La Presse Bisontine 229 - Juillet 2021
L’événement 7
La Presse Bisontine n°229 - Juillet 2021
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l Pêche Contre les hameçons Ils s’attaquent à la pêche au vif Une association a manifesté contre l’utilisation de vifs pour la pêche aux carnassiers. La fédération de pêche regrette que l’énergie de ces personnes ne soit pas utilisée pour venir les aider à sauver la faune piscicole ou nettoyer les rivières.
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L es pêcheurs sont dans le viseur des membres de la condition animale. Au printemps, une dizaine de membres de l’as- sociation Humanimo a manifesté devant la mairie de Besançon pour demander l’interdiction de la pêche au vif, pratique qui consiste à utiliser un poisson vivant pour attirer brochet, sandre, silure ou perche. Selon eux, les poissons sont “des grands oubliés.” Cette pratique de loisir est interdite dans plusieurs pays tels le Luxem- bourg, la Suisse, l’Irlande, l’Écosse, certaines communautés autonomes
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d’Espagne, la Norvège, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Canada. En jeu, la souffrance animale. Elles consistent
tous les pêcheurs du Doubs a décidé de ne pas répondre au motif que ces manifestants représentent des grou- puscules. Le patron des pêcheurs n’élude toutefois pas la condition ani- male et rappelle que de nombreux pas- sionnés pêchent désormais au leurre artificiel. “Je regrette que ces personnes qui manifestent ne soient pas à nos côtés pour sauver nos poissons des pol- lutions, des sécheresses. Je ne les vois pas au bord de l’eau alors que le milieu n’est vraiment pas en bonne santé. Ce sont des idéalistes” dit-il. Le président en veut pour preuve les travaux actuel-
à utiliser un poisson vif, d’accrocher un hameçon à sa bouche, pour qu’une fois dans l’eau il attire un car- nassier. Président de la fédéra- tion de pêche du Doubs, Jean-Claude Cuenot a eu connaissance de ces revendications. L’or- gane qui représente
lement menés par la fédération pour restaurer les milieux aquatiques. Un chantier est en cours à Montferrand- le-Château avec la réfection du ruis- seau de Bénusse qui permettra de res- taurer des zones humides. “C’est un projet qui coûte plusieurs milliers d’eu- ros” tient-il à rappeler. Plus que l’organisation de la pêche, la fédération est devenue un acteur de la biodiversité financé en partie grâce
aux cartes des adhérents. Ils sont aussi les sentinelles d’un milieu toujours plus fragilisé. Dans un grand magasin d’articles de pêche, à Besançon, une militante de la condition animale s’est déjà rendue à plusieurs reprises vers l’aquarium stockant les vifs… pour leur donner à manger. Elle estime qu’ils ne sont pas nourris. Ce qui rend circonspect l’un des vendeurs. n
Le leurre artificiel est devenu la norme.
l Thise L’aérodrome face à des plaintes L’aérodrome s’est doté d’avions plus silencieux Quelques riverains de Chalezeule, Thise et Vaire, jugent que les avions pas- sent trop bas ou qu’ils survolent toujours les mêmes maisons. Les aviateurs répondent. À Thise, ils vont plus loin les normes en vigueur.
Des membres de l’associa- tion Humanimo avaient inter- pellé l’opinion publique à Besançon en demandant l’arrêt de la pêche au vif dans le Doubs (photo Humanimo).
D
ans son bureau situé sur le tarmac de l’aé- rodrome deThise qui fait office de tour de
fois plus qu’il n’en faut, et pour limiter les nuisances sonores bien qu’ils soient largement en dessous des normes. “Pour exemple, nous avons acheté un avion moins bruyant et qui consomme moins dans ce but- là, indique le pilote profession- nel. Sur notre avion de 160 C.V., un Robin, nous avons acheté un silencieux. Son coût : 10 000 euros.” Le club d’U.L.M. a fait de même. Il a acquis un “tracteur” plus silencieux pour tirer les planeurs. Malgré tout, quelques riverains ne semblent pas mesurer les efforts et les effets. Un habitant de Chalezeule a récemment interpellé le maire pour lui indiquer que les avions survolaient de trop près sa maison. Christian Magnin- Feysot est allé le rencontrer “pour calmer le jeu, dit-il. Je lui ai expliqué qu’il y a un plan
de vol qui doit éviter le village, que celui-ci doit être respecté. Je suis d’ailleurs en contact direct avec l’aérodrome.” Et lorsque les concitoyens vont un peu plus loin, il leur rap- pelle “qu’ils font partie du pay- sage, et qu’il est tout heureux de pouvoir les montrer à ses petits-enfants.” Chaque année, l’aérodrome invite les élus à visiter ce site créé en 1933… bien avant que les râleurs ne s’installent. Parmi les “plaintes” cocasses, il y a celle de cette habitante qui estime que les aviateurs ont la fâcheuse habitude de survoler sa terrasse, là où elle bronze. Les pilotes ont certes des yeux performants. Pas sûr toutefois qu’ils puissent voir la couleur du bikini à une hau- teur de 500 pieds. Ce qui les fait sourire… n E.Ch.
contrôle, le pilote professionnel et instructeur Abd El Kader Meddahi pointe du doigt une carte accrochée à un mur. Sur celle-ci, un plan de vol est clai- rement établi. Il informe tous les aviateurs de la démarche à respecter en cas de décollage pour survoler le moins d’ha- bitations possibles sur un péri- mètre allant de Chalezeule à Vaire en passant par Amagney, Roche-lez-Beaupré et Thise. Le survol de Besançon est interdit. Objectif : se faire les plus discrets possibles “alors même que nous avons toutes les autorisations” tient à rap- peler le pilote professionnel. Les passionnés d’aviation pren- nent en effet des précautions pour limiter les plaintes, par-
l Environnement La créosote, interdit, mais toujours présent Le goudron sur un poteau téléphonique l’inquiète
L ors de fortes chaleurs, elle dit sentir cette odeur de goudron depuis sa cuisine. Cette habitante de Palente s’inquiète de la présence de créosote sur les poteaux en bois de sa rue, la créosote étant un mélange d’huiles de charbon et de gou- dron de bois utilisé pour pro- téger les poteaux électriques ou les traverses de chemin de fer. Ce produit est aujourd’hui interdit. Seulement, Enedis nous indique que ceux installés avant la promulgation de la loi en 2019 peuvent rester en place. D’où l’incompréhension de cette Bisontine qui rappelle que des enfants jouent à proximité de ces poteaux. En zone urbaine, leur présence paraît effective- ment plutôt incongrue. n
Abd El Kader Meddahi, pilote professionnel et instructeur à Thise, est installé dans un avion moins bruyant que les anciens.
Un poteau en bois recouvert de créosote, quartier de Palente à Besançon.
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