La Presse Bisontine 229 - Juillet 2021

Le dossier 27

La Presse Bisontine n°229 - Juillet 2021

Néo agent immobilier : ne pas avoir peur d’user ses souliers l Tendance Agent commercial en immobilier Ils sont nombreux à penser que c’est le (bon) moment de se lancer dans le métier. Pas si évident. En reconversion professionnelle, Emmanuel Poulet du réseau Plaza immobilier a, en quelques mois, réussi à vendre des biens. Sa méthode ?

Emmanuel Poulet (Plaza immobilier) utilise la méthode du terrain pour dénicher de nouveaux biens comme ici dans la périphérie de l’est bisontin où il distribue des flyers.

D errière l’image d’un marché de l’immobilier florissant se cachent des réalités. La pre- mière concerne le métier d’agent immobilier. Il ne suffit pas de s’improviser professionnel pour pouvoir, dès le lendemain, vendre un apparte- ment ou une maison à Besançon ou aux environs. Emmanuel Poulet, 43 ans, l’a bien compris. La tension entre l’offre et la demande exacerbe encore un peu plus la concurrence dans le bassin bisontin si bien qu’il existe autant de personnes qui se lancent dans le métier que celles qui arrêtent, fatiguées d’essuyer des refus. Depuis février, il a intégré l’équipe Sté- phane Plaza immobilier à Besançon après avoir vécu en Alsace et à Pon- tarlier. Enseignant dans la vente en lycée professionnel, Emmanuel Poulet a engagé un virage professionnel après une formation spécifique. “Ma devise

dans ce métier : être connu et reconnu” lâche le quadragénaire. Il n’élude pas la tension du marché : “Il y a de nom- breux acquéreurs et peu de choses à leur proposer” reconnaît-il. Il a réussi ses débuts avec - déjà - trois ventes en trois mois pour environ 57 estimations, dont une belle maison vendue à Chalezeule au-delà de 400 000 euros après trois visites orga- nisées.Tout n’est pas si facile : “Derrière,

elles ont besoin” , précise-t-il. Ancien sportif de bon niveau, il s’est fixé une méthode de travail qui com- mence par le terrain. “La dernière fois, en une journée, j’ai marché 11 km” cal- cule-t-il.Une randonnée pour distribuer des prospectus, échanger avec les pro- priétaires. Il ne faut pas avoir peur des déconvenues. L’autre partie, ingrate, ce sont les heures passées à travailler sur un dossier pour estimer le prix d’une maison, rédiger un mandat, et apprendre que la maison est vendue en direct. Emmanuel voit tout cela

à vendre dans un contexte économique flou. Aidé par le réseau Plaza immo- bilier, il fixe la valeur du bien avec le vendeur, le conseille afin de co- construire la valeur du bien. “Il ne faut pas être un marchand de rêve pour récupérer un mandat à un vendeur pour qu’ensuite le téléphone ne fonc- tionne pas après quinze jours de mise en ligne de l’annonce” commente le professionnel. La confiance, c’est la base de ce métier habitué à la concur- rence. Il faut donc des nerfs solides. n E.Ch.

“comme un challenge” , lui qui intervient sur un secteur allant de Besançon-Est à Chalezeule,Thise, Roche-lez-Beaupré, Novillars, Amagney, Roulans. Les demandes des acheteurs pour ce secteur sont nombreuses. “J’ai de nom- breuses familles qui recherchent davan- tage d’espace pour un budget d’environ 300 000 euros dans ce secteur de Besan- çon apprécié… car il n’y a pas de bou- chons” évoque le commercial. La raréfaction des biens, il l’explique - comme les autres professionnels sur la place - par la frilosité des personnes

il y a beaucoup de travail, beaucoup de contacts éga- lement, et d’estimations qui ne sont pas concluantes. Il faut donc être organisé et surtout ne pas perdre la motiva- tion… Il faut de l’énergie et de la résilience, aimer discuter avec les per- sonnes et surtout les écou- ter pour savoir ce dont

“Ne pas être un marchand de rêve.”

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