La Presse Bisontine 231 - Septembre 2021

12 Besançon

La Presse Bisontine n°231 - Septembre 2021

PATRIMOINE

Brochure en vente (10 euros) à la sortie des célébrations dominicales, à la maison paroissiale Saint-Ferréol (24, rue de la Basilique), aux Vieux papiers

Un livre pour l’église Saint-Joseph Récit d’une église bâtie par des taulards avec des paroissiens La paroisse Saint-Ferréol édite une brochure retraçant l’histoire peu commune de cet édifice religieux érigé par l’abbé Patingre après-guerre.

(18, avenue Villarceau) du lundi au vendredi de 9 heures à 11 h 30.

La construction

de l’église lancée par le curé de l’époque, l’abbé Patingre.

Jean-Paul Simon, à l’origine de l’ouvrage historique et patrimonial.

L orsqu’elle a saisi le livre dans ses mains, cette habitante du quartier de la Butte - qui réside ici depuis 73 ans - a subitement été saisie de souvenirs, “ceux de mes parents qui invitaient à déjeuner les travailleurs et les prisonniers qui bâtis- saient l’église Saint-Joseph” annonce- t-elle à Jean-Paul Simon, l’auteur du livre Église Saint-Joseph à Besançon, son histoire, son patrimoine”. Dans un réflexe “historique”, ce dernier lui demande si elle possède encore des photos.À l’époque (1952-1954), prendre des clichés n’était pas d’usage. Pas grave, Jean-Paul Simon, paroissien et habitant du quartier depuis 50 ans, a collecté de nombreuses photographies, coupures de presse et archives, pour éditer un livre original sur ce lieu qui l’est tout autant. “J’avais recueilli des documents dans le cadre de l’exposition de l’anniversaire de la bénédiction de l’église en 2014. Je me suis dit : pourquoi ne pas faire un livre ?” dit-il. Cette publication s’inscrit dans l’élan de l’an- née Saint-Joseph promulguée par le Pape François, et offre de l’avis du curé François Boiteux, “un regard enri- chi sur ce lieu de culte qui réserve de belles expressions des années proches du Concile Vatican II.” Après avoir reçu la contribution de Gabriel Vieille pour les photographies,

de Bernard Bettinelli pour la mise en page, d’Henriette et Michel Humbert pour la coordination de l’ouvrage, Jean- Paul Simon publie cette brochure de 80 pages avec la paroisse Saint-Ferréol (10 euros). On y apprend que l’église Saint-Joseph que l’on connaît au 18, rue Villarceau était avant-guerre une chapelle. L’abbé Joseph Patingre nommé en 1943 à la tête de la paroisse se rend compte que cette chapelle est trop exiguë.Avec l’aval de sa hiérarchie, il rachète plusieurs parcelles de terrain et construit un grand ensemble parois- sial sous la maîtrise d’œuvre de l’ar- chitecte René Tournier. Pour déconstruire la chapelle, le curé fait appel à un tank du 6 ème Dragon. En moins de trois heures, l’édifice est à terre. Suivent les reconstructions en 1952 d’une église de 1 000 places, d’un presbytère, d’une maison des œuvres, d’un cinéma, de salles de caté- chisme, d’une salle de patronage. Grâce à l’aide de paroissiens, des enfants venus donner un coup de main le jeudi, et de 18 prisonniers de la maison d’ar- rêt de la Butte qui sortaient chaque matin à 7 h 30 de leur cellule pour venir travailler, le chantier est terminé en 1954. “Pour financer tout cela, l’abbé a mis sa fortune personnelle, a fait appel aux dons et organisé des ventes de charité” explique Jean-Paul Simon

qui a pu obtenir une photo des cloches où sont inscrits les noms des 135 par- rains. La bénédiction du sanctuaire - le 24 octobre 1954 - par Monseigneur Dubois clôt un chantier hors norme. Le destin de l’abbé Patingre, curé bâtis- seur, est tout aussi original. Il refuse de quitter sa paroisse jusqu’à sa mort… malgré des pressions venues d’en haut. En 1968, l’archevêque de l’époque Mon- seigneur Lallier le suspend de son ministère pour avoir refusé une muta- tion dans le Territoire-de-Belfort (N.D.L.R. : le livre de la paroisse n’évoque pas ce moment). L’abbé sera retrouvé des années plus tard allongé devant les escaliers du presbytère, un madrier sur le dos, probablement ter- rassé par une crise cardiaque. Il avait tout donné pour “sa” paroisse. Les catholiques poursuivent son œuvre, 67 ans après, et doivent désormais penser à la rénovation du clocher en proie aux infiltrations. Entre l’église Saint-Joseph et ses paroissiens, la fidélité demeure. n E.Ch.

La chapelle détruite par un tank pour laisser place à l’actuelle église.

de nouv t pour Prê eau Nouv

es. spectiv elles per YON Hyundai BA

(1) /mois € eprise. Sous condition de r (2) é de 1 850 € major loy r er 1 000 km. 40 LLD 49 mois. de partir À 99 e

2021 e embr sept du 18 au 20 TES OUVER TES POR

542 RCS Lille Métrople. SEFIA est une filiale de CGL (*) Vo chez tous les distributeurs H 31/10/2021 au 01/09/2021 du 7 Hybrid 48V Executive avec peinture métallisée : LLD 49 (1) Exemple pour un Nouveau Hyundai BAYON 1.0 T-GDi 10 A TP) de la gamme B L tions mixt Consomma es (W

ir conditions d’éligibilité sur www.primealaconversion.gouv.fr. Détails YUNDAI participants, dans la limite des stocks disponibles (voir condit 3 350 loyer majoré de er mois/40 000 km, sous condition de reprise*, 1 0 Hybrid 48V Initia neuf en Location Longue Durée (2) sur 49 mois/40 : 11 ) LTP (g/km 2 missions CO 7. É : 5,2 – 5, ) ON (l/100 km Y W nnedy BESANCON 25000 - : hyundai.com/fr

ions de l’offre en concession). Sous réserve d’acceptation par Hyundai puis 48 loy (*) si éligible à prime à la conversion 1 850 € ramené à € TTC ram 3 350 € TTC loyer majoré de r 000 km, sous condition de reprise*, 1 . 8 – 129 e

Finance, département de SEFIA. SEFIA SAS au capital de 10 000 000 e . Exemple hors assurances et prestations facultatives 277 € TTC ers de 99 € puis 48 loyers de (*) si éligible à prime à la conversion 1 850 € ené à

uros, 69 avenue de Flandre 59700 Marcq-en-Baroeul - SIREN 491 411 . (2) Offre soumise à conditions et réservée aux particuliers, valable Nouveau Hyundai BAYON 1.0 T-GDi 100 DCT- Modèle présenté : . TTC

www.hessautomo

bile.com

4, boulevard Ke

* - **

voir condition en concession