La Presse Bisontine 232 - Octobre 2021

Besançon 11

La Presse Bisontine n°232 - Octobre 2021

ÉDUCATION Recherche Valentin rejoint l’école des Prix Nobel Le jeune Bisontin intègre la prestigieuse école

“grand” ingénieur. À 19 ans, Valentin Bouzat fait partie de cette crème. Le Bisontin âgé de 19 ans a intégré l’établissement en sep- tembre dernier après avoir été reçu au concours d’entrée. 1 400 garçons et filles étaient lice pour ce concours d’en- trée, commun à Polytechnique, l’École normale supérieure de Paris, et l’E.S.P.C.I. Sur les 1 400 candidats, 350 ont été retenus. Valentin, titulaire d’un bac scientifique validé avec mention très bien et un 20 sur 20 au lycée Jules-Haag de Besançon fait partie de cette short list après deux années de “prépa” au lycéeVictor-Hugo. Il est le seul de Bourgogne-Franche- Comté à rejoindre les rangs de l’éta- blissement parisien. Il mesure le che- min à parcourir : “Ça va déjà plus vite qu’en prépa, admet le scientifique. Ce qui me plaît, c’est le fait que cette école encourage la pratique et la pluridisci- plinarité. On va pouvoir utiliser des

supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (E.S.P.C.I.). L’établissement des six

“Prix Nobel” est une référence mondiale.

C’ est ici, en 1996, que la pre- mière box Internet a vu le jour. Ici que l’oscillographe, l’ancêtre de la boîte noire, a été inventé par Paul Dubois en 1928, ici encore que Frédéric et Irène Joliot- Curie ont découvert la radioactivité artificielle (1935), ici que Pierre Gilles de Gennes et Georges Charpak ont obtenu en 1991 et 1992 le prestigieux Prix Nobel. En 125 ans d’histoire, l’E.S.P.C.I. pour “École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris” s’est forgé une renom- mée mondiale dans le domaine de la chimie et de la physique. L’intégrer, c’est disposer des meilleurs équipe- ments et professeurs pour devenir un

équipements à la pointe de la technolo- gie” analyse-t-il. 40 heures de cours hebdomadaires sont proposées dans un emploi du temps lar- gement rempli par les recherches person- nelles. Au moins qua- tre années d’études attendent Valentin et ses camarades de pro- motion, une classe composée de 86 gar-

“Une école qui possède des équipements de pointe.”

23 rue de la Mouillère 25000 BESANÇON 03 81 58 56 73 - 06 49 75 68 98 www.planity.com/estelle-beaute-25000-besancon

çons et 33 filles. Au-delà de la satisfaction d’avoir pu intégrer l’établissement, il mesure le travail à parcourir pour suivre les traces de ses illustres aînés. “L’E.S.P.C.I.

est une école davantage connue dans le monde du travail que dans le monde public.” Le Franc-Comtois pourra se destiner à la recherche ou au domaine privé. Tout est à inventer. n

Après une prépa à Besançon, Valentin Bouzat a intégré sur concours l’école supérieure de physique et de chimie.

DÉBAT

Pour les moins de 26 ans La gratuité des transports sera mise en débat

Relancée par les militants communistes de Besançon, la question de la gra- tuité des transports pour les moins de 26 ans ne va pas forcément de soi pour Anne Vignot qui avait pourtant acté la mesure dans son pacte avec le P.C.F.

L e serpent de mer ressurgit et les élus communistes de la Ville de Besançon ne lâcheront pas le mor- ceau. Ils savent que ce point pré- cis fait partie de l’accord d’entre deux tours qu’ils ont passé avec Anne Vignot en contrepartie de leur soutien à la candidate verte pour son élection l’an dernier. Mais AnneVignot sait aussi que ce sujet des transports ne fait pas partie des compétences de la Ville seule, mais relève de Grand Besançon Métropole. C’est-à-dire que pour être vali- dée, il faudrait que la mesure soit majoritairement soutenue par les maires de l’aggloméra- tion. Et à ce jour, le débat n’a même pas été tranché à G.B.M., à peine effleuré. “Nous soutenons la gratuité totale, mais notre grand combat est déjà de l’ob- tenir pour les moins de 26 ans. On avait déjà alerté les élus du Grand Besançon, y compris les conseillers municipaux de toutes les communes au printemps et cette fois, c’est à travers une péti- tion que nous souhaitons que cette mesure sociale et écologique soit enfin débattue et acceptée

par les élus de G.B.M.” résume Elsa Maillot, militante P.C.F. et secrétaire de la section bisontine. “Nous sommes persuadés que la population adhère massivement à ce projet, nous voudrions cette fois que chaque élu se prononce sur cette question” complèteMat- thieu Guinebert, secrétaire départemental du P.C.F. L’argument du coût d’une telle mesure, les communistes ne veu- lent même pas l’évoquer. “C’est juste un choix politique. La col- lectivité finance déjà à hauteur de 80 % les transports publics. Il lui resterait juste à prendre en charge les 20 % restants” ajou- tent les militants qui ne ver-

voient déjà largement au finan- cement des transports publics. Pour les communistes, c’est aussi une question d’équité territo- riale. “Il n’est pas normal de voir que les transports sont gratuits pour un lycéen d’une commune extérieure à G.B.M. et pas pour ceux qui résident dans l’agglo- mération” ajoute Alain Bous- sard, militant communiste, citant au passage d’autres villes françaises qui ont franchi le pas de la gratuité pour les jeunes : Aubagne, Calais, Montpellier, Dunkerque affirme-t-il notam- ment. Si elle ne refuse pas le débat, Anne Vignot semble vouloir tem- poriser : “Il est nécessaire que nous puissions avoir un débat sur notre stratégie pour la tari- fication dans les transports dans les prochaines années, alors même que le renouvellement de la délégation de service public se profile et que la révision du plan de mobilité, qui amène à retravailler les offres de mobi- lités, est engagée. Par conséquent, ce sujet fera l’objet d’un débat prochainement et chaque élu pourra faire valoir ses argu-

raient pas for- cément d’un mauvais œil voir financer cette mesure par une hausse du ver- sement mobi- lité, l’impôt payé par toutes les entreprises de 11 salariés et plus qui pour-

“Ce sujet fera l’objet d’un débat prochainement” promet Anne Vignot.

Gérard Monnier, Matthieu Guinebert et Elsa Maillot remettent la pression autour de cette question.

ments. La question de la gratuité, la tarification au regard des autres collectivités mais aussi l’offre de service rendue aux Grands Bisontins, l’intermoda- lité et plus largement, la politique de mobilités dans notre collec- tivité méritent un débat afin d’arbitrer la stratégie. Cette stra-

tégie doit faire l’objet d’un consen- sus large au regard des attentes des habitants et des finances de notre collectivité” répond Anne Vignot. De son côté,Marie Zéhaf, l’élue communautaire chargée des mobilités estime que “le Covid a changé pas mal de choses, sur le plan de l’équilibre

des finances évidemment, mais aussi en termes d’utilisation des transports en commun.” Ce débat doit être programmé avant la fin de l’année dans l’hé- micycle de G.B.M. et d’abord au sein d’un bureau le mois pro- chain. n J.-F.H.

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