La Presse Bisontine 236 - Février 2022

Le dossier 25

La Presse Bisontine n°236 - Février 2022

l Reconversion Les services de l’État Pas de friches industrielles, certes, mais des friches administratives Contrairement à l’Aire urbaine, le Grand Besançon n’a pas de friches industrielles à réhabiliter.

ments sont concernés : le bâti- ment de l’ex-Jardin Botanique (propriété des Domaines), ou encore d’un des anciens sites de la Région chemin du Fort de Bregille à Besançon. Le devenir de ces milliers de mètres carrés est en suspens dans un contexte où la demande sur les espaces administratifs diminue. n E.Ch.

Depuis le déménage- ment au Pôle Viotte, le site de la place Jean-Cornet est vide.

En revanche, la question de l’avenir des bâtiments administratifs laissés vacants depuis le départ au Pôle Viotte à Besançon doit être rapidement posée.

P arce qu’elle n’a pas de friches industrielles à réhabiliter, et c’est une chance, la Métropole doit consommer des terrains agricoles pour accueillir des entreprises. C’est cet argument que certains élus communau- taires veulent brandir à la Région mais aussi à l’État pour lui faire comprendre que la loi Climat et résilience va fortement pénaliser notre territoire. “Nous n’avons pas à redébattre des plans locaux d’urbanisme qui affectent les zones à construire, plaide Gabriel Baulieu. Ces documents d’urbanisme ne sont pas caducs. Il ne faut donc pas mettre la charrue avant les bœufs car la loi dont nous parlons désigne une zéro artificialisation des sols en 2050. Nous sommes en 2022. La loi prévoit de la pro- gressivité et nous ignorons quelles seront les affectations prévues dans chaque territoire” dit le premier vice-président qui défend donc une consommation de l’espace, pas à n’importe quel prix toutefois.

Si les friches industrielles sont quasiment inexistantes, les locaux administratifs vides interrogent. Besançon a demandé à l’État de lui dresser un état des lieux des bâtiments qu’il n’occupe plus. Depuis le transfert des agents vers le Pôle Viotte, plusieurs sites sont aujourd’hui fermés. L’État doit les réchauffer et les sécuriser pour encore quelques mois. Que se passera-t-il ensuite pour le bâtiment de la Direction dépar- tementale des territoires rue

du Roussillon dont ce dernier est pro- priétaire, ou encore de l’immeu- ble de la rue Xavier-Marmier, et de la place Jean- Cornet (ex-direc- tion régionale de l’économie, de l’em- ploi, des solidari- tés) ? Sollicitée, la Préfecture n’a pas répondu à nos questions. D’autres bâti-

Des surfaces vides à

chauffer, à sécuriser.

Quel avenir pour le site de la D.D.T. rue du Roussillon ?

“Nous ne laisserons pas Les Auxons en déshérence” C’est un boulet qui traîne au pied de la collectivité. La zone de la Nouvelle Ère à côté de la gare T.G.V. des Auxons n’attire pas. Dans le dernier numéro de La Presse Bisontine, il était évoqué le chan- gement de dénomination de cette zone afin qu’elle ne soit plus réservée uniquement au tertiaire et à l’administratif (Z.A.C.) mais pourquoi pas à l’industrie. Un changement de ce type remet en cause l’ensemble du montage financier puisque le terrain industriel est vendu moins cher. Premier vice-président chargé des finances, Gabriel Baulieu semble prêt à franchir le pas : “Nous devons la requalifier et l’affecter à d’autres activités. Nous serions irresponsables de laisser la Nouvelle Ère en déshérence car elle est prête.” n

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