La Presse Bisontine 224 - Janvier 2021

A g e n d a

La Presse Bisontine n°224 - Janvier 2021

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MUSIQUE Des capsules vidéos L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté en mode confinement En attendant de retrouver son public, l’orchestre poursuit son travail de médiation et s’est lancé dans l’enregistrement vidéo de deux œuvres pour les écoliers, collégiens et lycéens.

Plusieurs caméras ont été

déployées autour de l’Orchestre.

L e premier confinement a laissé les musiciens dans l’expectative, privés de concerts et de répétitions. “C’était assez dur pour eux” ,

cise David Olivera. La façon de filmer assez dyna- mique : avec de multiples plans, les décryptages de Thierry Weber (chef d’orchestre invité sur ce projet), et l’incrustation postérieure d’illustrations ani- mées, se veut innovante. “On est invité à rentrer dans l’orches- tre. Alors que généralement on le voit d’en haut, un peu comme une entité impénétrable”, explique le chef, qui s’est adapté à ce nouvel exercice face caméra et sans public physique. “Notre rôle de transmission reste le même” , estime-t-il. L’idée étant de donner le goût de la musique “et cela pourra tourner dans toute la Franche-Comté et ail- leurs”, se réjouit Jean-François Verdier, le directeur artistique

diale de la médecine d’urgence, grâce au relais de chaque musi- cien qui s’est filmé depuis chez lui. “Certains ont également pu se déplacer au pied de maisons de retraite pour donner des séré- nades.” Une initiative appréciée des résidents, qui a été renou- velée sur ce second confinement. À nouveau frappé par des annu- lations en novembre, l’orchestre a eu l’idée de ces capsules vidéos, pour développer l'imaginaire musical des élèves de primaire et de secondaire. Un public auquel il a l’habitude de s’adres- ser, comme lors des concerts familiaux ou de ses rendez-vous conte. “Nos interventions en milieu scolaire sont malheureu- sement limitées, ce format per- mettra de démultiplier l’orchestre

dans les établissements.” À plus long terme, il pourrait aussi avoir une diffusion et un public plus large. C’est donc masqués et entourés de caméras que les musiciens ont procédé à l’enregistrement des deux œuvres choisies : “Ma Mère l’Oye” de Ravel et l’ouver- ture “d’Egmont” de Beethoven,

reconnaît David Olivera, délégué général de l’institution. Durant cette période, l’ensemble a tout de même pu réaliser un clip à distance pour la Journée mon-

de l’orchestre. Karine Duquet, conseillère péda- gogique en éducation musicale dans le Doubs, partage le même enthousiasme. “C’est une entrée originale et très didactique. Il est évident que les enfants ren- treront dedans.” En voie de fina- lisation, ces vidéos pourraient être disponibles au printemps. En attendant, l’orchestre a com- mencé l’enregistrement parallèle de l’opéra d’Orphée. Il devrait aussi pouvoir renouer avec les concerts dont celui du Nouvel An, aux couleurs cette année de l’Amérique latine. Avec un pro- gramme et une jauge réduite et une représentation en soirée avancée à 19 heures, en raison du couvre-feu. n S.G

durant plusieurs séances. “Il nous est permis de jouer en format symphonique, à condition d’avoir un espace suffi- sant. Les vents, ne pouvant être mas- qués, sont placés à 2 m d’écart minimum” , pré-

Des musiciens masqués et filmés.

Les musiciens doivent jouer masqués, hormis les vents qui sont plus espacés.