La Presse Bisontine 241 - Juillet 2022

Besançon 13

La Presse Bisontine n°241 - Juillet 2022

SCIENCES

Au sein de l’Université de Franche-Comté

Une mission de surveillance des eaux et de l’environnement Le Laboratoire Qualio se cache derrière la qualité de nos eaux de baignade et de consommation dans le Doubs. C’est lui qui se charge de leur analyse, en statuant sur leur bonne ou non conformité.

Cédric Buron et

Coline Druart chapeautent le laboratoire Qualio.

À l’heure des fortes chaleurs, piscines et points d’eaux se montrent très prisés.

de céder à l’appel du plongeon. Le sujet est pourtant important d’un point de vue sanitaire et environnemental. Il en va de même lorsque l’on se sert un verre d’eau au robinet. Le bien commun s’en remet à la batterie de réglementations en vigueur. Ce qui fait qu’on méconnaît les mécanismes à l’œuvre. Derrière les analyses se cachent en fait des petites mains laborantines, méconnues dans le Grand Besançon et pourtant bien iden tifiables. Positionné sur le cam pus de l’U.F.R. Sciences et Tech niques, derrière la chaufferie bois, le laboratoire Qualio est actif dans le domaine de l’ana lyse des eaux (consommation et assainissement) depuis 1961. “Il a été créé à l’origine pour répondre à la demande d'ana lyses d’eaux d’alimentation de la Ville de Besançon, avec

Mais rares sont les baigneurs qui se questionnent sur la qua lité biologique des lieux, avant

marché du contrôle sanitaire, en partenariat avec les autorités publiques locales (D.D.T.,A.R.S., G.B.M., Syndicats des eaux…). L’autre moitié se partage entre sollicitations de bureaux d’études et d’industriels locaux pour leurs rejets. Accrédité récemment sur deux nouveaux types d’analyses liés à des paramètres spécifiques, Qualio répond à une demande locale, mais doit faire face à la concurrence de grands groupes privés (Carso, Eurofins…), qui grignotent peu à peu le secteur, “au détriment du bilan carbone, avec des échantillons envoyés à plusieurs heures de route” , déplore Cédric Buron. n S.G.

La petite équipe de 10 salariés, qui fait également un peu de recherche en lien avec l’Univer sité et travaille avec les asso ciations, sait aussi qu’on “tendra

laquelle nous continuons de col laborer” , explique Coline Druart, sa responsable. Hébergé par l’Université de Franche-Comté, il a vu ses mis sions évoluer avec l’obtention parallèle de l’accréditation Cofrac en 2001, qui lui assure la reconnaissance de ses com pétences non seulement orga nisationnelles, mais également techniques. “Des seuils régle mentaires de plus en plus bas s’imposent au fil des ans avec l’accumulation des pollutions passées, ce qui conduit à plus d’analyses, y compris sur les sédiments” , résume Cédric Buron, directeur du laboratoire, également enseignant chercheur à l’U.F.R.-S.T.

à l’avenir vers un modèle zéro rejet et qu’il y aura une plus grande demande de reva lorisation des effluents.” Si quelques parti culiers le sollicitent ponctuellement “comme lors de la médiatisation de l’aluminium dans l’eau potable” , le gros de l’activité du laboratoire reste le

En lien avec les autorités publiques locales.

Chromatographie, métrologie, analyse des boues… Le laboratoire a diversifié ses prestations de service.