La Presse Bisontine 232 - Octobre 2021

L’événement 7

La Presse Bisontine n°232 - Octobre 2021

l Installation Il a coordonné le fonctionnement du pôle “C’est une vraie révolution pour tous les agents” Avec 175 agents désormais sur place, la D.R.E.A.L. de

Bourgogne-Franche-Comté représente le plus gros contingent de fonctionnaires dans ce nouveau pôle Viotte. Qu’est-ce que cet emménagement apporte au quotidien ? Le point avec Jean-Pierre Lestoille, directeur régional de la D.R.E.A.L., qui a piloté le conseil de site préparatoire à l’arrivée des agents.

Jean-Pierre Lestoille est Directeur régional de l’environne- ment, de

L a Presse Bisontine : Que change cette installation pour les 175 agents de la D.R.E.A.L. désormais basés à Viotte ? Jean-Pierre Lestoille : Nous étions jusqu’ici installés à Témis dans trois bâtiments voisins mais qui ne communiquaient pas entre eux. D’un bâtiment à l’autre,

les agents ne se voyaient jamais, il n’y avait pas non plus de restaurant admi- nistratif. Ce projet est novateur pour nous, mais surtout pour tous les ser- vices de l’État en matière de d’orga- nisation des services. L.P.B. : En quoi est-ce innovant pour la bonne marche des services publics ? J.-P.L. : Bien en amont, nous avons engagé un énorme travail préparatoire associant l’ensemble des services de l’État qui allaient être concernés par ce déménagement. L’innovation majeure, c’est que nous mettons en commun l’ensemble de nos moyens logistiques, notre flotte de véhicules, l’entretien des bâtiments, l’économat, les moyens informatiques…Quel que soit l’endroit où il se trouve dans le bâtiment, quel que soit le service, un agent doit pouvoir se connecter avec son ordinateur à n’importe quelle impri- mante. Nous avons engagé en amont un vrai bras-de-fer avec l’administra- tion centrale à Paris pour mettre nos réseaux en commun, et ne serait-ce qu’avoir un annuaire commun inter- services, des espaces communs et de co-working. Nous y sommes parvenus et en ce sens, c’est une vraie révolution pour tous les agents. On n’imagine pas

l’aménagement et du logement qui a son siège régional Bourgogne- Franche-Comté à Besançon.

à quel point ! Nous avons aussi profité de ce déménagement pour mettre tous nos data centers à Besançon. Nous gagnons ainsi en place, en coût et en sécurité. L.P.B. : Ce n’est donc pas qu’un simple démé- nagement ? J.-P.L. : Ce n’est pas en effet le simple rassemblement en un seul site de huit ou neuf services de l’État, c’est un véri- table projet commun qui nous permet de mieux travailler ensemble. L’objectif final étant bien sûr que ce soit un béné- fice pour les usagers, que l’on gagne tous en efficience. L’étape suivante consistera en la mise en ligne d’un “chatbot”, c’est-à-dire des agents qui pourront dialoguer directement sur le Net avec les utilisateurs et ce, quel que soit le service concerné. C’est la D.D.T. qui pilote cette expérimentation. L’objectif, une nouvelle fois, est de sim- plifier le parcours du citoyen. L.P.B. : Le plus gros de l’opération déména- gement est donc passé. Sans trop de bugs ? J.-P.L. : Nos agents logisticiens et infor- maticiens ont fait un travail formidable durant tout l’été, si bien qu’il y a pour ainsi dire aucun couac à l’installation. Tous les ordinateurs, toutes les impri-

vail et ce n’est pas un chantier simple. Il faut inventer une nouvelle organi- sation, et on ne l’a pas encore fait. L.P.B. : Ce bâtiment situé sur le pôle multimodal Viotte a-t-il déjà changé les habitudes des agents en termes de déplacements ? J.-P.L. : Tout n’est pas encore en place sur ce point et beaucoup d’agents pren- nent encore leur voiture, d’où les quelques inquiétudes sur la question du stationnement. Beaucoup arrivent déjà en train, en bus ou à vélo mais il est clair que nous sommes désormais dans l’obligation d’avoir une autre approche de la mobilité. C’est une cul- ture d’entreprise qu’il faut instaurer avec un autre regard sur la mobilité, tout en intégrant la notion de télé-tra- vail. L.P.B. : En parlant de mobilité, c’est également vous la D.R.E.A.L. qui pilotez le difficile chantier de la R.N. 57 entre Beure et Micropolis. Le casse-tête n’est pas terminé… J.-P.L. : Il faut que dans ce dossier tout le monde arrive à comprendre que ce tronçon n’est pas un projet routier, mais un projet multimodal avec tout ce que cela comporte comme béné- fices. n Propos recueillis par J.-F.H.

mantes fonctionnaient. Quelques cartons seu- lement n’étaient pas arrivés au bon endroit mais globalement, ça s’est très bien passé. L.P.B. : Vous ressentez déjà les effets de ces mutualisa- tions ? J.-P.L. : On sent déjà clai- rement la différence dans la fluidité des rela- tions de travail entre

“Tout le monde a besoin de se retrouver.”

agents. Cela correspond en plus au retour à la normale post-Covid après plus d’un an de télé-travail partiel ou total pour certains. Tout le monde a besoin de se retrouver dans des condi- tions de travail conviviales. L.P.B. : Justement, et le télé-travail dans tout ça maintenant que vous avez un bâtiment flambant neuf ? J.-P.L. : Le principe est de deux jours de télé-travail par semaine mais ce n’est pas si simple que cela. La réflexion à mon sens mérite d’être approfondie. Les agents ont besoin d’espaces de convivialité, d’avoir un bureau dans lequel mettre leurs affaires également. Le vrai sujet est l’organisation du tra-

Ce nouveau bâtiment administratif se veut économe en énergie.

Les abords du bâtiment sont encore en chantier.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online