La Presse Bisontine 226 - Mars 2021

Le portrait 39

La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021

BESANÇON

De l’industrie au service à la personne

Pour Cédric, pas de service minimum Cédric Widmer, ancien responsable d’usine dans un grand groupe, a tout plaqué pour ouvrir une franchise de services à la personne. Il lance pour les personnes âgées l’aide à la vaccination, de la prise de rendez- vous jusqu’au déplacement chez le médecin.

I l est depuis quelques années de retour sur ses terres bison- tines. Après quinze années passées dans le groupe indus- triel Saint-Gobain, neuf postes à responsabilité occupés et sept déménagements à travers la France et le monde, CédricWidmer (46 ans) s’est posé dans la capitale comtoise, en 2012. Formatrice pro- fessionnellement, cette expérience l’a - un peu - usé. “Ce que je voulais, c’est assumer mes choix, mes bonnes comme mes moins bonnes décisions. Voilà pourquoi j’ai

d’original. Comme les autres entreprises de ce domaine, il doit résoudre l’équation du manque de main-d’œuvre dans un métier qui n’attire pas en raison des horaires, du salaire. “On essaie d’être meilleur que les autres, dit- il simplement. La crise sanitaire nous a permis dans nos métiers de permettre aux salariés de gagner en autonomie et en effi- cacité” juge Cédric. Qu’est-ce qui l’a poussé à quitter un secteur industriel en crois- sance pour un métier dont visi- blement il ne connaissait pas grand-chose ? C’est en partie l’ex- périence acquise dans le mana- gement mais aussi et surtout ses mandats de conseiller municipal à Chierry, dans l’Aisne (1 120 habitants), puis comme adjoint au maire à Thervay (Jura). “Je n’ai à l’époque malheureusement pas pu terminer mon mandat car j’ai été muté mais je me suis rendu compte des problématiques liées à l’isolement des personnes âgées, aux difficultés de garde lorsque l’on travaille. J’ai fait le constat à l’époque d’un réel manque de services dans les métiers d’aide à domicile.” C’est en partie grâce à cet état des lieux qu’il mûrit son nouveau projet de vie qui le ramène, avec ses enfants, sur ses terres bisontines, là où il a étudié

Aider les anciens

décidé de me lan- cer dans l’entre- preneuriat en rejoignant une franchise” dit le quadragénaire. Voilà huit ans qu’il s’associe à la fran- chise “Générale des Services” pour installer, rue de Vesoul, “son” entreprise de ser- vices à la per- sonne qui compte cinquante sala- riés, dont une par- tie à temps com- plet, l’autre à temps partiel. Jusque-là, rien

Le Bisontin Cédric Widmer, ici rue de Vesoul.

à se faire vacciner.

Bio express l Cédric Widmer a 46 ans l Il étudie à Besançon, s’engage dans un cursus de management l Il intègre le groupe Saint- Gobain pour lequel il collabore durant 15 ans jusqu’à devenir directeur d’usine l Cédric s’engage dans la ville municipale l En 2012, il choisit de revenir à Besançon l Il ouvre l’Agence Générale des services rue de Vesoul, puis deux ans plus ans plus tard à Dole l Il préside l’association

personnes concernées de se faire vacciner, l’agence prend en charge 50 % du coût de la pres- tation. C’est ainsi qu’une pres- tation de 40 euros par exemple ne sera facturée que 20 euros - le bénéficiaire pouvant ensuite, dans la très grande majorité des cas, bénéficier d’un crédit d’impôt de 50 % du montant restant à sa charge - soit un reste à charge final de 10 euros pour le béné- ficiaire de plus de 75 ans. Il fallait y penser. Le bon service, c’est aussi celui que l’on invente pour faciliter la vie des autres. n E.Ch.

le management.Après la création en 2012 de son antenne, rue de Vesoul, il s’investit au sein de l’association des commerçants de cette même rue, qu’il a quittée depuis, ou encore dans un réseau de jeunes dirigeants. “Simplifier la vie des autres et donner du temps pour vivre” , c’est le leit- motiv de sa franchise, qui, for- cément n’est pas philanthrope. La dernière nouveauté : offrir depuis fin février “la vaccination tranquille”. Il s’agit de prendre rendez-vous pour la personne âgée de plus de 75 ans, venir la chercher à son domicile et l’ac-

compagner jusqu’au centre de vaccination, rester à ses côtés pour accomplir les différentes formalités, l’attendre pendant et après son vaccin, la raccom- pagner à son domicile et donc “rendre la prestation accessible à tous.” Est-ce une façon de surfer sur la vague Covid ? Cédric assure que non et rappelle que certaines personnes d’un certain âge, isolées, sans accès à Internet, sont démunies. “Je ne voulais pas lancer cette prestation trop tôt au regard du faible nombre de vaccins” explique-t-il. Afin de permettre à toutes les

des commerçants de la rue de Vesoul

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