La Presse Bisontine 226 - Mars 2021

Économie 35

La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021

HABITAT

Fort Griffon “Cette démarche d’harmonisation est sans doute unique en France”

La Maison de l’Habitat regroupe désormais sous une même entité l’A.D.I.L. et le C.A.U.E. Objectif : mieux communiquer autour des questions d’habitat. Éclairages avec la directrice de la structure, Nathalie Jabry.

ront travailler encore plus en amont et ensemble les dossiers qu’on nous soumet. Enfin, nous en profiterons pour harmoniser notre présence sur le territoire départemental à travers la quinzaine de permanences que nous tenons dans les petites communes du Doubs où nous sommes déjà présents régulièrement. L.P.B. : La crise sanitaire a bouleversé aussi votre façon de travailler ? N.J. : Bien sûr,mais nous nous adaptons. Les ateliers que nous proposons habi- tuellement aux particuliers dans nos locaux du Fort Griffon ont toujours lieu, mais sur Zoom. Si c’est sans doute moins interactif, cette méthode permet notamment de “recevoir” plus de monde en même temps.À la fin du printemps, nous organiserons par exemple un ate- lier à destination des jeunes sur le thème du premier logement afin de leur donner toutes les clés pour ne pas se tromper dans leur choix. L.P.B. : Faire appel à la Maison de l’Habitat est-il gratuit ? N.J. : Tous les conseils que nous donnons aux particuliers ou aux professionnels sont gratuits. Les ateliers eux, sont payants, mais accessibles pour une somme modique, 5 ou 10 euros, avec

Nathalie Jabry est la directrice de la Maison de l’habitat qui compte 28 experts.

L a Presse Bisontine : Qu’est-ce que la Maison départementale de l’Habitat ? Nathalie Jabry : La Maison de l’Habitat est un groupement d’intérêt public (G.I.P.) récemment créé qui regroupe sous le même toit les services de l’A.D.I.L. (Agence départementale d’in- formation sur le logement) et du C.A.U.E. (Conseil d’Architecture, d’Ur- banisme et de l’Environnement), soit 28 collaborateurs, experts de l’habitat, juristes, architectes… qui répondent à toutes les questions liées à l’habitat, à destination des particuliers, des pro- fessionnels et des collectivités locales. L’idée qui a prévalu à la création de ce G.I.P. avec l’appellation de “Maison de l’Habitat” est également de donner unemeilleure visibilité auprès du grand public des services que nous rendons. Le terme même de Maison de l’Habitat parle sans doute plus qu’A.D.I.L. ou C.A.U.E. qui sont des sigles que tout le monde ne s’est peut-être pas encore tout à fait appropriés. Cette démarche d’harmonisation voulue par les élus

du Département du Doubs est unique en Bourgogne-Franche-Comté, et sans doute en France. Le Covid a quelque peu retardé la mise en place, nous sommes désormais opérationnels. L.P.B. : Qu’est-ce que la Maison de l’Habitat apportera de plus ? N.J. : De la visibilité d’abord, car nous réinstallerons bientôt toute une signa-

notamment, avaient fortement aug- menté. Ensuite, nous avons retrouvé une activité normale à partir de juin et depuis, ça ne “désemplit” pas. Nous dépendons aussi directement des normes et des dispositifs nationaux. Avec le dispositif “Ma Prim’rénov” par exemple, nous avons déjà répondu à plus de 1 000 demandes et conseils depuis janvier alors que d’habitude nous sommes à 5 000 par an pour ce genre de questions. Nous sommes éga- lement de plus en plus sollicités par des communes qui souhaitent réamé- nager des biens communaux et y créer des logements. Rien qu’en 2020, nous avons accompagné 70 communes du Doubs dans leurs projets d’habitat. n Propos recueillis par J.-F.H.

une adhésion annuelle fixée à 30 euros. C’est donc très accessible et cela permet d’avoir accès à tous nos experts. Les webinaires en ligne sont actuellement gratuits en cette période Covid. Les collectivités locales, qui font également beaucoup appel à nous pour des conseils et des expertises en matière de réno- vation et d’aménagement, paient une cotisation annuelle, modique elle aussi. L.P.B. : La crise sanitaire a-t-elle boosté votre activité, ou au contraire l’a-t-elle ralentie ? N.J. : En 2020, nous avons apporté pré- cisément 19 052 conseils, rien qu’aux particuliers. Lors du premier confine- ment, les demandes avaient chuté, mais celles liées à des questions juri- diques, liées aux baux de location

létique pour nos locaux situés au Fort Griffon et activons un nouveau site Internet. Plus de clarté et de lisibilité aussi auprès des personnes qui font appel à nous, et enfin et surtout une meilleure collaboration entre les experts des deux autres entités. Les juristes de l’A.D.I.L. pourront par exemple plus facilement travailler avec nos conseillers C.A.U.E., tout comme nos experts pour-

“Plus de 1 000 demandes

depuis janvier pour Ma Prim’ rénov.”

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