La Presse Bisontine 232 - Octobre 2021

Le Grand Besançon 31

La Presse Bisontine n°232 - Octobre 2021

MAMIROLLE En travaux d’ici fin 2022 L’E.H.P.A.D. fait peau neuve L’établissement Alexis-Marquiset, situé rue de la Gare à Mamirolle, va être prochainement repensé, avec le regroupement de l’antenne de Saône. Pour n’avoir plus qu’un seul et même site.

P arce que l’offre n’est plus adaptée à la demande, avec une majorité de places en chambres doubles, les installations de l’E.H.P.A.D. de Mamirolle vont faire l’objet d’une restructuration. “Cela fait partie du prochain projet d’établissement. C’est en réflexion depuis au moins quatre ans. On fait face aujourd’hui à une plus forte dépendance, auxquels les espaces actuels ne répondent plus suffisam- ment” , remarque Ludovic Fagaut, à la

tête du conseil d’administration de l’E.H.P.A.D. (et par ailleurs vice-pré- sident du Département). Le projet aura la particularité, ici, de fusionner deux sites. L’antenne, ouverte en parallèle sur la commune de Saône, d’une capacité plus modeste de 24 lits, va en effet rejoindre Mamirolle. “Cette organisation en deux lieux différents engendrait plus de 250 000 euros par an de surcoût, notamment vis-à-vis du portage des repas.” Si l’inquiétude autour

de ce déménagement est compréhen- sible, Ludovic Fagaut tient à rassurer : “Les anciens résidents de Saône resteront intégrés à un E.H.P.A.D. à taille humaine.” Par anticipation, le site de Mamirolle s’est doté en février 2020 d’une nouvelle chaufferie bois. Structurée pour les besoins futurs du nouvel établissement, elle générera là aussi des économies à moyen terme. “Nous avons également délocalisé les locaux de l’accueil de jour

Les changements successifs de direction (retraite puis intérim) à E.H.P.A.D. de Mamirolle avaient retardé le projet jusqu’ici.

Ludovic Fagaut. L’E.H.P.A.D. deMami- rolle est d’ailleurs en direction commune avec le groupement psychiatrique médico-social Doubs Jura (incluant Novillars, Malange et Saint-Ylie). Côté délais, le lancement des travaux est espéré au second semestre 2022,

à l’entrée, pour offrir une meilleure cir- culation.” Le projet de restructuration intégrera une réorganisation générale des accès. Il repensera aussi certaines unités trop excentrées, ainsi que la cui- sine et la blanchisserie, en plus de l’aménagement de nouveaux espaces qui créeront sans doute plus de places. La capacité actuelle est d’un peu plus de 120 lits. “On propose différents héber- gements temporaires, à temps complet, de l’accueil de jour mais aussi une unité Alzheimer. On s’adresse aussi aux per- sonnes handicapées vieillissantes et on veut encore accroître l’offre, notamment autour des maladies psychiques, vis-à- vis desquelles il y a un besoin” , précise

L’antenne de Saône, d’une vingtaine de lits, va rejoindre le site de Mamirolle.

après la réalisation des études préalables et des marchés publics. Le Dépar- tement, qui ne fait pasmys- tère de sa volonté demoder- niser les E.H.P.A.D., a choisi d’y consacrer 10 millions d’euros sur le précédent mandat. n S.G. Congrès Micropolis-Besançon reçoit la 56 ème édition du congrès national de la Société Française de Stomatologie, de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Chirurgie Orale du 29 septembre au 2 octobre, présidée par le Bisontin Christophe Meyer, chef du service de Chirurgie Odontologie Hospitalière au C.H.U. de Besançon. Ces spécialités, nées de la Première Guerre Mondiale, sont souvent mal connues du grand public. Elles s’adressent pourtant à l’ensemble des pathologies de la face, partie très visible de notre organisme et qui joue donc un rôle primordial dans la vie sociale des individus. Le thème principal de cette 56ème édition est consacré aux collaborations que les professionnels nouent quotidiennement avec l’ingénierie biomédicale Maxillo-Faciale, Stomatologie et pour faire progresser les prises en charge. Théâtre Reprise des ateliers du Théâtre Alcyon dès le 4 octobre. Les comédiens accueilleront le public pour présenter le programme de l’atelier.

“Cela restera à taille humaine.”

EN BREF

SAÔNE

Artisanat Un cordonnier s’installe dans le village

Le savoir-faire est ancien, mais la pratique est relativement nouvelle pour Christophe Bouton, un enfant du pays qui a décidé de se reconvertir dans la cordonnerie par passion et qui compte déjà de nombreux clients.

des ciseaux et

S on atelier, situé au numéro 1 de laGrande rue, ne désemplit pas.Quelques semaines après son ouverture, en cette mi-septembre, les com- mandes continuent d’affluer. Preuve que les besoins étaient là. Une cliente, de pas- sage ce jour-là, le félicite d’ail- leurs : “Je suis bien contente que vous vous soyez installé ici, avant je devais me rendre dans une petite boutique des Chaprais.”

À 54 ans, Christophe Bouton a décidé de prendre un virage après de belles années profes- sionnelles dans le financement de matériel, la formation pour un constructeur automobile et dans la complémentaire santé. “Pendant un an, j’ai culpabilisé de ne pas retrouver de travail, puis le Covid a été un révélateur. J’ai décidé que je voulais aller travailler à vélo, ne plus mana- ger ou être managé.”

Christophe Bouton aime donner une seconde vie aux objets qui lui sont confiés.

déjà sur son étal, en attente des réparations utiles. “Il y a une tendance à consommer autre- ment, même si ce n’est pas une majorité.Une prise de conscience collective amène à ne pas jeter et j’insiste moi-même sur le fait de redonner vie aux objets.”

la couture sur cuir des acces- soires demaroquinerie. “Je peux aussi intervenir sur le matériel d’équitation (licol, bottes…).” En plus des habituellesmissions de gravure et de reproduction de clés.Dans le respect de la tra- dition, Christophe propose aussi un entretien-minute des chaus- sures, installé confortablement dans un fauteuil “club” de cireur. Et comme tout savoir passe par la transmission, il aimerait ouvrir dans un second temps des ateliers d’initiation à des- tination des enfants. n S.G.

Il reprend donc une formation à Tours : un C.A.P. cordonnier, qu’il choisit un peu par feeling. “J’ai toujours fait quelque chose de mes mains. Je suis bricoleur dans l’âme” , avoue-t-il. Le choix de cette voie lui a sans doute aussi été dicté par les réminis- cences de son enfance. Plus jeune, il retapait également ses sacs d’école en cuir avec un camarade. Aujourd’hui, il met donc son savoir-faire à disposition des habitants de Saône et des alen- tours. Plusieurs sacs à main et paires de chaussures figurent

“Il y a une tendance à consommer autrement.”

“La cordonnerie de Francis”, qu’il a baptisée ainsi en hommage à son grand-père, assure d’ailleurs égale- ment l’affûtage des couteaux et

Renseignements : Gina Todeschini au 06 58 81 19 19.

Passé la devanture, on tombe sur un comptoir en bois et les incontournables odeurs de cuir.

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