La Presse Bisontine 229 - Juillet 2021
28 Le dossier l Bâtiment
La Presse Bisontine n°229 - Juillet 2021
845 demandes de permis en 2021 Pour les maçons, un carnet de commandes rempli pour un an Le nombre de demandes de permis de construire et déclarations préalable a doublé à Besançon en 2021 pour passer de 463 en 2020 à 845 en 2021. Les professionnels ont de nombreuses sollicitations. Témoignage de l’entreprise De Giorgi.
S i vous souhaitez construire une piscine pour l’été 2022, anticipez dès maintenant. Les carnets de commandes pour ce genre de constructions et plus généralement pour le bâtiment sont remplis. ÀBesançon, les services de l’urbanisme qui instruisent les demandes tournent à plein régime. “En comptant les décla- rations préalables, les permis d’amé- nager, les certificats d’urbanisme, les permis de construire, nous arrivons
voit passer les demandes de permis de construire en zones sauvegardées, le constat est sensiblement le même. Beaucoup de constructions de piscine, de poses de nouvelles fenêtres, de clô- tures…, des chiffres plus hauts que les années antérieures. Cette augmentation de la demande, l’entreprise De Giorgi lamesure. Fondée en 1957, elle dispose d’un regard assez large puisqu’elle maîtrise le chantier deA à Z, du terrassement à la construc- tion jusqu’à la promotion. La société composée de 150 salariés termine à Besançon un important chantier : la livraison de 180 appartements, avec un hôtel, avenue Fontaine-Argent : “D’ordinaire, nos carnets de commandes sont à huit mois. Aujourd’hui, ils sont plutôt à un an. C’est une petite embellie pour notre secteur, un événement que nous avons déjà connu par le passé et qui demeure cyclique.Tout n’est pas lié au Covid” analyse Patrick De Giorgi, le dirigeant. La société, sur un chiffre d’affaires d’en- viron 40 millions d’euros, réalise 36 % de son activité dans le gros œuvre, 27 % en entreprise générale, 14 % en ter-
entre janvier et mai 2021 à 845 demandes, contre 463 en 2020 !” témoigne Aurélien Laroppe, adjoint à
l’urbanisme à Besançon. Évidemment, ce double- ment des demandes s’ex- plique en grande partie par la crise sanitaire de 2020 qui a tout arrêté ou presque.À la direction régionale des affaires culturelles (D.R.A.C.) qui
“Une clientèle d’environ 60 ans.”
La construction de bureaux, ici à Témis- Besançon par l’entreprise, connaît également une forte croissance.
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rassement et 14 % en programmes immobiliers, 8 % en maisons indivi- duelles, le reste étant la location de bureaux et d’appartements. Actuelle- ment, le seul programme immobilier en cours de finalisation est le “Domaine Saint-Vincent” au centre-ville (avenue Fontaine-Argent).
Le profil des acquéreurs ? “Une clientèle d’environ 60 ans qui souhaite se rap- procher du centre-ville et de ses com- modités” répond le responsable du groupe. Faute d’avoir trouvé le terrain idéal à Besançon, le groupe De Giorgi n’a pas lancé d’autres constructions de ce type à ce jour. n
l Taxes Bon pour les finances publiques Les collectivités, autres gagnantes du boom de l’immobilier
plus grosse partie, mais bien les collectivités locales, Conseil départemental et communes en tête. C’est ce qu’on appelle plus justement les “droits demutation à titre onéreux.” Plus l’immobilier se porte bien et plus les collectivités encaissent cet impôt indirect. Rien que pour laVille de Besan- çon, les droits de mutation ont augmenté “de plus de
l’adjoint bisontin aux finances. Une manne inattendue pour les budgets des collectivités il est vrai malmenés par ailleurs. Dans le détail, les droits demuta- tion comprennent les droits d’en- registrement et la taxe de publi- cité foncière. Les droits d’enregistrement proprement dits appelés “droits de mutation à titre onéreux” pèsent davan- tage sur les logements anciens.
Pour l’immobilier neuf, seule une taxe de publicité foncière de 0,715 % est prélevée sur le prix de vente hors taxes. En France, l’achat d’un loge- ment est l’un des plus fortement taxés au monde. La France figure ainsi en 3 ème place des pays industrialisés en matière d’imposition indirecte liée à l’achat immobilier. n J.-F.H.
200 000 euros cette année. Nous devrions battre des records avec des recettes totales qui dépasse- ront sans doute les 4,5 millions
Grâce aux droits de mutation perçus sur chaque transaction immobilière, communes et Conseil départemental perçoivent depuis l’an dernier des centaines de milliers d’euros supplémentaires.
d’euros en 2021. 2020 était déjà une très bonne année en matière de droits demutation, nous serons encore au-delà” confirme Anthony Poulin,
L’un des plus fortement taxés au monde.
O n les appelle communé- ment, et peut-être à tort les “frais de notaire”. Quand ont les paie, on trouve toujours qu’ils sont trop élevés
et on pense que les notaires “se gavent”. Mais dans les milliers d’euros de taxes qui sont payés à chaque transaction, ce n’est pas le notaire qui en touche la
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