La Presse Bisontine 229 - Juillet 2021

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La Presse Bisontine n°229 - Juillet 2021

La saline d’Arc-et-Senans joue l’ouverture Ouverture sur l’extérieur avec de nouveaux jardins à découvrir et ouverture culturele avec la surréaliste expo- sition des Suisses de Plonk et Replonk. Deux bonnes rai- sons de faire un petit détour par Arc-et-Senans cet été. arc-eT-senans jardins eT exposiTion

la cHevilloTTe du 10 au 18 juilleT

Plus de 800 golfeurs attendus à La Chevillotte

L a petite balle blanche va swinguer pendant huit jours d’affilée au golf de Besançon à l’occasion de la Grande Semaine Interna- tionale, une série de compétitions organisées chaque année sur le green de La Chevillotte, à proximité de Saône. “C’est la 32 ème édition de cette grande compétition conviviale, c’est aussi un moment de fête car nous organisons pour l’occasion plusieurs soirées, galas, un feu d’artifice le 14 juillet, un jeu-concours, etc.” souligne Samantha Pérez, la directrice de ce golf qui Le golf de Besançon prépare sa Grande Semaine Internationale. Une semaine de compétitions sponsorisées où s’affrontent des dizaines d’amateurs chaque jour.

compte désormais 450 adhérents. Compétitions en simple, en double ou parcours plus ludiques, les formats se succèdent pendant huit jours avec pour chaque compétition une centaine de pratiquants dans une ambiance (la plupart du temps) festive et détendue. Chaque compétition est sponsorisée par un annonceur local qui dote la partie. Seule condition pour participer : avoir une licence dans un club en France ou à l’étranger (et payer l’inscription évidemment). Le golf est un des sports qui a le vent en poupe depuis les différents confinements. Le golf de La Chevillotte propose des séances d’initiation gratuites le dimanche, “qui fonctionnent très bien. Nous avons encore un peu de places pour des séances en août, septembre et octobre” précise la direction. Renseignements au 03 81 55 73 54. n

D epuis plusieurs années, avec son Festival dédié, la saline royale d’Arc-et- Senans s’est fait une spécialité des jardins. D’habitude, ces créa- tions sont éphémères et chan- gent chaque saison en fonction du thème retenu. Cet été, les jardins éphémères du tradition- nel Festival sont transformés en jardins permanents basés sur l’idée du jardin en mouve- ment de Gilles Clément. 12 jar- dins sont répartis en 4 trip- tyques visitables toute l’année

dont le centre d’intérêt est le végétal sous ses différents aspects : la graine, le sol, la vie, l’adaptation, la photosynthèse, la collaboration. “La finalisation de ces jardins dans le demi-cer- cle existant constitue la première étape du projet Un Cercle immense” précise la Saline. Le deuxième événement cultu- rel de l’été àArc-et-Senans, c’est l’exposition “La Sucrine royale” visible jusqu’au 31 octobre. Cette exposition propose de plonger dans l’univers surréaliste et

La rétrospective loufoque de Plonk et Replonk est à voir jusqu’au 31 octobre.

loufoque des créateurs suisses Plonk et Replonk qui proposent une rétrospective composée d’images, d’objets et de vidéos créées depuis 1995. Ce collectif d’éditeurs de La Chaux-de- Fonds est spécialiste dans les photomontages humoristiques et les détournements de cartes postales anciennes. Le visiteur découvre aussi l’exposition La Sucrine royale qui évoque la chronologie de l’aventure rocam- bolesque de Jean-Baptiste Glu- cose, personnage imaginaire, pseudo-architecte de la Sucrine et grand magouilleur… Déli- cieusement décalé. n

Le golf (ici à La Chevillotte), est un des sports extérieurs qui a bénéficié de l’effet crise sanitaire.

Les jardins éphémères deviennent permanents (photo Y. Jeudy - Sosuite).

Plus d’infos sur salineroyale.com

Une expo, deux lieux, six photographes Avec l’exposition “Transmissions, l’immatériel photo- graphié”, les musées du Temps à Besançon et de l’Horlogerie à La Chaux-de-Fonds marquent à leur manière l’inscription récente des savoir-faire horlogers au patrimoine immatériel de l’U.N.E.S.C.O. Horlogerie Musée du TeMps

ornans du 1 er juilleT au 18 ocTobre

les œuvres photographiques de Thomas Brasey, Christophe Florian et Raphaël Dallaporta. Au M.I.T. de La Chaux-de- Fonds, ce sont les productions de Jean-Christophe Béchet, Marie Hudelot et Joseph Gobin qui sont présentées. Ces six photographes français ou suisses, issus d’un concours, avaient été mandatés par les deuxmusées pour réaliser cette approche nouvelle et sensible des savoir-faire horlogers et de mécanique d’art. De juin à septembre dernier, ils avaient arpenté le terrain, exploré les ateliers de part et d’autre de la frontière, ainsi que les entre- prises, les musées et les écoles de l’arc horloger franco- suisse. n J.-F.H. Transmissions, l’immatériel photographié Musée du Temps de Besançon Musée de l’Horlogerie de La Chaux-de-Fonds Jusqu’au 7 novembre

Courbet-Picasso, la rencontre Une soixantaine d’œuvres de ces deux immenses artistes sont réunies pour la première fois dans un musée.

D ans un témoignage à Françoise Gilot, sa compagne au milieu des années soixante, Pablo Picasso attribue clairement à Gus- tave Courbet la paternité de l’art moderne et du mouvement qui aurait radicalement boule- versé les codes de la représentation, de l’im- pressionnisme jusqu’au cubisme et ses suites. Le jeune peintre catalan découvre tôt la peinture du maître d’Ornans, dès son arrivée à Paris en octobre 1900, à l’occasion de l’Exposition cen- tennale de l’art français. Courbet s’immisce par la suite chez Picasso doublement à la fin des années quarante, par la réinterprétation des Demoiselles des bords de la Seine, ainsi que par l’achat pour sa collection personnelle de l’étonnante Tête de chamois, bête à cornes rap- C’est l’exposition à ne pas manquer cet été. Au Musée Courbet d’Ornans.

C omment saisir l’immaté- riel ? C’est toute la pro- blématique de départ pour les deux partenaires franco-suisses, le Musée Inter- national de l’Horlogerie de La Chaux-de-Fonds et Musée du Temps de Besançon, qui ont uni leurs forces pour monter une exposition commune, avec six photographes différents, trois exposants à La Chaux- de-Fonds et les trois autres à Besançon afin de célébrer l’ins- cription des savoir-faire en mécanique horlogère et méca- nique d’art, officiellement ins- crite au patrimoine immatériel de l’U.N.E.S.C.O. depuis le 16 décembre 2020. “Cette exposition qui rend hom- mage à cette inscription, c’est un seul et même projet, mais sur deux lieux différents” résu- ment les deux lieux de culture. Pourquoi la photographie

comme support à ce patri- moine ? Car “nous nous sommes vite rendu compte que c’était la photographie qui serait le meilleur moyen d’il- lustrer l’immatériel. On trouve d’ailleurs certains parallèles entre le geste de l’horloger et celui du photographe, c’est sou- vent une question d’optique et d’angle d’approche” estime Nicolas Surlapierre, le direc- teur des musées de Besançon. Au Musée de Besançon, les visiteurs pourront découvrir

Les demoiselles des bords de la Seine version Courbet…

pelant le bestiaire picassien. Les liens entre ces deux figures révolutionnaires de l’art apparaissent étroits et féconds. Courbet et Picasso se rejoignent, en particulier dans leur rapport au passé comme source de lamoder- nité, dans leur sensibilité à leur temps et leur engagement politique, ou encore dans leur réflexion commune autour du nu féminin comme vecteur de leur révolution picturale. L’exposition Courbet-Picasso, révolutions ! réunit plus d’une soixantaine d’œuvres des deux artistes : huile sur toile, arts graphiques, litho- graphies, gravures, ouvrages et moulages. n (photo Paris Musée / Musée des Beaux- Arts de la Ville de Paris, Petit Palais).

L’exposition au Musée du

…Et version Picasso (photo Kunstmuseum Basel, Martin P. Bühler, © Succession Picasso, 2021).

Temps de Besançon.

Plus d’infos sur musee-courbet.fr

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