La Presse Bisontine 226 - Mars 2021
32 Le Grand Besançon
La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021
EN BREF
RANCENAY
La communication au cœur des débats municipaux Rancenay, entre développement et enclavement
Associations La Ville de Besançon lance un appel à projets en soutien aux associations bisontines engagées dans un programme de solidarité internationale ou d’éducation à la citoyenneté mondiale, en apportant une aide financière d’un montant total de 10 000 euros, réparti entre les différents projets retenus. Les associations dites loi 1901 à but non lucratif, ayant leur siège sur le territoire bisontin sont concernées et plus particulièrement. Le formulaire de candidature est téléchargeable sur le site de la Ville de Besançon. Il devra être envoyé avant le 31 mars par courrier, ou par mail : secretariat.relations- internationales@ réduction progressive du nombre de voitures au sein du parc auto de la Ville de Besançon, deux voitures en autopartage sont mises à disposition des agents de la collectivité sur le parking de surface de la mairie depuis ce mois-ci, du lundi au vendredi de 8 h 30 à 16 heures. besancon.fr Autopartage En vue d’une
De par sa proximité avec Besan- çon (à 10 minutes de Château- farine), Rancenay bénéficie d’un réel engouement ces dernières années. De nouveaux lotisse- ments ont récemment poussé, des jeunes couples ont repris des anciennes maisons, si bien que la population a bondi de 30% en cinq ans, passant de moins de 300 habitants à près de 400. "La construction de nouveaux loge- ments doit bientôt être finalisée" précise M me Dussaucy. Dans la feuille de route qu’elle a écrit au fur et à mesure qu’elle menait, seule au début, la campagne des dernières municipales, Nadine Dussaucy a affiné certains projets pour Rancenay : "Ce villagemérite de bénéficier d’un programme d’animations, notamment en période estivale autour de laDou- ble Écluse,même si nous n’avons pas d’infrastructures. Nous sou- haiterions également installer une aire de jeux au village. Des travaux de réfectiondumonument aux morts sont aussi à l’étude, et, sur le plan de l’animation com- merciale, il est prévu de recevoir deux fois par mois, un camion- pizza, et pourquoi pas instaurer un marché saisonnier" énumère la première magistrate. Mais le grand projet de ce début demandat pour la nouvellemaire, c’est d’améliorer la communica- tion auprès des habitants du vil- lage. Aux moyens traditionnels (documents officiels, lettres papier distribuées aux habitants...), Nadine Dussaucy a souhaité
Entre les deux derniers recensements, la petite commune de Rancenay a gagné une centaine d’habitants. La nouvelle maire de ce village de 382 habitants déroule sa feuille de route.
Q ue pèse un village de moins de 400 habitants à quelques kilomètres seulement de la ville-cen- tre de 120 000 habitants ? Sur le plan démocratique, au sein de Grand Besançon Métropole, la voix de Nadine Dussaucy, la nou- velle maire de Rancenay, pèse autant que celle d’Anne Vignot, maire de Besançon et présidente de G.B.M. Pour le reste, il est par- fois difficile de se faire une place pour ce village riverain de la rivière Doubs, un peu enclavé entre Avanne-Aveney et Mont- ferrand-le-Château, et dont le cœur ancien est séparé par la rivière Doubs de l’un de ses hameaux emblématiques, laDou- ble Écluse. "Pour se rendre en mairie, les habitants de laDouble Écluse doivent faire 16 km en voi-
ture ! Idéalement, il faudrait ima- giner une passerelle sur le Doubs, aumoins piétonne, pour relier les deux parties de notre village.Mais évidemment, seule, la commune n’en a pas les moyens..." observe Nadine Dussaucy, élue en mai dernier à la tête de la commune, aux côtés d’une équipe entière- ment renouvelée de 10 conseillers municipaux. Pas de commerces à Rancenay, pas d’école, pas d’entreprises industrielles. Pour autant, les projets existent. "Nous allons bientôt engager des travaux de rénovation de voirie sur la place de l’Alambic. Faire partie de G.B.M. est un avantage car nous traitons d’égale à égale avec toutes les autres communes du secteur Ouest auquel nous appartenons" illustre la maire.
Nadine Dussaucy, nouvelle maire de Rancenay, vient de lancer une appli à destination des habitants.
apporter des outils plus en phase avec l’époque.Dans cette optique, les élus de Rancenay viennent de valider l’abonnement à une application, librement et gratui- tement téléchargeable par les habitants, qui donnera en temps réel les informations utiles au quotidien. "Un exemple récent : des arbres menaçaient de tomber dans un bois communal. Com- ment faire passer ce genre d’in- formation efficacement ? La solu- tion de cette appli va dans le sens d’une meilleure efficacité. Tout comme notre site Internet www.rancenay.fr que nous sou- haitons faire évoluer" plaide la maire.
Seulement, cette nouvelle appli- cation a t-elle pu cristalliser cer- tainsmembres du conseil sachant qu’ils y étaient opposés ? À tel point qu'ils ont présenté leur démission, obligeant sans doute la petite commune à organiser des élections complémentaires au cours de l’année. Finalement, gérer un village de 400 âmes n’est finalement pas plus facile que d’être aux manettes d’une ville de 120 000 habitants... n J.-F.H. Site internet : rancenay.fr Application d'alerte citoyenne gra- tuite: ILLIWAP code QR: https://sta- tion.illiwap.com/fr/public/mairie-
Rancenay poursuit son boom démographique avec la création de nouveaux logements.
PELOUSEY Circuit court Le retrait de paniers et les marchés paysans pénalisés par le couvre-feu La vente directe est rendue plus difficile par les dernières mesures, qui n’autorisent plus les déplacements après 18 heures. La Confédération paysanne du Doubs et du Territoire de Belfort demande que cela fasse partie des motifs de dérogation.
I ls avaient l’habitude de remettre leur colis de viande le vendredi soir à la ferme. Laura Zunella et Antoine Place ont dû s’adapter, comme beaucoup, aux évolutions de la crise sanitaire et accueillent désormais leurs clients le samedi matin. “C’est une autre organi- sation” , avoue le jeune couple, qui a repris en janvier la ferme bio de Barband à Pelousey. Son système de commercialisa- tion en vente directe s’en retrouve évidemment impacté. “On procède par bon de com- mande via notre newsletter,mais c’est difficile d’avoir une régu-
dération paysanne 25-90, il ne fait pas de doute que le couvre- feu “pénalise de nombreux pay- sans qui se retrouvent avec leurs produits sur les bras” , générant “des difficultés d’écoulement, du stress et de l’épuisement.” L’or- ganisation demande ainsi que soit ajoutée, aux motifs de déro- gation, la possibilité de se rendre sur le lieu de distribution d’une A.M.A.P. ou de tous autres lieux de vente directe et sur les mar- chés du soir. Laura et Antoine, qui ont voulu étoffer l’offre de leurs prédéces- seurs, proposent aussi leur viande d’agneau sur une
larité. Il faut sans cesse s’adapter en se disant est-ce qu’on vend, est-ce utile de préparer ou pas ?” , remarque Laura Zunella. Car si la crise a aidé certains consom- mateurs à franchir le cap du cir-
cuit court, elle a aussi res- treint d’autres personnes au seul réseau de la grande dis- tribution, du fait de l’inter- diction des déplacements en soirée. Pour la Confé-
Difficulté d’écoulement des produits.
Laura et son conjoint, Antoine, sont à la tête d’un troupeau de 150 brebis de race Bizet.
A.M.A.P. de Saint-Vit, en plus de la viande bovine et porcine. En bon exemple de ferme diver- sifiée, ils complètent également leur productionmaraîchère (réa- lisée en traction animale avec leurs deux Comtoises) grâce à
des partenariats avec d’autres producteurs et envisagent de développer un atelier cunicole de plein air. Le couple, qui n’a pas connu de “saison normale” (sans Covid), compte pour l’heure 700 abonnés à sa newsletter.
“Les différentes phases de confi- nement n’ont pas aidé à déve- lopper le relationnel” , conclut Laura, qui espère pouvoir orga- niser bientôt des portes ouvertes. n S.G.
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