La Presse Bisontine 236 - Février 2022
26 Le dossier
La Presse Bisontine n°236 - Février 2022
l Réaction
Ludovic Fagaut
“Je préfère accueillir à Besançon une entreprise avec 350 salariés, que 350 migrants” Ludovic Fagaut a son idée de l’attractivité de l’agglomération bisontine. Selon le leader de l’opposition qui ne partage pas la politique menée en la matière par la présidente Anne Vignot, il est nécessaire de jouer sur plusieurs leviers.
Ludovic Fagaut déplore le discours ambiant de la majorité Vignot qui ne ferait rien pour attirer les entreprises (photo archive L.P.B.).
L a Presse Bisontine : La question du développement, ou non, des zones économiques dans le Grand Besançon va cristalliser les débats de G.B.M. en ce début d’année. Quelle est votre position sur cette question stratégique ? Ludovic Fagaut : Sur le territoire de G.B.M., il y a une soixantaine de zones d’activités ou zones commerciales qui, d’après les premières études, arrivent quasiment toutes à saturation. Pour commencer, il faut d’abord arrêter d’op- poser le centre-ville (qui est à lui seul une zone d’activités), avec les zones des secteurs périphériques. Il faut d’abord travailler sur leur synergie et une meilleure optimisation. On peut se demander par exemple pourquoi le tram va jusqu’à Chalezeule mais pas à Châteaufarine, comme si les entre- prises de Châteaufarine n’avaient pas payé le versement transport pour finan- cer le tram ! Ensuite, je ne suis pas certain que les zones périphériques chahutent le centre-ville quand les mobilités sont bien organisées. Je
prends l’exemple de Dijon. Quand un consommateur se rend à Dijon, il com- bine sans souci une visite à la Toison d’or et au centre-ville dans la même journée, grâce notamment au bon réseau de transport. Ce qui n’est pas le cas à Besançon.Mais je ne résumerai pas l’attractivité d’une agglomération aux zones économiques. L.P.B. : Vous pensez à quoi ? L.F. : À mon sens, la plus grosse zone d’activités potentielle à Besançon, c’est le tourisme. Or, les atouts de notre agglomération sont loin d’être exploités à fond. J’ai dit plusieurs fois à Anne Vignot que nous lui mettons volontiers à disposition notre beau projet Port- Citadelle que nous avions détaillé à l’occasion de la dernière campagne. Mais elle n’en veut pas. C’est dommage. L.P.B. : Faut-il créer de nouvelles zones ? L.F. : Il est bien sûr illusoire de penser qu’on dispose encore de milliers de mètres carrés disponibles sur le ter-
ritoire de G.B.M. Il faut d’abord opti- miser certaines opérations. Je pense à l’implantation prochaine du groupe Antolin à Témis. Leur prochain démé- nagement va libérer des mètres carrés disponibles qu’il faudra optimiser. Il faudra sans doute aussi étendre cer- taines zones et en créer de nouvelles, tout en étant vigilants sur le dévelop- pement de certaines zones. Je pense par exemple au Noret à Mamirolle : il ne serait pas cohérent de reprendre des terres agricoles pour étendre cette zone d’activité alors que juste à côté il y a des bois qui ne sont pas d’une bonne qualité.Mais le fond du problème reste bien l’attractivité du Grand Besançon pour les entrepreneurs. L.P.B. : Notre secteur ne serait pas assez attrac- tif ? L.F. : L’attractivité, c’est la question du logement, des mobilités, de l’Université, des connexions avec les autres métro- poles, etc. J’estime qu’on ne capitalise pas suffisamment sur nos atouts, et,
plus grave, qu’on ne donne pas de bons signes à ceux qui voudraient éventuel- lement venir ici. L.P.B. : Vous pensez à quoi en affirmant cela ? L.F. : Quelle image donne M me Vignot aux investisseurs avec un dossier comme Saint-Jacques où on a vuVinci se retirer devant les exigences et des contraintes imposées par l’équipe en place qui pense qu’en régie on sera meilleur qu’un grand groupe privé ! Les entraves à lamobilité sont un autre signe très négatif envoyé par M me Vignot. Quand j’entends des chefs d’entreprise interdire à ses commer- ciaux d’aller en rendez-vous après 15 h 30 à cause des problèmes de cir- culation dans et autour de Besançon, c’est grave ! On est en tain de mettre à mal les mobilités sous couvert d’une idéologie écologiste.
L.P.B. : Comment mieux convaincre les entre- prises à s’installer ? L.F. : Soyons plus “vendeurs” ! Et peut- être moins nous comporter en “maqui- gnons” quand des négociations sont engagées sur le prix du foncier. Mais c’est surtout l’idéologie actuelle qui fait beaucoup demal à l’image de Besançon. Personnellement, je préfère voir arriver une entreprise avec 350 salariés plutôt que 350migrants sur notre ville.Atten- tion, il faut évidemment faire preuve d’humanité et accepter d’accueillir des réfugiés quand il le faut, et selon des critères bien précis. Sur ce point, je préférerais qu’on dise qu’on accueille quelques dizaines de réfugiés et dans des conditions dignes plutôt que d’avan- cer un chiffre de 350 qu’on ne saurait même pas accueillir dignement. Je déplore le discours actuel deM me Vignot sur tous ces points. n Propos recueillis par J.-F.H.
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