La Presse Bisontine 229 - Juillet 2021

38 Économie

La Presse Bisontine n°229 - Juillet 2021

GENEUILLE

Acquisition Anoxyd rejoint le groupe Stach industries

Spécialisée dans le traitement de l’aluminium et d’autres métaux depuis près de 40 ans, l’entreprise Anoxyd vient d’être rachetée par le groupe jurassien Stach industries, dans un objectif de complémentarité.

I nstallée dans la zone d’ac- tivité de Vauvereille, non loin de la gare T.G.V. des Auxons, l’entreprise geneuilloise intervient pour des secteurs aussi variés que le transport, la défense, le luxe, le médical…Méconnu, le cœur de son savoir-faire repose sur l’anodisation. Cela permet d’augmenter la dureté du subs- trat aluminium ou sa tenue à la corrosion, en apportant éga- lement un aspect esthétique

par une coloration. “Avec notre atelier de préparation de surface, nous pouvons ébavurer la pièce, la rendre plus ou moins bril- lant…” , explique Sébastien Delacroix, directeur de site. Une spécialité autour de laquelle sont venues se greffer de nouvelles activités au fil des années comme le traitement thermique, la tribofinition et l’ébavurage suite à un premier rachat il y a neuf ans par Simone Augé et Joël Storaï. Peu

avant, un virage dans le milieu de la cosmétique avait été envi- sagé mais n’avait pas porté ses fruits. Recentrée depuis lors sur ses débouchés industriels, Anoxyd a retrouvé le chemin de la crois- sance. “Les pièces qui nous sont confiées peuvent varier de 1 à 500 mm. Les matières travaillées sont l’acier, l’aluminium, le cui- vre, l’inox, le laiton…” Aujourd’hui entrée dans une nouvelle étape de son dévelop-

Le savoir- faire d’Anoxyd sur le traitement de l’aluminium est reconnu.

même de la fusion de trois socié- tés spécialisées dans le traite- ment de surface de métaux, a

Il est prévu que le site geneuillois conserve son orga- nisation et ses 29 salariés. L’équipe devrait même être ren- forcée par l’arrivée d’un maga- sinier. Frappée par un incendie il y a trois ans, l’entreprise avait vu l’installation d’une nouvelle chaîne d’anodisation. Ce qui ne supposera pas de nouveaux investissements dans l’immé- diat sur l’outil de production. n S.G.

pement, l’entreprise geneuilloise a intégré en avril le groupe Stach industries, qui emploie 35 salariés à Villette-les-Arbois. “Nous avons décidé de racheter Anoxyd car ses anciens diri- geants étaient désireux de passer la main et nous nous trouvions sur des secteurs complémen- taires” , indique Anthony Stach (qui en est à la tête avec son père, Jean-François). Ce groupe jurassien, né lui-

Le site de Geneuille fonctionne avec une station zéro rejet pour minimiser les impacts.

intégré toutes les évolutions tech- niques. Il inter- vient auprès d’une clientèle nationale. Ce qui assurera une continuité avec les marchés plus locaux développés par Anoxyd.

En quête de nouveaux marchés.

EN BREF

POLITIQUE Attirer de nouveaux habitants Le Grand Besançon veut se doter d’une agence d’attractivité Évoquée depuis quelque temps, la création d’une structure destinée à promouvoir le territoire fait l’objet d’une étude approfondie. Une décision devrait être prise à la rentrée.

Citadelle Des balades nocturnes estivales intitulées “Voyage en utopies” par la Compagnie ED&N sont proposées à la Citadelle de Besançon, du 15 juillet au 14 août, du jeudi au samedi inclus à 21 heures et 22 h 30. Réservation en ligne sur citadelle.com dans la limite des places disponibles et informations au 03 81 87 83 33. Cimetières Dans les cinq cimetières bisontins, les services de la Ville de Besançon appliquent désormais la gestion différenciée des espaces verts et ont mis en place des zones de tri des déchets verts. Le cimetière des Chaprais est le dernier à en être équipé. Grâce à ces installations, les usagers sont invités à séparer les pots de fleurs et autres matières plastiques des végétaux et du terreau et de les déposer dans deux espaces aménagés à cet effet. Radio L’association Boom Tchak Tour, connue pour ses soirées déjantées et plus récemment, l’organisation du Besançon rooftop Festival #2 à Besançon, a lancé sa propre Webradio, Radio Boom Tchak ! De la musique 24 heures sur 24, sans pub. www.boomtchaktour.com ou sur l’application radio.fr

“I l faut que nous sachions faire rayonner et commercialiser notre territoire. Nous le faisons déjà,mais sous plusieurs entités (tourisme, enseignement supérieur, éco- nomie…). L’objectif est de centraliser tout cela” , résume Benoît Vuillemin, vice-président en charge de l’attractivité et du rayonnement à Grand Besançon Métropole. L’idée n’est pas ainsi de créer une super agence de tourisme, “nous n’imaginons pas la fusion des offices” , précise l’élu, mais bien de fédérer tous les acteurs. Ce genre d’agences de déve- loppement économique, nouvelle géné- ration, émerge un peu partout en France. On en compterait aujourd’hui une tren- taine d’après la fédération nationale dédiée, le C.N.E.R. Leurs missions, diver- sifiées, associent les offices du tourisme, du commerce, les organismes de la vie étudiante, de l’habitat…Une façon d’or- chestrer la croissance des territoires. “Le problème est que nous avons d’ex- cellents musiciens, parfois même de bons

solistes, mais il nous manque le chef d’orchestre” , reprend en guise de méta- phore Benoît Vuillemin.À la façon d’une holding dans le privé, la future agence assurera ainsi la fonction de maison- mère. Comment et avec quels moyens ? Ses contours restent flous pour l’heure. “Avant de prendre une décision définitive, nous avons fait appel à une assistance à maîtrise d’ouvrage. On attend encore les conclusions pour savoir sous quelle forme juridique (statut associatif, société d’économie mixte…) et comment cela pourra fonctionner.” Le dossier devrait avancer courant de l’été, pour être opérationnel à la rentrée ou à la fin de l’année. Un calendrier qui semble ambitieux mais le vice-président est confiant. “Sur les missions, on est déjà au clair et on sait que nous en avons besoin rapidement. Il y a de la concur- rence entre territoires et pas uniquement au niveau de la grande région. Face au bassin lyonnais, à l’Arc lémanique ou à Dijon, il faut qu’on sache tirer notre épin-

Besançon veut miser

sur ses atouts, comme la vie étudiante.

gle du jeu. On a aussi nos grands projets de territoire.” Bien sûr, il faudra que ce projet fasse consensus politique pour fonctionner à Besançon comme en périphérie. “Il faut arriver à réunir l’ensemble de nos com- posantes. À voir si cela se fera chacune sous leur entité propre, cela reste à définir.” Le tourisme ne sera par ailleurs pas le seul point d’attention. “Il ne faut pas faire l’erreur de tout miser là-dessus” , prévient Benoît Vuillemin. “L’un de nos

points forts se trouve dans la vie étu- diante, l’enseignement et la recherche biomédicale” , rappelle l’élu qui espère attirer, à l’avenir, encore plus de cher- cheurs et d’étudiants via notamment les derniers investissements à la Bouloie et à Témis. “Il y a aussi tout un potentiel en développement de logements, d’entre- prises, de commerces à redynamiser. N’oublions pas enfin que nous sommes une ville de garnison.” n S.G.

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