La Presse Bisontine 232 - Octobre 2021
8 L’événement
La Presse Bisontine n°232 - Octobre 2021
l Restauration Plébiscite pour le restaurant interadministratif La“cantine”des agents, réservée aux agents Le restaurant interadministratif fait l’unanimité. C’est bon et pas cher. Pour éviter la concurrence déloyale, il n’est pas accessible aux extérieurs, à moins d’être en réunion au Pôle. D e l’avis de la pizzeria située en face la Cité Viotte, ce sont entre cinq à dix couverts (le midi) qui s’ajoutent aux autres depuis l’ouverture du site. Le professionnel ne va pas s’en plaindre. Depuis l’arrivée des agents, il ressent une hausse de la fréquentation de son établissement, idéalement placé. Le professionnel sait aussi que le restaurant interad- ministratif intéresse de nombreux agents à l’image de cette salariée de l’Agence régionale de santé qui indique déjeuner (plat + dessert) pour 3,80 euros ! Une cafétéria permet d’emporter des plats préparés. Au total, 420 plats sont préparés par jour. Géré par une asso- ciation dirigée par des agents et présidée par Véronique Febvre, le restaurant dont la délégation est supportée par la société Cezam restauration propose des plats de qualité à des prix
l Transports Le flop de la navette Débuts timides pour la navette “gratuite” Une dizaine de fonctionnaires, sur les 750 utilisent le nouveau parking qui leur est mis à
D epuis le 4 septembre, un bus relie gratuitement le parking situé rue de Trey au Pôle Viotte à Besançon. Il est réservé uni- quement aux fonctionnaires qui station- nent leur véhicule sur cet ancien parking de la Compagnie des transports bisontins avant de monter dans un bus spécialement affrété pour eux par la Préfecture. Direc- tion la Cité Viotte, à 3 km de là. La société Kéolis-Monts Jura gère ce service. Un mois après son lancement, le nombre d’utilisateurs se limite à une dizaine de personnes par jour, beaucoup moins le vendredi. C’est faible. Entre le télétravail et les jours de R.T.T., les agents ne sont plus sur leur lieu de travail cinq jours sur cinq. La Préfecture du Doubs avait proposé cette solution de stationnement suite à la grogne des syndicats et des agents au regard du faible nombre de places (100 proposées). À 7 h 30, 8 heures, 8 h 30 et 9 heures, le bus - teinté de vert - quitte la rue de Trey, s’engage rue Francis-Clerc, rue Eugène Savoye et chemin Français. Terminus devant la gare. La navette met environ huit minutes, bien moins qu’une voiture. Le gain de temps est possible car elle emprunte les espaces réservés aux bus. “Pour quelqu’un qui vient depuis Devecey, voire Saint-Vit, cela est plus rapide de venir se garer ici car il évite les embou- teillages de la rue de Vesoul” témoigne le disposition rue de Trey. Quatre allers-retours entre ce lieu de stationnement et la Cité Viotte sont proposés matin et soir.
La navette gratuite Trey-Viotte est pour l’instant peu utilisée par les agents.
chauffeur. Les fonctionnaires qui ont utilisé ce service indiquent qu’ils en parleront à leurs autres collègues. Le soir, les navettes utilisent le chemin inverse à partir de 16 h 30, 17 heures, 17 h 30 et enfin 18 heures D’après les premiers retours, quelques agents sou- haiteraient un départ plus tôt, à 7 h 15
rêt à venir jusqu’ici. “Nous demandions la gratuité des transports en commun pour les fonctionnaires en phase-test… ainsi les agents pourraient utiliser les parkings- relais situés en entrée de ville. Ce serait de la vraie écologie mais malheureusement, nous n’avons pas été entendus” déplore le porte-parole de l’intersyndicale (U.N.S.A. - C.G.T.). L’État a également loué une trentaine de places sur le parking payant des Glacis à Besançon. Certains agents ont gagné du temps, à l’image de cette salariée de l’Agence régio- nale de santé qui arrive du Jura en train. Elle indique avoir gagné près de 20 minutes. “De plus en plus de personnes prennent le bus comme mon collègue qui réside à Trépot” témoigne un autre agent, domicilié à Besançon, affecté à la Direction départementale des Territoires. Chacun prend ses marques et ses habitudes. n E.Ch.
défiant toute concurrence. “On respecte la loi Éga- lim, loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable” témoigne la présidente. Le repas éco- nomique est affiché à 7,85 euros, auquel les agents peuvent déduire des aides. L’espace est ouvert aux conjoints des agents et enfants mineurs qui ont adhéré à l’association. Il n’est pas accessible aux extérieurs, “sauf ceux qui sont en réunion avec des services du Pôle Viotte, précise la présidente. Le prix est alors de 18,84 euros.”À noter qu’une brasserie s’installera dans le bâtiment hébergeant les agents du Conseil régional, en face l’hôtel de Florel. n
“3,80 euros un plat et un dessert.”
voire 7 heures À affiner. Comme le rappelait un ancien élu bisontin, rien n’est jamais gratuit. À la fin, quelqu’un paie. Dans ce cas, c’est le contribua- ble. Sous-utilisé après unmois d’essai, ce service est en phase-test pour une période de six mois. Les agents qui habitent sur le plateau de Saône ou qui arrivent depuis la côte de Larnod n’ont aucun inté-
Certains ont gagné du temps quand d’autres en perdent.
l Palente
Ils n’ont pas ressenti de baisse “Ce départ n’a pas eu d’incidence” La brasserie Café Vaîtes est située rue de Belfort, devant les locaux de la D.R.A.A.F. vacants.
l Centre-ville Ceux qui ont perdu gros “Entre ce déménagement et le télétravail, j’ai perdu 30 % de ma clientèle”
avec le sourire qui le caractérise. L’avenir l’inquiète légèrement : “Je sens que le centre-ville meurt à petit feu. On fait également de moins en moins de plats du jour et dès que vous dépassez de quelques minutes votre sta- tionnement, vous prenez un P.V.” témoigne le cafetier-restaura- teur. La plus grosse perte qu’il a eue à subir, c’est évidemment le départ des agents de l’hôpital de Saint-Jacques vers Minjoz. Le projet de densification de cet ancien site mené par laVille
“J’ avais des habitués qui prenaient chaque matin leur café et leur croissant… Je ne les ai jamais revus. Ce sont trente cafés qui ne sont plus consommés.” Installé derrière son comptoir, Gérard Dubois mesure la baisse de fréquenta- tion dans son établissement, le bar-restaurant Le Globe situé 18, rue du Lycée à Besançon. “Entre la crise sanitaire qui a développé le télétravail chez les fonctionnaires puis le déména- gement à la Cité Viotte des bureaux, j’estime à 30% la perte, notamment le midi. C’était une bonne clientèle” regrette le gérant, 55 ans de métier. Voilà huit ans qu’il tient la boutique
de Besançon, en lien avec l’hôpital, peut rassurer les com- merçants de la rue du Lycée et plus généralement le centre-ville. Les pro- fessionnels atten- dent de voir. Le Globe fait en tout cas partie des per- dants de ce démé- nagement. Heureu- sement, il reste les agents des Finances publiques. n E.Ch.
“Trente cafés en moins le matin.”
Alix et Arnaud Verdot, à la brasserie-restaurant Café Vaîtes, rue de Belfort.
L’ immeuble Orion situé 191, rue de Belfort à Besançon résonne creux. Depuis la fin de l’été, les agents de la Direction régionale de l’agriculture et de la forêt ont quitté leurs bureaux pour la Cité Viotte. Loué à un par- ticulier, cet espace est pour le moment vide. Située en face de cet espace, la brasserie “Café
Vaîtes” a-t-elle ressenti une baisse de son activité ? “Pas vraiment puisque ces personnes ne faisaient pas partie de notre clientèle” témoignent Alix et ArnaudVerdot, les gérants. Ins- tallée ici depuis 2018, leur bras- serie traditionnelle avec un menu du jour à 18 euros attire une autre catégorie de clients. n E.Ch.
Gérard Dubois, dans son café-restaurant Le Globe, rue du Lycée à Besançon.
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