La Presse Bisontine 229 - Juillet 2021

32 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°229 - Juillet 2021

AVANNE-AVENEY Incivilités La rue du Pont attise les tensions Un habitant d’Avanne-Aveney alerte les élus locaux sur la dangerosité de la route qui longe le canal et a fait circuler une pétition. Une personne y a trouvé la mort le 14 mai, après un nouvel accident de voiture.

L e cadre paisible et cham- pêtre de la rue par un matin ensoleillé de la mi- juin ne laisse, a priori , rien présager du danger sup- posé. Bordé d’un côté par le Doubs et de l’autre par le canal,

le lieu est tout juste occupé par quelques promeneurs, au moment de notre venue. Or, il ne faudrait attendre que quelques heures pour nous en faire une tout autre idée d’après Michel Descollonges. Cet habi-

tant excédé par les incivilités récurrentes, dans cette rue qu’il emprunte pour se promener avec son chien, ne compte plus les incidents… ou presque. “Il y a eu trois accidents en moins de deux mois, dont un mortel.”

Michel Descollonges indique l’endroit où la voiture a chuté dans le canal.

la Gendarmerie.” Sa pétition lancée en avril, avant même la chute dans l’eau de la dernière voiture dans laquelle se trou- vaient trois personnes (dont une a perdu la vie), a recueilli une quarantaine de signatures. Il a également multiplié les courriers au préfet, à la sénatrice Jacque- met, à la présidente du Grand

La faute justement à ce si beau cadre. La voie, qui se termine en impasse sur le parking des jardins ouvriers, attire de nom- breux jeunes. “Des sauvageons, capables de rouler à plus de 100 km/h” , d’après cet habitant, qui avait déjà fait mettre une barrière le long du canal pour sécuriser les lieux. “Il y a des courses-poursuites et cela finit dans le canal. Les rive- rains se plaignent aussi du bruit occasionné à des heures indues par de la musique trop forte. Sans parler des barbecues aus- sitôt cassés, à peine installés.” C’est pourquoi Michel Descol- longes appelle depuis quelque temps déjà à faire des aména- gements. “Les gens souhaitent des ralentisseurs, aumoins deux panneaux de limitation de vitesse et des sanctions prononcées par

là-bas…” lâche “Momo” qui a déjà pré- paré sa reconversion. Elle sera selon toute vraisemblance dans le milieu de la piste où il pourrait délivrer son expé- rience. “Qui mieux que moi connaît ce milieu ?” interroge-t-il en toute humilité. Pas grand monde à vrai dire. Il faut juste lui trouver un vélodrome digne de ce nom dans la région afin qu’il puisse délivrer de précieux conseils. n E.Ch. 50 km pour les hommes avec des sprints intermédiaires (tous les 10 tours). Pendant qu’un coureur est en course, l’autre tourne à vitesse réduite pour récupérer, avant que son coéqui- pier ne lui passe le relais en le pro- pulsant de la main. Le classement est établi en fonction des points gagnés. Comme dans la course aux points, toute équipe prenant un tour au pelo- ton principal récolte 20 points, tandis que celles qui perdent un tour sur le peloton voient leur capital réduit de 20 points. Les points attribués lors du dernier sprint lorsque la distance totale a été parcourue sont doublés (10, 6, 4 et 2 points). n vous avec le Département en octobre 2020 et cela sera débattu le 22 juillet prochain” , signale la maire, Marie-Jeanne Berna- beu, qui rappelle au passage que cette rue dépend d’une déci- sion tripartite entre le Dépar- tement, la commune et les voies navigables de France. “Nous ne sommes pas les seuls à décider ! Et il a fallu un temps d’obser- vance pour savoir ce qui pouvait être fait et sous quel calendrier.” Le problème étant de trouver un bon compromis pour tous les usagers, “avec la pose d’une signalétique de limitation de vitesse et peut-être d’un aména- gement physique, mais qui réduira l’accessibilité des per- sonnes à mobilité réduite.” Cela interviendra dans tous les cas d’ici la fin d’année. n S.G. L’épreuve L a Madison est une épreuve par équipe de deux coureurs. Cette course de relais se dispute sur

Besançon… Procé- durier, l’homme ne se dit “pas impres- sionnable” et veut “aller jusqu’au bout.” La nouvelle équipe municipale d’Avanne-Aveney assure, elle, qu’une réflexion est enga- gée depuis un moment. “Nous avons pris rendez-

On y roule à plus de 100 km/h.

Une voiture est tombée dans

le canal en mai.

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J.O. de Tokyo du 23 juillet au 8 août

Morgan Kneisky, un mental olympique Malgré la perte de son contrat de coureur cycliste professionnel, Morgan Kneisky, triple champion de l’Américaine, a retrouvé les forces et le mental pour convaincre le sélectionneur de l’emmener à Tokyo.

A près l’archer de Boussières Jean-Charles Valladont, Mor- gan Kneisky pourrait être le deuxième athlète grand bison- tin a participé aux Jeux olympiques de Tokyo (23 juillet - 8 août). Le conditionnel est toujours de rigueur car la Fédération française de cyclisme s’est donné le tout dernier moment pour décider de la composition de la paire qui disputera la course dite Madi- son (8 août). Deux coureurs valident leur ticket pour Tokyo ainsi qu’un rem- plaçant. Ce jour-là en phase de récu- pération physique, Morgan Kneisky (33 ans) assis sur sa terrasse de Thise accompagné de son chien, un joli beagle, philosophe : “Connaître sa sélection aussi tardivement, ce n’est sans doute pas le meilleur moyen pour se préparer et répéter les automatismes, mais je

suis prêt. Les J.O., ce sont l’objectif d’une carrière, le plus haut niveau que j’atteindrai si je suis retenu” dit-il. Il est en ballottage avec KévinVauquelin (V.C. Rouen) et Donovan Grondin (Arkéa-Samsic). L’ex-coureur professionnel qui possède le plus grand palmarès sur piste en France avec cinq médailles aux mon-

Morgan Kneisky pose, chez lui, à Thise.

diaux sait qu’il revient de loin après quelques déconvenues liées à des pertes de contrat avec des équipes profession- nelles, puis des chutes (2017), qui l’ont mis au fond du trou. À Besançon, il s’est reconstruit dans son cocon avec l’Amicale cycliste bisontine et

avec les appuis techniques du Centre d’optimisation de la performance spor- tive (C.O.P.S.) oùMorgan a totalement revu ses méthodes d’entraînement. Il a donc tout donné pour ne rien regretter, bien aidé par sa famille. Il arrive en cette fin juin dans un état de forme exceptionnel, supérieur à celui qui lui avait permis d’être sacré champion du Monde à trois reprises (2009, 2013, 2017). “Si je n’avais pas

eu le C.O.P.S. à Besançon, jamais je n’aurais pu retrouver ce niveau…dans une discipline où il faut être aguerri” explique le champion désormais licencié à l’Amicale cycliste bisontine, ce club qui l’a formé avec des entraîneurs cha- rismatiques comme “Le Belge”.Morgan a déjà pensé à la suite. Après les J.O., lesMondiaux se profilent avant les 6 jours de Gand, une épreuve mythique. “J’aimerais faire mes adieux

Le Français le plus capé.

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