La Presse Bisontine 224 - Janvier 2021
32 LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n°224 - Janvier 2021
GRANDFONTAINE
Environnement
Grâce à eux, les ronds-points deviennent vergers Collègues dans la vie professionnelle, ils se sont demandé comment réduire leur impact carbone. Ils ont décidé de planter des arbres sur l’espace public. Après une plantation de safran, l’association écologique et forestière franc-com- toise va créer un verger au bord de la 2 x 2 voies à Planoise.
C ertains s’achètent une bonne conscience en versant de l’argent à des sociétés qui plantent des arbres sans jamais voir le résul- tat. Il y en a d’autres, plus pragma- tiques, qui décident de prendre le sujet “environnemental” à leur compte “car chacun peut faire en sorte de limiter son empreinte carbone” résume Olivier Bourgeois, depuis son bureau situé à Grandfontaine. Avec ses collègues de l’entreprise en événementiel 10Torsions basée à Grandfontaine, Olivier a agi : “Notre métier nous impose beaucoup de dépla- cements en voiture. On a compté le nom- bre de km que nous parcourons et nous sommes arrivés au nombre d’arbres à planter par an pour compenser nos déplacements. C’est simple à faire. Nous n’avions pas envie de faire confiance à des sociétés spécialisées dans le domaine, alors nous nous sommes lan- cés” présente-t-il. Est née l’association écologique et fores- tière franc-comtoise (A.E.E.F.C.) recon- nue d’utilité publique. Elle a lancé le projet “Fruitiers du futur” qui permet de planter des arbres fruitiers et autres comestibles (groseilliers, noisetiers… ), dans les espaces verts et inutilisés des villes comme les ronds-points, bre- telles d’accès. Accompagnée de ses bénévoles et partenaires, l’association s’engage à la plantation et l’entretien de ces espaces. Elle a planté sur le rond-point de Grandfontaine-Franois et attend le retour de la municipalité d’Avanne-Aveney pour planter le der- nier tiers restant. “La population pourra y trouver des fruits de saison gratui- tement et à proximité. Au-delà de la
Olivier Bour- geois et l’association ont planté des bulbes de Safran à Grandfontaine.
Olivier le regrette : “À l’heure où l’éco- logie est au centre des préoccupations, il est désolant que des acteurs si impor- tants soient aussi peu intéressés par la question écologique. Or, comme le dit le slogan de l’A.E.E.F.C. : un geste + un geste = un avenir meilleur pour la planète. Et c’est seulement avec l’aide de chacun que nous parviendrons à avoir un réel impact sur les probléma- tiques écologiques actuelles.” Parmi ses autres actions : le nettoyage des abords de la zone commerciale de Châteaufarine. “L’assoce” ne va pas manquer de travail, c’est certain. n E.Ch.
compensation carbone, le projet “Frui- tiers du futur” permet de sensibiliser la population à l’éco-citoyenneté et à l’éco-solidarité” témoigne Olivier, qui est aussi le président de l’A.E.E.F.C. À Grandfontaine, avec le soutien de la mairie et les dons du partenaire “Plants Pro”, des bénévoles ont planté plus de 150 bulbes de safran à proximité du lavoir. Un autre projet avec la ville de Besançon est en cours de préparation en face de la chaufferie bois pour planter et entretenir de futurs arbres fruitiers. Si elle a reçu un bon accueil dans ces municipalités de Grandfontaine, Besan- çon, Franois, ce n’est pas le cas partout.
Les bénévoles ont participé à un nettoyage cet été la zone de Châteaufarine (photo d’archive).
ARC-ET-SENANS
Aménagement paysager
Le cercle de la Saline royale se dessine Les travaux de terrassement du second demi-cercle ont débuté le 20 octobre dernier. Le chantier se poursuit sur cette fin d’année avec les premières
plantations, l’installation des clôtures et la pose d’un plancher en bois pour la déambulation.
L a Cité idéale, en forme de cercle, imaginée par Claude-Nicolas Ledoux trouve aujourd’hui une sorte d’achèvement autour de ce projet d’aménagement pay- sager. Et l’architecte du siècle des Lumières trouverait sans doute une satisfaction dans la création de cet îlot de biodiver- sité. Après les premiers coups de pelles venus préparer le terrain, les entreprises intervenantes sont désormais entrées dans le vif du sujet et la partie “plus jardin”, avec la création et l’im- perméabilisation de deux mares destinées aux amphibiens, la réalisation des tranchées des réseaux d’électricité et d’arro- sage, la mise en place des pla- telages qui permettront aux visi- teurs de déambuler mais aussi la plantation des arbres et des fruitiers. Au total, 400 arbres seront plantés et 10 nouveaux
Ce projet pourrait
jardins pédagogiques de 13 000 m 2 , seront créés. Aux- quels seront adossés 10 jardins permanents sur 7 000 m 2 , sur le thème de la graine, du sol, du climat, du recyclage, du potager, du vivant et la biodiversité. On réalise en parallèle les clô- tures extérieures de ce second demi-cercle et la fondation des deux escaliers belvédères qui passeront de l’un à l’autre, dont l’installation est prévue d’ici ce printemps. “Cela fait partie des étapes symboliques, avec la pose
augmenter la fréquentation de 25 % et générer
4 millions d’euros de retombées
locales par an.
18 000 jeunes seront concernés. Six emplois devraient également en découler, “essentiellement sur des postes autour des jardins, mais aussi sur de la médiation à la biodiversité.” Une approche que la Saline veut complémen- taire à son patrimoine culturel et à sa vocation musicale (ren- forcée par le récent lancement de la Royal Academy). Les équipes espèrent inaugurer
les jardins intérieurs de la Saline, devenus permanents, en juin 2021, si le contexte sanitaire le permet. D’ici là, le second demi-cercle sera bien avancé mais toujours fermé au public. Il faudra patienter jusqu’en juin 2022 pour en profiter avec l’ouverture du Festival des jar- dins, qui aura donc son nouveau terrain de jeu. “L’avantage, c’est que l’espace d’intervention sera
plus libre comparé à l’intérieur de la Saline. L’appel d’offres a déjà été lancé avec de premières réponses. Le jury se réunira le 2 mars prochain pour choisir les 10 projets.” À noter qu’une campagne de crowdfunding sera lancée en mars par la Saline pour soutenir la réalisation globale du projet, chiffré à 3 millions d’euros. n S.G.
Tassy, directeur de la Saline.Le projet, confié à l’entreprise dijon- naise Mayot et Toussaint et l’ar- chitecte paysagiste français Gilles Clément, est ambitieux. “Nous voulons faire de la Saline un lieu de référence international pour la création de jardins. Ce sera un laboratoire des métiers des paysages qui créera des opportunités de formation” , résume Hubert Tassy. Jusqu’à
de ce portail de 10m d’envergure, réalisé grâce au mécénat par l’entreprise Mantion et le lycée dijonnais Hippolyte Fontaine. Il rempla- cera le petit portail en bois vers les écu- ries. Le mur a déjà été ouvert à cette fin” , précise Hubert
Ouverture prévue en juin 2022.
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