La Presse Bisontine 241 - Juillet 2022

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besançon

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JUILLET 2022

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon

www.presse-bisontine.fr

N° 241

TRAITEMENT DU CANCER ENCORE UNE GUERRE BESANÇON - DIJON !

L’Institut de cancérologie de Bourgogne veut venir s’implanter à Besançon, le C.H.U. MInjoz conteste.

lire en pages 4 et 5

P. 20 À 24

L’ÉVÉNEMENT P. 6 À 8

le dossier

besançon

Des centaines de postes à pourvoir Les secteurs les plus en tension cet été

Circulation et stationnement La voiture n’est plus la bienvenue

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*conditions en magasin

2 Retour sur info - Besançon

La Presse Bisontine n°241 - Juillet 2022

Mathieu Ducoudray, futur directeur de l’I.S.B.A. Le beau geste du tri à Planoise

S ecoué par les soubre sauts qui ont conduit à la mise à l’écart de son précédent directeur Laurent Devèze, l’Institut supérieur des beaux-arts (I.S.B.A.) de Besan çon était dirigé par intérim depuis le printemps 2021 par Nicolas Surlapierre qui est en même temps à la tête des musées du Centre à Besançon. Cette situation d’intérimprendra fin avant la fin de l’été puisque l’I.S.B.A. s’est trouvé un nou veau directeur. C’est Mathieu Decoudray qui prendra les rênes de l’école d’art bisontine à partir du 29 août prochain. Ce diplômé d’histoire de l’art

à la Sorbonne arrivera de Rennes où il exerçait comme directeur de “Livres et lectures en Bretagne”, un établissement chargé de mettre en œuvre les politiques publiques pour pro mouvoir les livres et la lecture en Région Bretagne. Le futur directeur de l’I.S.B.A.a un par cours professionnel centré essentiellement autour de l’art contemporain d’abord en Bre tagne puis en région pari sienne : création chorégra phique, secrétaire général du congrès interprofessionnel de l’art contemporain, missions de créations artistiques. Il a été aussi directeur des affaires cul

turelles en Guyane entre 2006 et 2009 (projets culturels, fes tivals, gestion de projet de cinéma, théâtre…) avant un retour en Bretagne où il a piloté la fusion des écoles d’art de Brest, Lorient, Quimper et Rennes en une seule école d’art. Il n’arrive donc pas en terre culturelle inconnue en reprenant l’I.S.B.A., mais si la Franche-Comté sera une pre mière pour lui. Concernant l’ancien directeur Laurent Devèze, rappelons que suite à l’enquête diligentée par le Procureur de la République de Besançon, aucune charge n’a été retenue contre lui. ■

E lle est restée littéralement sans voix. Anne Vignot, maire et présidente de Besançon Grand Métropole s’est félicitée du bon résultat, six mois après, des projets de stations de tri implantées à Pla noise. Le geste de tri est très bien respecté, mieux qu’au centre-ville ! 85 % des déchets déposés dans les conteneurs sont mieux triés que dans les anciens bacs jaunes. Un bon geste qu’Anne Vignot impute au travail de jeunes du quartier, mem bres des associations de quartier, l’A.D.S.E.A. et le club Sauvegarde karaté. Guidés par l’artiste bisontin Didier Viodé, les jeunes ont habillé les 20 conteneurs de dessins*, issus de leur imagination et de leur réflexion sur l’écologie et le quartier. “Aujourd’hui, vous êtes des recy cleurs. Les gens sont fiers de votre

travail et ça les incite à faire un geste de tri plus précis” , a souligné, d’un filet de voix, Anne Vignot. Derrière ce geste artistique et éco logique se dessine en filigrane un impact environnemental mais éga lement sociétal. Il ne faut pas oublier qu’en cas d’erreurs, des gens tra vaillant sur des lignes de tri sont directement impactés. Pour rappel, en mai dernier, un agent du Sybert a été grièvement blessé à l’avant bras par une bouteille d’acide, qui n’avait rien à faire dans les recycla bles des bacs jaunes. Sur ce sujet, chacun peut accomplir un beau geste citoyen. ■ *Les dessins font l’objet d’une exposition, visible jusqu’au 9 juillet à la médiathèque Nelson Mandela.

Mathieu Ducoudray prendra la tête de l’I.S.B.A. le 29 août prochain (photo D.R.).

Le temps de la réouverture pour le musée du temps

des œuvres au réaménagement de la bou tique souvenir en passant par le dévelop pement d’outils numériques d’aide à la visite, les différents espaces du musée ont été entièrement repensés pour per mettre l’accès à tous les publics. Savant mélange d’art et de technique, “c’est un exercice qui a exigé une véritable dextérité de la part de toutes les équipes qui ont collaboré pendant sept mois” explique Nicolas Surlapierre, directeur des musées du centre. Les travaux (pour un coût total de 620 000 euros) ont non seulement permis de mettre aux normes handicapés les espaces de visite mais aussi d’apporter un nouvel éclairage pour le musée, au sens propre comme au figuré. Le renouvellement total de son système d’éclairage améliore le confort des visiteurs, c’est aussi un gage de bonne conservation des œuvres dans des pièces plus adap tées. Enfin, la mise en valeur d’un parcours d’exposition revisité célèbre la récente reconnaissance du savoir-faire horloger du territoire au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco. Un musée éter nellement dans l’air du temps, tout bien considéré . ■

A près sept mois de travaux de mise en accessibilité du lieu et des col lections à l’attention des personnes en situation de handicap, le musée du Temps rouvre au public, presque vingt

ans jour pour jour après son inauguration, le 22 juin 2002. Les temps changent, le musée aussi. Voici venu le temps de l’accessibilité pour le célèbre musée horloger. De la disposition

Laurence Reibel, conserva trice du musée : “L’éclairage est primor dial car c’est un véritable moyen de magnifier les collections.”

Les conteneurs apportent un peu de couleurs dans le gris des immeubles de Planoise.

Éditorial Incendie

attaques de scolytes, ce petit insecte xylo phage, la sécheresse oblige à pratiquer de plus en plus de coupes blanches dans des forêts d’épicéas décimées. Selon les pro jections des experts, le climat du Doubs à Besançon à l’horizon 2030-2035, serait équivalent à celui de Lyon aujourd’hui, et en 2050, il serait semblable à celui que connaît aujourd’hui laToscane…Ce tableau peu réjouissant doit d’abord nous faire prendre conscience des richesses de notre nature. Ces alertes répétées à la sécheresse peuvent aussi avoir le mérite de faire réflé chir cet été un peu plus à la manière dont on puise chacun dans les ressources de cette même nature. Hélas, ce sujet a été une fois de plus le grand absent de ces récentes élections législatives. “Notre mai son brûle et nous regardons ailleurs.” Cette exhortation de Jacques Chirac de date 2002.Mais depuis vingt ans, nous semblons toujours regarder ailleurs et l’incendie continue à se propager. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

qui faisait d’abord réfléchir sur la réalité du dérèglement climatique. Certains cli mato-sceptiques brandiront sans doute encontradiction les références de l’été 1936, ou encore de l’année 1947 où les tem pératures ont atteint, déjà, des seuils records au-delà de 40°C en plein été. Depuis pluseirs années hélas, les déficits d’eau à la surface des rivières, et plus grave encore dans les nappes phréatiques, sont désor mais récurrents. À moins d’un renverse ment total de la situation, ce dont on n’est évidemment pas à l’abri, les premiers indi cateurs de ce début d’été laissent à penser que si les températures élevées et le manque de pluie constatés en juin se confir maient dans les semaines à venir, nous pourrions revivre la même situation qu’en 2018, avec un Doubs à l’agonie. Le réchauf fement, on le constate autrement dans notre département avec une des autres richesses locale meurtrie par les tempé ratures en hausse : la forêt. Favorable aux

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Arbey, Lilou Bourgeois, Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Alexandra Tattu. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Crédits photos : La Presse Bisontine, E. Chatelain - Ville de Besançon, G.B.D.H., G.B.M., P. Rizzotti Architecte, Rabo, Salins de Bregille, J.-C. Sexe - G.B.M. équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2022 Commission paritaire : 0225 D 80130

A vant même l’épisode caniculaire que le Grand Besançon a connu en cette mi-juin, le niveau du Doubs dans sa partie inférieure se situait déjà sous la moyenne d’un mois de juillet, voire d’un mois d’août. Depuis le 1er mars dernier, l’ensemble du dépar tement du Doubs subit un déficit pluvio métrique de l’ordre de 42 %. Les autorités préfectorales ont commencé à alerter en ce début d’été en précisant que la dernière période automnale et hivernale (de sep tembre 2021 àmars 2022) a constitué dans notre département la cinquième saison de recharge la plus sèche connue depuis 1959 pour les rivières locales. On a tous encore en tête les images d’un Doubs presque totalement asséché à la fin de l’été 2018 du côté deVillers-le-Lac qui certes attirait chaque jour des milliers de curieux mais

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4 L’interview du mois

La Presse Bisontine n°241 - Juillet 2022

SANTÉ

La cancérologie en danger à Besançon ?

“La situation de la cancérologie à Besançon s’est clairement dégradée depuis 10 ans” Le Docteur Alexis Lepinoy est un des neuf praticiens à la tête de l’Institut de Cancérologie de Bourgogne qui souhaite

France. À titre d’illustration, le nombre d’accélérateurs des régions voisines se présente ainsi, dans le cadre d’une com plémentarité entre l’offre publique et privée : 17 en Lorraine, 14 enAlsace, 11 en Champagne-Ardenne, 16 en Bour gogne et seulement 7 à ce jour en Franche-Comté. L.P.B. : Vous dirigez une structure privée. Com prenez-vous les réticences de l’hôpital public par rapport à votre projet ? A.L. : La Franche-Comté est également sans doute la seule région de France où l’offre de soins en matière de radiothé rapie n’est proposée qu’à l’hôpital public. Il faut savoir qu’aujourd’hui 51 % de la radiothérapie en France est faite en libé ral. L.P.B. : La situation de la cancérologie à Besançon et en Franche-Comté n’est donc pas à la hau teur ? A.L. : Elle s’est clairement dégradée depuis 10 ans. Le C.H.U. de Besançon a déploré 30 départs de médecins dans ce laps de temps. Il faut savoir que les médecins comme moi à la tête de l’I.C.B. sont qua siment tous des anciens Francs-comtois. Personnellement j’ai travaillé dix ans à Besançon.

s’implanter à Besançon. En creux, c’est le retard de la Franche Comté qui est pointé du doigt en matière de radiothérapie.

L a Presse Bisontine Vous réclamez la créa tion à Besançon d’un nouveau centre de traitement du cancer. Qu’est-ce qui motive cette demande ? Docteur Alexis Lepinoy : Tout simplement parce que la situation franc-comtoise en matière de radiothérapie fait un peu exception en France. Un rapport de l’I.N.C.A., l’institut national du cancer, a interpellé les autorités il y a dix ans déjà sur le fait que la dotation de la Franche-Comté pour le traitement du cancer par radiothérapie est bien infé rieure aux autres régions françaises. Ce rapport datant de 2010 mettait en exergue la forte sous-dotation de la Franche-Comté avec une densité d’ac célérateurs de particules de 0,50 pour 100 000 habitants, pour une moyenne nationale de 0,64, plaçant la Franche Comté entre la Martinique et la Gua deloupe.

A.L. : Oui, mais les données actualisées à date confortent malheureusement ce constat. Calculée grâce à la Base 2021 de l’Observatoire national de la radio thérapie et les données estimées de l’I.N.S.E.E. de la population au 1 er janvier 2022, la moyenne nationale de la densité d’accélérateurs pour 100 000 habitants

Le Docteur Alexis Lepinoy est un des neuf praticiens responsables de l’Institut de cancérologie de Bourgogne (I.C.B.).

s’élève à 0,76 au 1er jan vier 2022 en France. Pour la Franche-Comté, elle atteint 0,60, plaçant le territoire juste après La Réunion (0,46), la Guadeloupe (0,54) et la Corse (0,57).Malgré une augmentation de la den sité en Franche-Comté, la moyenne nationale ayant elle-même pro gressé de 19 %, ce ter ritoire reste positionné au sein des régions les moins bien dotées de

“Il y a clairement un déficit d’at tractivité du C.H.U.”

bisontins. Des médecins libéraux de Franche-Comté avaient pourtant tiré la sonnette d’alarme car ils ne parve naient plus à adresser leurs patients au C.H.U. de Besançon. Certains du Haut-Doubs étaient donc dirigés en Suisse, d’autres sur le Nord Franche Comté, d’autres encore dans le Sud Jura ou dans l’Ain, voire à Lyon. L.P.B. : Cette fuite de patients est toujours d’ac tualité ? Combien de patients francs-comtois prenez-vous en charge à Dijon ? A.L. : Près de 500 malades sont actuel

L.P.B. : Et pourquoi en êtes-vous partis ? A.L. : Il y a clairement un déficit d’attrac tivité du C.H.U. à cause des conditions de travail. Il n’y a pas les moyens d’y tra vailler correctement. Ce service de radio thérapie est passé sous une ligne rouge, avec plus que deux médecins en place. L.P.B. : Comment sont alors pris en charge les patients francs-comtois ? A.L. : C’est justement toute la question qu’on s’est posée depuis Dijon quand on a vu arriver dans notre service de radio thérapie de plus en plus de patients

L.P.B. : Mais ce rapport a douze ans…

La réponse du C.H.U. “Je ne vois pas trop l’utilité de la demande des praticiens bourguignons”

appareils francs-comtois fonc tionnent à 80 % de leur capacité seulement. Au sujet de l’intérêt d’une col laboration public-privé, le chef de la cancéro note qu’elle existe déjà depuis longtemps au sein de l’I.R.F.C. “Je ne vois donc pas trop l’utilité de la demande des praticiens bourguignons qui ne fait que semer la confusion aux yeux des patients de Franche Comté…” ajoute le médecin. Enfin sur les techniques de pointe comme le traitement par stéréotaxie, le Professeur Deco ninck affirme qu’elle va être “disponible dans nos locaux à partir de cet été. On pourra trai ter plus de patients, avec moins de séances.Alors à quoi bon vou loir augmenter le nombre de machines ?” interroge-t-il pour conclure. n

C e n’est rien de dire qu’au C.H.U. de Besançon, on a peu goûté la démarche des porteurs de projets dijonnais, presque tous d’anciens praticiens bisontins. Le profes seur Éric Deconinck, chef du pôle cancérologie du C.H.U.Min joz réfute les allégations des praticiens de l’I.C.B. au sujet de la soi-disante désorganisation de la radiothérapie à Besançon : “Des difficultés, il y en avait c’est vrai il y a quelques années. Mais tout cela est du passsé” affirme

le praticien bisontin qui annoce d’ailleurs qu’un rapport sera publié prochainement et trans mis à l’A.R.S., “pour évaluer l’ef ficacité de la prise en charge des cancers à Besançon. Une chose est sûre, c’est que nous n’avons pas à rougir des résultats de ce rapport” affirme le P r Deconinck. Avec 7 machines (3 à l’hôpital médian de Belfort-Montbéliard et 4 rattachées au C.H.U. de Besançon), le professeur bison tin estime que “chaque patient franc-comtois a accès aux soins

dans un rayon de moins de 50 km de son domicile. Les patients frontaliers ont aussi accès à une clinique partenaire en Suisse, ceux du Sud Jura peuvent aisément aller à Bourg en-Bresse et ceux de Dole peuvent déjà aller à Dijon.” Il ne nie pas le fait que certains médecins libéraux francs-comtois dirigent spontanément leurs patients vers Dijon, “mais nous sommes tout à fait en mesure d’accueillir tout le monde” réaffirme M. Deconinck en précisant que les

Le professeur Éric Deconinck,

chef du service

cancérologie du C.H.U. de Besançon.

L’interview du mois 5

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La position de l’A.R.S.

remboursés à 100 % et que nous ne pratiquons aucun dépassement d’ho noraires. L.P.B. :Vous avez sollicité l’A.R.S. pour obtenir cette autorisation de traitement à Besançon. Dans quel délai espérez-vous que votre demande aboutisse ? A.L. : Dans un premier temps, nous avons formulé une demande de recon naissance de besoins exceptionnels qui illustre la sous-dotation de l’offre en machines et en structures sur la Franche-Comté. Nous souhaitions aussi travailler en collaboration avec le C.H.U. Sur ce dossier, nous ne sommes en aucun cas en opposition. Nous soutenons totalement cette logique de décloisonnement public privé. Mais quand on veut bouger les lignes, c’est toujours compliqué. Je pense que l’A.R.S., le C.H.U. non plus n’ont pas idée du flux de patients atteints du cancer qui sont dirigés en Bourgogne. L’A.R.S. étudie donc

lement redirigés vers la Bourgogne, par leurs médecins libéraux, qui sont traités chez nous. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Cela pose clairement la question de l’égalité d’accès aux soins. L.P.B. : Le C.H.U. de Besançon est en retard sur les technologies thérapeutiques égale ment ? A.L. : Oui. La radiothérapie stéréo taxique par exemple (une technique d’irradiation de haute précision) n’est pas encore proposée à Besançon bien que le C.H.U. affirme que c’est prévu. L.P.B. : Quels seraient vos intérêts à venir vous implanter à Besançon ? A.L. : Pour éviter à des patients de parcourir des dizaines de kilomètres pour venir se faire soigner à Dijon. Ce maillage territorial est fondamen tal. Il existe en Bourgogne avec notre institut qui a des sites de consultation avancée à Sens, Auxerre, Semur-en Auxois, Dijon, Beaune, Chalon-sur Saône, Montceau-les-Mines,Autun… Ainsi qu’à Dole et Lons-le-Saunier pour la Franche-Comté.À la demande des médecins libéraux de Franche Comté, nous avons également ouvert des consultations sur les deux cli niques de Besançon, la Polyclinique et Saint-Vincent. L.P.B. : L’accessibilité géographique est une chose, l’accessibilité financière en est une autre ! A.L. : Sur ce point il n’y a aucune ambi guïté : nous sommes tous convention nés secteur 1, comme à l’hôpital. C’est à-dire que les patients sont

voire intégrer l’Institut régional fédé ratif du cancer afin d’optimiser le parcours des patients.Tout est ouvert. Nous sommes prêts à prendre des engagements très forts à Besançon. Nous ne venons pas pour perturber l’écosystème mais uniquement pour le renforcer. La seule question qui vaille est : comment prendre en charge tous ces malades francs-comtois sur leur territoire. L.P.B. : Besançon serait doncmoins performant que Dijon en matière de cancérologie ? A.L. : Je n’affirme pas du tout cela. L’oncologie va très bien à Besançon, comme la chirurgie qui fonctionne très bien également, et la recherche également, avec un éminent chercheur comme le Professeur Christophe Borg. L’oncologie, ce n’est pas le sujet. La question actuelle, c’est la radiothé rapie. n Propos recueillis par J.-F.H. L’Agence régionale de santé confirme bien qu’elle s’apprête à étudier la demande de l’Institut de cancérologie de Bourgogne. Cette demande sera “examinée dans le cadre de la révi sion du Projet Régional de Santé (P.R.S.), actuellement engagée : c’est un travail au long cours prévu pour aboutir au second semestre 2023” note l’autorité. n

notre demande. J’es père qu’une autorisa tion nous sera donnée en 2023 et que 18 mois plus tard, en 2025, nous pourrions concrétiser notre projet. L.P.B. : Où se ferait-il ? A.L. : Plusieurs pistes sont possibles. Il peut très bien s’envisager au sein même du C.H.U., ou alors créer un service complémen taire dans une des cli niques de Besançon,

“Près de 500 malades du cancer sont redirigés vers la Bourgogne.”

6 L’ÉVÉNEMENT

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TRAVAUX, CIRCULATION ET STATIONNEMENT

LE MENU DE L’ÉTÉ

Plusieurs chantiers et aménagements en cours dans Besançon laissent clairement penser que les automobilistes ne sont plus en odeur de sainteté dans la ville. L’exécutif communal assume et brandit le mieux vivre ensemble en argument de poids.

l Circulation Pont de la République Pas plus de trois minutes perdues

Zoom La méthodologie de l’étude L e cabinet Lee Sormea a recueilli les données de milliers d’automobilistes via leur G.P.S. (données anonymes), sur environ 10 kmde linéaire double sens autour du pont de la République. L’analyse du cabinet se base sur la compa raison des temps de parcours entre l’année 2019 (avant fermeture) et 2022 (après fermetures aux voi tures) sur 4 semaines consécutives entre mars et avril dernier (hors vacances scolaires) avec une dis tinction des jours ouvrés mardis et jeudis, les plus chargés en termes de circulation. Les itinéraires ont été étudiés sur différents pas de temps qui varient entre plusieurs heures (heures creuses) et durant les périodes de pointe du matin et du soir. La rédaction de vitesse la plus importante en heure de pointe se trouve sur l’avenue du Maréchal Foch (descente depuis la gare) et sur les ponts de Bregille et Robert Schwint. n

pour les automobilistes ? Entre 2019 et 2022, après la fermeture du pont de la République aux automobilistes, le temps passé dans les ralentissements aurait augmenté de moins de trois minutes. Étude à l’appui…

L a maire de Besançon Anne Vignot n’aime pas les simples ressentis. En scientifique qu’elle est, elle préfère les faits. Elle le dit : “Les commentaires qu’on peut entendre ici ou là sont basés sur un sentiment, un ressenti. Là, on apporte des chiffres.” Alors pour en avoir le cœur net, la Ville de Besançon et Grand Besançon Métropole ont commandé une étude - pour 3 000 euros selon la Ville - à un cabinet privé (Lee Sormea, une entreprise du groupe Vinci Énergies, experte en mobilité et recueil de données trafic) pour connaître l’impact réel de la fer meture aux voitures du pont de la république décidée en février der nier. Les conclusions de cette étude indi quent que “sur un itinéraire donné de 2 km (du haut de l’avenue du Maréchal Foch, par Helvétie et pont de Bregille, jusqu’à l’extrémité de

Les résultats de cette étude ont été présentés par Anne Vignot, et Daniel Mourot, le directeur du département Mobilités à G.B.M.

l’avenue Gaulard au niveau du tun nel de la Citadelle) et inversement, les temps de parcours s’allongent à peine de 1 à 5 secondes…Toutefois, précise le rapport, les automobilistes qui accèdent au centre-ville par le nord du pont Robert-Schwint depuis l’avenue Foch ou l’avenue d’Helvétie connaissent un temps supplémen taire de l’ordre de 2 minutes au

L’événement 7

La Presse Bisontine n°241 - Juillet 2022

la solution en matériels

pour les professionnels

PUBLI-INFORMATION

L’équipe d’Altodis Franche

Installée à Besançon, la société Altodis offre toutes les solutions pour la vente, la location et la maintenance de matériels de manutention pour l’industrie, mais également d’engins pour les professionnels des travaux publics.

Comté est au service des professionnels du B.T.P. et des industriels de la région.

L e groupeAltodis, créé en 2004 enAlsace, renforce son implantation en Franche-Comté. L’en seigne a désormais pignon sur rue à Besançon, au cœur de la zone industrielle, au 22, rue Thomas Edison. À la tête de l’activité location à Besançon, Karla Rodrigues gère le service location de matériel pour les professionnels des T.P. et de l’industrie et a pour ambition de faire d’Altodis le loueur réfé rence sur Besançon. Son expé rience et sa parfaite connais sance de ces milieux professionnels ont permis à Altodis de renforcer ses posi tions sur l’ensemble de la Franche-Comté. “Nous avons une plus grande visibilité depuis que nous sommes ins tallés dans ces locaux de la rue

Edison où nous disposons d’un grand atelier pour la mainte nance et d’un vaste parc pour entreposer notre flotte d’engins et de matériel” se félicite Karla Rodrigues. “Karla connaît par faitement son métier et le tissu économique régional. Son implication et son expérience

pour le groupe indépendant qui compte rapidement s’imposer comme le leader de ce secteur d’ac tivité en Alsace et en Franche Comté. “Nous mettons l’humain au cœur de notre projet, ce qui nous permet d’apporter le meilleur service à nos clients” conclut le directeur général d’Altodis. n

en charge du parc matériels” ajoute Jérémy Côme. Le groupe Altodis est désormais présent en Alsace et en Franche Comté avec 5 agences réparties sur les deux territoires, et 87 collabo rateurs au total dont 30 dédiés au service après-vente. Ce maillage territorial est un gage de réussite

lité : du chariot élévateur à la mini pelle en passant par la nacelle et le chariot télescopique, mais éga lement tout ce qui est petit matériel de compactage. “Nous proposons des mini-pelles, des chargeuses, des transporteurs sur chenille, des chariots télesco piques ou rotatifs, des accessoires” énumère Karla Rodrigues. Les plus grandes marques sont partenaires d’Altodis, comme Toyota, Kubota, Haulotte ou encore Merlo. “Nous ne travaillons qu’avec des marques premium, c’est une garantie supplé mentaire pour la satisfaction de nos clients, de plus nos techniciens sont formés par les constructeurs et sont

en local sont des atouts précieux pour nous” ajoute Jérémy Côme, le directeur général du groupe Alto dis. Altodis a deux

“Nous mettons l’humain au cœur de notre projet.”

activités : la manutention et le B.T.P. mais qu’un seul métier : le service client. Les cibles et la gamme dematériels sont larges, nous nous adres sons à un public de profession nel avec du matériel de qua

22, rue Thomas Edison n BESANÇON n 03 81 21 64 36

13 % des automobilistes empruntaient le pont P lusieurs études avaient été préalablement menées, notamment par les cabinets

la fermeture du pont et de la création d’une voie cyclable sur la circulation du tram. Là encore, satis fecit de laVille. Le cabinet note en effet que “Kéolis constate une amélioration notable de la sécurité d’ex ploitation et du confort des passagers liée à la fin des freinages brutaux du tram dus aux cyclistes et piétons sur les voies du tram. La circulation est désormais apaisée, seuls quelques cyclistes empruntent encore la pla teforme dédiée au tram.” Tout bénéfice également pour les vélos selon la

Cerema et Transitec qui avaient mis en évidence que “l’interdiction du pont de la République aux voi tures ne concernerait que 13 % des usagers. Ce trafic pouvant être absorbé par le pont Schwint prin cipalement et par le pont de Bregille.” En heure de pointe, ces études avaient évalué à 7 à 8 véhicules en plus par cycle de feu tricolore qui seraient absorbés par le carre four Helvétie-Schwint-Foch. Raison pour laquelle “les phasages des feux concernés ont été réajustés en conséquence” note la Ville. n

“Je ne considère pas cela comme une dégradation” dit Anne Vignot.

Le nombre de passages de vélo aurait également augmenté de 56 % depuis la fermeture du pont aux voitures et l’aménage ment de la piste cyclable.

Ville. “Avant travaux, les cycles qui fran chissaient le pont généraient en moyenne 742 passages à vélo en une journée.Après travaux, les premiers comptages réalisés mi-mai sont encourageants avec une estimation de 1 157 vélos, soit une aug mentation de 56 %” indique Daniel Mou rot, directeur du département Mobilités à G.B.M. Ce sont les bus qui semblent avoir pâti le plus de la fermeture du pont. D’après l’étude commanditée par la collectivité, “depuis la fermeture du pont, la circu lation reste intense aux heures de pointe, générant régulièrement des remontées de files boulevard Diderot avec des dif ficultés de franchissement de la place Payot.” Ainsi, sur les lignes Lianes 5 et surtout 3, des retards de 2 à 3 minutes en heure de pointe du matin sont régu lièrement constatés dans le sens Témis 8 Septembre. n J.-F.H.

C’est la sécurité des cyclistes qui a également été améliorée (ici, photo avant les travaux).

En heure de pointe du soir, il faut toujours au moins 15 minutes pour effectuer les 2 km entre l’avenue Foch et Rivotte via le pont de Bregille.

Même si les temps de parcours ont peu évolué selon l’étude, ils restent longs, notamment le soir. En heure de pointe du matin, le cabinet a calculé un temps de trajet de 9 minutes pour rejoindre Rivotte depuis la gare, soit 2 km. Ce temps de trajet est de 15 minutes en heure de pointe du soir. Parallèlement à cette étude sur la cir culation, le cabinet a étudié l’impact de

maximum le matin et de 1 minute le soir.” Ce qui fait dire à Anne Vignot que de “perdre entre 1 à 3 minutes dans une journée sur ce temps de parcours, je ne considère pas cela comme une dégrada tion, d’autant qu’on y a fortement gagné en sécurité” affirme la maire. En heure de pointe, entre 300 et 400 véhicules circulaient sur le pont de la République avant sa fermeture.

8 L’événement

La Presse Bisontine n°241 - Juillet 2022

l Travaux Place du Jura Faute de stationnement, les clients désertent les commerces Si ni habitants ni commerçants ne remettent en cause la démarche écologique des travaux place De Lattre de Tassigny. ces derniers, réunis en une associa tion Conviviacité, dénoncent toujours un manque de concertation. Et les com merçants accusent le coup d’une perte de clientèle.

S ous le soleil implacable, le bitume tout neuf exhale un souffle de cha leur suffocant. Place de Lattre de Tassigny, les travaux visent à instaurer des espaces verts en éloignant les voitures, désimperméabiliser les sols et végétaliser pour lutter contre les îlots de chaleur urbains. Sur le papier, le projet est rafraî chissant. En réalité, il donne des sueurs froides aux habitants et aux commerçants, pourtant pas opposés à la démarche éco logique de l’aménagement de la place. “Nous n’avons pas été associés au projet, c’est la première fois qu’il y a cette façon de faire” , regrette Gilbert, artisan-com merçant installé dans le quartier

places dépose-minute, “insuffi santes et mal placées” selon Patrick Estienney, habitant depuis 20 ans le quartier. Enmars, l’association avait déjà manifesté son mécontentement. Depuis, lamunicipalité a rajouté des places de stationnement avenue de la Gare d’eau. “Cela pourrait être intéressant mais ce n’est pour l’instant pas payant. Du coup, il y a des voitures-tam pons” , soupire Gilbert. “Ces places vont être réglementées dès que les travaux seront terminés” assure Aurélien Laroppe, l’ad joint bisontin à l’urbanisme. Tous restent dans le flou quant au projet final. “On ne sait pas vraiment combien de dépose minute, quel stationnement…” , murmure Gilbert. “Au total, avec

depuis 40 ans et président de l’association. Pourtant, il en a vu des travaux : ceux de la rue Lecourbe, et même la piétonni sation du centre-ville. “On nous retire ce qui fait notre essence : les places de station nement” ,

Faute de places de parking, les voitures se garent sur le trottoir pour accéder aux commerces, compliquant la circulation des piétons, des vélos et des familles en poussette.

semaines, avec une déviation par Velotte. Les travaux sur cette place du Jura seront terminés fin août et la végétalisation sera effectuée à la saison favorable, en novem bre. Patience. n L.P.

de juin, la terrasse du bar-tabac est presque vide. L’inquiétude quant à l’avenir se lit sur les visages. Dernière nouvelle en date : la fermeture du haut de l’avenue de la Gare d’eau à partir du 7 juillet pour au moins deux

les places supprimées et les autres créées, on arrive à une vingtaine de places en moins” précise la mairie. En attendant que le vert enva hisse la place, l’ambiance reste aride. L’épicerie Vival a baissé le rideau quasiment tout le mois

reprend-il. Les conséquences pour les com merces ne se sont pas fait attendre : une perte de clien tèle d’au mini mum 20 % depuis le début des travaux en février. Le projet inclut pourtant des

“On nous retire ce qui

fait notre essence : les places de stationnement.”

l 20 places en moins à la Citadelle L es travaux du musée de résistance et de la dépor tation commencés en juin

entraînent une réduction du par king de 20 places de stationne ment. Partout dans la ville, des panneaux incitent les automo bilistes à se garer à Chamars et prendre les navettes à disposi tion. “Nous n’interdisons pas for mellement l’accès en voiture, mais nous dissuadons fortement” nuance Marie Zéhaf, l’adjointe à la voirie qui n’annonce pas de date pour le retour de ces vingt places amputées. De son côté, la Citadelle ne

À

partir du 4 juin 2022

déplore pas (encore ?) de baisse de fréquentation liée au manque de parkings. 9 000 visiteurs avaient été enregistrés lors du dernier week-end de l’Ascension. Un record. n l La place de la Bascule repensée À Saint-Ferjeux, là encore, des places de stationne ment seront amputées,

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Le projet a reçu le soutien du F

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mais pour la bonne cause selon la mairie : “La place sera entiè rement déperméabilisée, mais comme elle est voisine de la place du magasin Casino, l’im pact sera quasiment nul” soutient Aurélien Laroppe. “Et nous ne supprimerons pas tout le sta tionnement sur cette place de la Bascule.” Dans le périmètre, des travaux de voirie sur la rue de Dole per turberont le trafic pendant la première quinzaine de juillet. La place de la Bascule, elle, sera terminée en février pro chain. n

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ASSOCIATION Psychiatrie citoyenne Un nouveau chapitre s’écrit pourles Invités au Festin Jean et Marie-Noëlle Besançon, couple fondateur de l’association, ont passé la main à Christian Wernert, qui sera chargé de poursuivre les actions engagées en faveur des personnes en difficultés psychologiques ou sociales.

“I l était temps de passer le relais.” Ainsi, Jean Besançon résume-t-il sobrement le changement de gouvernance. Arrivés à la retraite après 32 ans d’in vestissement personnel, son épouse et lui ont participé à faire des Invités au Festin, une référence dans le domaine de la psychiatrie citoyenne. Une expé rience humaine et inclusive, démarrée en 1990, qui a pris corps dans la créa tion de “La Maison des Sources”, à Besançon - le couple y a vécu au quo tidien avec des résidants pendant 10 ans - puis, a essaimé au fil des années. Avec un réseau riche aujourd’hui de 14 structures sur le territoire national et européen (maisons relais, groupe d’entraide mutuelle, accueil de jour… ), rejoint récemment par une ferme thérapeutique au Rwanda. L’aventure se poursuit donc aujourd’hui avec l’ouverture d’un nouveau chapitre. “On veut que les Invités au Festin conti

tion des personnes en difficulté psy chique dans la vie sociale et publique, aussi bien au niveau national que dans le Doubs, en se renforçant notamment sur les secteurs de la Loue, Maîche…” L’ouverture de deux nouvelles pensions de famille est d’ailleurs en projet à Baume-les-Dames (au premier semes tre 2024) et à Pontarlier (d’ici 2025), en partenariat avec Néolia. Le nouveau président aimerait aussi valoriser ce qui a été fait jusqu’ici “à travers un centre de ressources, un réfé rentiel métier…” et continuer à orga niser des séminaires nationaux comme celui des 15 et 16 mai 2023, prévu au Kursaal. Pas totalement désinvestis, Marie-Noëlle et Jean Besançon reste ront également membres actifs de l’as sociation via le pilotage du Conseil d’orientation : nouvelle instance qui suivra les évolutions des pratiques en psychiatrie. n S.G.

nuent de grandir. Cela passe par cette transmission et l’arrivée prochaine au conseil d’administration de personnes du monde de l’entreprise, pour avoir un pied et un autre regard de la société civile” , résume Jean Besançon. Cette transition a bien sûr été mûrie. “Cela fait 10 ans qu’on l’évoque.” Chris tianWernert, fort de son parcours dans

le milieu médico-social et la formation, semblait le candidat tout désigné. Cet ex-inspecteur des affaires sanitaires et sociales, qui a travaillé également à la D.D.A.S.S. (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) et l’Agence régionale de santé, connaissait le réseau des I.A.F. “Il faut poursuivre cette démarche d’inser

Deux nouveaux lieux de vie en projet

dans le Doubs.

Jean Besançon (debout) avec le nouveau président, Christian Wernert.

FORMATION 250 diplômés par an Au cœur des 120 ans de l’E.N.S.M.M. Depuis 1902, l’E.N.S.M.M. a formé près de 8 000 ingénieurs de haut niveau. Le 1 er juillet, elle fête ses 120 ans avec “Au cœur du futur précisément”, un événement qui devrait réunir près de 400 personnes.

Pascal Vairac, directeur de l’école depuis 2019, est mobilisé avec ses équipes pour faire de l’anniversaire des 120 ans un grand événement.

1 20 ans, ça se marque. À l’occasion de l’anniver saire qu’elle fêtera le 1 er juillet, l’E.N.S.M.M. (École nationale supérieure de mécanique et des microtech niques) se dote d’une marque, et devient SupMicroTech E.N.S.M.M. afin d’affirmer son positionnement d’excellence sur la filière des microtechniques et de partager son ambition de former des ingénieurs respon sables, capables de répondre aux grands défis sociétaux. Alors que l’école fête son glorieux passé, Pascal Vairac, 54 ans, est déjà, aussi, tourné vers l’avenir. “En 2020, nous avons entamé un cycle de réflexion baptisé E.N.S.M.M. 2040” détaille celui qui en est son directeur depuis janvier 2019. Optronicien de

formation (électronique et optique), il imagine, avec ses équipes, ce que doit être l’E.N.S.M.M. de demain autour de trois axes de réflexion. “Le premier s’articule autour des compétences de demain à l’échelle des 10 à 15 ans à venir en intégrant la problématique de la digitalisation dans l’in dustrie, le développement des savoirs de base (hard skills) et

Le programme de l’anniversaire l 9 h 30 : discours d’accueil l 10 h : conférence d’ouverture “Quelle place pour la science et les microtechniques dans le monde de demain”. l De 11h30 à 16 h : tables rondes. l 16h30 : conférence de clôture : “Quelles missions et quelles dynamiques académiques et pédagogiques pour former les ingénieurs de demain.” l 19 h : soirée prestige des 120 ans. Et tout au long de la journée : visite des ateliers, rencontres avec les enseignants. Rens.: www.supmicrotech.fr

titut de chronométrie et micro mécanique de Besançon. En 1961, l’Institut de chronométrie, passé sous la direction du phy sicien Pierre Mesnage, est trans formé en École nationale supé rieure de chronométrie et micromécanique (E.N.S.C.M.B.). Et c’est en 1980, sous l’impulsion de son directeur Raymond Cha léat, qu’elle prend le nom E.N.S.M.M., École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques.” 120 ans ont passé, l’E.N.S.M.M. a plusieurs fois changé de nommais a gardé son renom et sa grande renom mée. n A.A.

des transports (aéronautique, ferroviaire, spatial, automobile), de l’horlogerie, de lamétallurgie, du luxe ou de la santé, qui repré sentent la majorité des débou chés pour ces ingénieurs poly valents spécialisés dans la mécanique et les microtech niques. D’honorer les 250 élèves qui, chaque année sortent diplô més de l’école. Et de revivre son histoire. “En 1902, à sa création, l’école baptisée alors Laboratoire de chronométrie sortait un à trois ingénieurs par an” détaille Solenne Ricochon, chargée de communication. “Elle a pris la forme d’un institut en 1927 quand Jules Haag a créé l’Ins

sième, enfin, est de répondre aux défis environnementaux et socié taux. Nous devons faire prendre conscience à nos futurs ingé nieurs qu’ils feront le monde de demain. Nous avons le devoir de les former à innover en leur apportant par exemple des com pétences en éco-conception et une sensibilisation à l’innovation frugale. Les microtechniques doivent contribuer à relever ces défis en servant à fabriquer des objets plus petits, moins énergi vores et plus intelligents.” Véritable événement pour le ter ritoire, l’anniversaire de l’E.N.S.M.M. sera l’occasion de mettre en lumière les secteurs

les compétences comportementales (soft skills). Le deuxième est de développer l’at tractivité et la visi bilité de l’école et enmême temps du territoire Bour gogne-Franche Comté. Le troi

Une école qui marque l’Histoire et le territoire.

Besançon 11

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CITADELLE

Un chantier de 5 millions d’euros

L e bâtiment a été totalement dés habillé. Ce qui ne semblait pas une mince affaire, mais désor mais le chantier va pouvoir atta et de la déportation ouvrira l’été prochain Entièrement repensé, le musée de la Citadelle poursuit sa transformation et arrive à un point d’étape deux ans après sa fermeture. Le nouveau musée de la résistance

Visite officielle récente. Ascenseur et nouvel accueil seront intégrés au projet de rénovation, pour une meilleure accessibilité (photo E. Chatelain - Ville de Besançon).

quer la phase opérationnelle du second œuvre. Une nouvelle qui réjouit évi demment les équipes en place, très enthousiastes lors de la visite des tra

plus personnifiée à l’heure où les der niers témoins locaux disparaissent, comme Odile Selb-Bogé et Pierre Roli net décédés récemment. “On avait envie de mettre des visages sur des histoires de vie. Il y aura trois parcours filés entre Germaine Tillion, Jeanne Oudot et Henri Fertet.” Et si on n’en perçoit encore rien de l’extérieur, l’un des gros changements passera aussi par l’extension (créée vers l’ancien porche d’entrée), qui ser vira d’accueil. “Avant, on passait le front royal, sans même voir l’entrée du musée.” Vitrée et très moderne, elle ne sera pas forcément du goût de tous, mais fera lien avec l’histoire, située en face du lieu mémoriel d’exécution des résistants. Si tout va bien, les visiteurs pourront être de retour à l’été 2023. n S.G.

rappelle la richesse du fonds d’art concentrationnaire. “Nous avons la particularité ici de réunir plus de 600 œuvres, réalisées par certains déportés au péril de leur vie.” Une collection unique en Europe qui sera notamment mise en lumière dans deux salles. Le musée qui poursuit sa collecte d’ob jets et d’archives auprès des particu liers, lancée en janvier 2019, prévoit

vaux, organisée symboliquement durant la journée nationale de la Résis tance. “Cela fait des années qu’on pré pare cela. On arrive aujourd’hui à une étape clef” , résumait Aurélie Cousin, chargée des collections. Fermé depuis janvier 2020, le musée entame concrètement samétamorphose avec l’aménagement prochain de ses nouveaux espaces et sa mise en acces sibilité. L’ensemble ne sera pas forcé ment plus grand, mais les réagence ments opérés permettront de fluidifier le parcours et de proposer des exposi tions temporaires.Au rez-de-chaussée, six salles y seront dédiées et à l’étage, dix autres seront réservés au parcours permanent. Les réserves, mieux amé nagées, “gagneront aussi en fonction nalité” , remarque Aurélie Cousin qui

Delphine Naulin, chargée de communication à la Citadelle, avec une planche montrant à quoi ressemblera le futur musée.

aussi d’exposer les nom breux dons reçus. Des traductions (anglais, alle mand) et des découvertes multimédias feront éga lement partie de la nou velle muséographie, davantage axée sur l’in dividu. Les équipes ont fait le choix d’une approche

Une approche

personnifiée de l’histoire.

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Dans le cadre du développement de nos activités à Cornaux (Suisse), nous souhaitons compléter notre équipe en accueillant un/e ingénieur/e civil, EPF ou HES (ou titre jugé équivalent),

SANTÉ

Le site récupère des lits du C.H.U. Les Salins de Bregille lancent les grands investissements L’association bisontine

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Les autres pôles des Salins À côté des pôles médico-social et santé autonomie, les Salins de Bregille, c’est aussi un pôle médico-social avec 4 éta blissements : l Le C.R.D.V. (centre régional des défi cients visuels) qui accueille les personnes malvoyantes de toute la région. l L’I.T.E.P. (Institut thérapeutique, édu catif et pédagogique), situé non loin de la rue du Chanoine-Mourot. Il accueille des enfants en difficultés psycho-sociale, en internat ou semi-internat. l L’E.E.A.P. (Établissement pour enfants et adolescents polyhandicapés) avec 27 places réservés à des jeunes de moins de 20 ans du lundi au vendredi. l L’équipe-relais “handicaps rares” gérée en partenariat avec la P.E.P., qui prend en charge environ 80 personnes par an.

L ovés sur la colline qui leur a donné leur nom, les Salins de Bregille s’étendent, discrète ment, sur près de 11 hectares. Depuis plus de cent ans, cette association contribue au mieux vivre des patients et résidents qu’elle accueille à travers son pôle sanitaire. Les Salins sont avant tout connu pour ce centre suite et réadaptation, au moment où elle termine le grand chantier de modernisa tion de sa résidence senior. Au total, elle aura investi près de 15 millions d’euros. implantée sur les hauteurs de Bregille prévoir de rénover et agrandir son secteur soins de

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initial des Salins de Bregille, il pourrait bien le devenir dans les prochaines années. “Nous avons un vrai savoir faire, il n’est pas exclu que nous puissions reprendre certaines structures. Notre avantage, c’est que nous ne sommes pas une structure à but lucratif.Tout ce que nous gagnons, nous le réinvestissons pour améliorer nos infrastructures.” Au total, ce sont donc près de 10millions d’euros que les Salins de Bregille auront injectés dans l’économie en travaux d’amélioration. Bien que centenaire, l’association centenaire voit encore loin. En parallèle de ces projets d’investis sements, les Salins de Bregille ont lancé une grande opération de révision des accords d’entreprises concernant les conditions de travail du personnel. “On partait de loin, il y a encore beaucoup à faire. L’idée est de faire en sorte de mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle pour nos équipes et d’ins taurer un mode de management plus participatif” note Frédéric Lallemand. n J.-F.H.

se terminer. Nous sommes passés de 76 places à 57 logements, plus vastes et adaptés aux normes actuelles de confort, dont quelques T1 bis adaptés à des cou ples. Nous offrons à nos résidents des prestations plutôt haut de gamme. His toriquement, cette résidence avait été conçue pour les cadres de Besançon” observe Frédéric Lallemand.

de soins de suite et de réadaptation (S.S.R.). “Trois quarts de nos patients viennent ici en neurologie, pour des prises en charge post-A.V.C. Ils viennent essentiellement du Doubs, mais plus largement de la région. Pour le quart restant, ce sont des patients qui viennent pour de la rééducation orthopédique” résume Frédéric Lallemand, le nouveau directeur général de la structure tou jours organisée en association. Le bon fonctionnement de ce service S.S.R. nécessite aujourd’hui de lancer un ambitieux chantier d’agrandisse ment qui devrait démarrer “fin 2022 ou début 2023.” De 67 places, le service de S.S.R. devrait passer à 113, soit un quasi-doublement de ses capacités d’ac cueil. “C’est un gros projet de plus de 10 millions d’euros. Nous créons un étage nouveau pur l’hospitalisation complète et nous construisons un nou veau bâtiment à l’arrière de l’actuel pour l’accueil de jour, le plateau tech nique et la balnéo” détaille le directeur général. Dans l’opération, les Salins de Bregille récupèrent 16 lits d’hospitalisation complète perdus par le C.H.U. Minjoz de Besançon à cause du manque de personnel dont souffre l’hôpital bisontin (le C.H.U. en transfère une autre partie au centre hospitalier de Quingey). Les Salins de Bregille, c’est aussi un pôle santé-autonomie avec une rési dence senior, intermédiaire entre le domicile et l’E.H.P.A.D., pour laquelle l’association vient d’investir 4,7millions d’euros dans une grande opération de rénovation. “Les travaux viennent de

Quatre ans ont été nécessaires pour réno ver l’intégralité de la résidence et son hall d’accueil. Des portes ouvertes étaient pro grammées le 25 juin pour le grand public, car “il reste des places dans cette résidence rénovée” précise le diri geant. Pour y séjourner, il faut compter 2 800 euros par mois tout compris. Si le pôle santé-autonomie n’est pas le cœur de métier

“Il n’est pas exclu que nous puissions reprendre certaines structures.”

Toujours un pied dans le Sud

Frédéric Lallemand est

le directeur général des Salins de Bregille depuis avril dernier.

Les Salins de Bregille ont également accueilli dans le passé les enfants tuberculeux.

P resque dès l’origine et sous la houlette du chanoine Mourot, le fondateur des Salins de Bregille, il fut décidé de créer une “antenne” du site bisontin dans le sud de la France pour des raisons climatiques : les enfants dénutris de la Grande guerre passeraient ainsi l’été à Besan çon et l’hiver, ils iraient profiter du doux climat méditerranéen. C’est ainsi que dès 1919, deux villas dont une offerte en donation à l’association bisontine, ont servi de refuge aux enfants à Hyères, dans le Var où l’association

est propriétaire d’un site à la valeur inestimable qui s’étend sur 9 hectares en bordure de littoral où sont aménagés un institut de rééducation fonctionnelle et une maison d’éducation spécialisée notamment. Les Salins de Bregille sont également implantés à Marseille avec une unité pédiatrique notamment. C’est ainsi que sur les 746 salariés de l’association, 424 travaillent dans les sites du sud de la France. Mais le siège des Salins est et reste à Besançon depuis l’origine. n

Le secteur des soins de suite et de réadap tation passera de 67 à 113 places.

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