix, Henri Gouès dit l’Abbé Pierre a consacré sa vie et son énergie à lutter contre la misère. Alors qu’il est décédé il y a 15 ans, Philippe, compagnon de Besançon, n’oubliera jamais le jour où il l’a rencontré.
Autour de Philippe,
compagnon en responsabilité, les compagnons
d’Emmaüs Besançon
poursuivent au quotidien l’œuvre de l’Abbé Pierre. Une belle équipe autour des compagnons À Emmaüs Besançon, 14 sala riés (à la déchetterie des Tille royes ou au chemin des Vallières au siège de la communauté) soutiennent au quotidien les 26 compagnons de Besançon. Pour aider Emmaüs : 03 81 52 80 07, www.emmaus-besancon.fr, emmaus.besancon@wanadoo.fr
L es 15 ans de la dispari tion de l’Abbé Pierre. Les 110 ans qu’il aurait fêtés le 5 août. Et les 50 ans de la création de la com munauté Emmaüs de Besançon par Jean-Pierre Guerin en 1972. Les raisons de penser à l’Abbé Pierre sont légion cette année. À Besançon, Philippe, 67 ans, compagnon en responsabilité de la communauté, a rencontré l’Abbé Pierre au début de l’année 2000. “Il était venu inaugurer une place à son nom à Tarare” se souvient celui qui a commencé sa collaboration avec l’association dans cette cité du Rhône avant
vés sans papiers ni repères, res ter quatre ans et qui vivent aujourd’hui de leur travail en dehors de la communauté. “Ça paraît logique d’aider les per sonnes qui sont dans le besoin” continue le compagnon. “Récem ment, nous avons rencontré une belle solidarité autour du drame ukrainien. Nous avons travaillé avec le Grand Besançon pour aménager des appartements et distribuer des bons d’achat dans nos magasins aux Ukrainiens dans le besoin. J’en profite pour remercier les donateurs et les acheteurs.” n A.A.
rimenté. “Je suis arrivé à Besan çon en 2012” poursuit le compa gnon. “Suite à un accident de la vie. J’ai perdu la femme que j’ai mais et mes deux enfants dans un accident de la circulation. J’ai rencontré un compagnon d’Emmaüs et j’ai tapé à la porte. L’Abbé Pierre a toujours dit qu’Emmaüs était un tremplin pour que les gens puissent venir souffler avant de repartir pour quoi pas vers une autre desti née.” Aujourd’hui, c’est Philippe qui aide les autres à se remettre debout. Par le passé, il a vu qua tre compagnons régularisés, arri
de rejoindre celles d’Épernay, de Charenton puis de Besançon. “Ce fut une fierté de le rencontrer. Quand j’ai des baisses de moral, je repense au moment où je lui ai serré la main. Je n’oublierai jamais ni son regard ni son sou rire. On sentait qu’il avait porté beaucoup de peine…” De la peine, Philippe en a beaucoup éprouvé, en 2007 à la disparition de l’abbé. “Je pense tout le temps à cette date” avoue-t-il non sans émo tion. “J’ai appris son décès par un coup de fil de Laurent Des mard, son secrétaire particulier, qui a appelé toutes les commu nautés. Laurent Desmard lui a
tenu la main quand il est parti pour ce qu’il appelait “les grandes vacances.” Il est décédé à l’hôpital du Val-de-Grâce.”
“J’ai perdu la femme quej’aimais et mes deux enfants.”
En héritage, l’Abbé Pierre a laissé cette nécessité de partager, de s’entraider. En créant Emmaüs en 1949, il voulait per mettre aux hommes au destin brisé de se relever.Aider les plus souffrants. En entrant dans la communauté, Philippe l’a expé
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