La Presse Bisontine 224 - Janvier 2021

DOSSIIER

La Presse Bisontine n°224 - Janvier 2021

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l Solidarité Un don à l’Union des commerçants L’Office immobilier joue les Pères Noël L’agence bisontine Office Immobilier reversera 5% de son chiffre d’affaires de novembre à janvier à l’Union des commerçants de Besançon. Le chèque devrait avoisiner les 10 000 euros.

Mathieu Ardenghi et Benoît Condamine, deux des associés d’Office Immobilier.

C’ est une belle opération de communication.Mais c’est “aussi et surtout une façon de montrer à nos confrères commerçants du centre-ville que nous faisons tous partie du même tissu éco- nomique. Les professionnels de l’im- mobilier sont trop souvent perçus comme des commerciaux alors que nous faisons partie intégrante de l’économie du cen- tre-ville et que nous dépendons aussi de sa bonne santé. En somme, on veut soutenir nos voisins qui nous soutien- nent depuis 45 ans que l’agence existe” observe Benoît Condamine, un des

associés de l’agence. Cette opération est aussi une vision à plus long terme car il sait aussi qu’Of-

fice Immobilier travaille à 50%de son activité dans le cœur historique de Besançon.Après le lance- ment de l’opération le mois dernier, Benoît Condamine a désormais le recul nécessaire pour affirmer que 5%du chiffre d’affaires sur les trois mois concernés représenteront “environ 8 000 à 10 000

Un calendrier de l’Avent original.

de son activité) est mis en avant dans la vitrine de l’Office. “Ce mois-ci, nous avons décidé de remplacer tous nos biens à vendre par des affiches consa- crées aux commerçants du centre. C’est une autre façon de les mettre en avant” , note Nina Morel, chargée de la mise en place de l’opération. En parallèle, l’Office anime pendant les semaines de l’Avent un jeu sur Facebook per-

mettant de gagner chaque jour 20 euros de Bezak Kdo qui bénéficieront éga- lement directement à l’économie du centre-ville. Ces opérations devraient aussi contri- buer à conforter l’image positive de l’Office, déjà reconnue par le site meil- leuragent.com comme une des toutes meilleures agences de la place. n J.-F.H.

euros qu’on pourra reverser à l’U.C.B. C’est une belle somme.” Parallèlement à cette opération de soli- darité qui s’étalera jusqu’au mois pro- chain, l’agence de la rue des Granges a trouvé un second moyen de mettre en avant les commerçants de proximité avec la création d’un original calendrier de l’Avent où tous les jours, un com- merçant (avec sa photo et le descriptif

l Besançon Librairie indépendante Les Sandales d’Empédocle enfin déconfinées Avant de pouvoir

l Besançon Maison Courbet, rue de Dole Le boucher-traiteur courbe l’échine La Maison Courbet à Besançon est un des

“U n travail monumental et beaucoup de fatigue” , voilà le résumé de ce nouveau mois de confinement vécu par les libraires qui ont activé dès la fin du mois d’octobre leur service de clic and collect.Grâce à ce dispositif et à la solidarité de ses clients, le gérant des Sandales d’Empédocle à Besançon a pu réaliser “70 % du chiffre d’affaires que nous avions fait en novembre 2019. Mais pour deux fois plus de travail…” résume Jean-Fran- çois Tréhant. Depuis décembre, les clients peuvent à nouveau humer l’odeur des livres. “Ce qu’ils veulent, c’est une librairie dans laquelle ils peuvent flâner. On sent une vraie appétence pour le livre” ajoute le gérant qui avait déjà été surpris lors du premier déconfinement. “À cette époque, on nous prédisait une chute des ventes de 30 %. Or, tous les libraires indépendants ont réalisé entre 80 et 100 % d’augmentation le mois qui a suivi le confinement. C’est là qu’on voit que la clientèle des accueillir à nouveau ses clients, la librairie bisontine a pratiqué au maximum de ses possibilités le clic and collect. Pour tenter de limiter la casse.

principaux acteurs locaux du métier.

ture en anticipant les mesures sanitaires. Dans cet espace de 250 m 2 , la librairie bisontine est en théorie capable d’ac- cueillir une trentaine de clients en même temps. Une jauge suffisante, mais qui n’empêche pas la librairie de continuer à pratiquer le clic and collect. S’il peut “espérer faire un mois de décembre correct” , le gérant des Sandales sait que ce sera au prix d’efforts et d’un enga- gement sans compter de son équipe de 5 librairies actuel- lement renforcée par un apprenti et un stagiaire. Toute l’équipe est sur le pont pour réussir les fêtes. n J.-F.H.

librairies indépen- dantes est vrai- ment fidèle” se féli- cite M. Tréhant. Ces mêmes librai- ries ont senti une vraie souffrance de cette même clientèle privée de théâtre, de cinéma et donc de librai- ries jusqu’à début décembre “alors

Fabrice Courbet : “Nous avons également développé les livraisons pour les particuliers dans le Grand Besançon.”

A u premier étage, dans le restaurant tou- jours fermé, des petites mains s’acti- vent à préparer des ballotins de papillotes. Dans son bureau, Fabrice Courbet mettait la der- nière touche à son catalogue de Noël, élément-clé de fêtes de fin d’année réussie pour cette boucherie-charcuterie- traiteur renommée bien au- delà des frontières bisontines. Si l’activité boucherie de détail a continué à bien se porter pen- dant ce second confinement, les deux autres - le traiteur et le restaurant – ont subi de plein fouet la crise sanitaire. Le res- taurant L’Écrin Bistronomique est toujours fermé, depuis le 29 octobre. L’activité traiteur, elle, a certes repris des couleurs pour la clientèle particulière, en particulier à l’approche des fêtes, mais elle est toujours au point mort pour les collectivités. “L’événementiel pour nous, c’est 30 %de l’activité et le restaurant environ 15 %. Le restaurant est fermé et pour le volet événe- en attendant des jours meilleurs. Décembre est crucial. Pourtant, son patron a réduit la voilure passant de 33 à 23 salariés,

“Une librairie est un lieu social à part entière.”

qu’une librairie peut aussi être considérée comme un lieu social à part entière surtout que nous y organisons régulièrement des rencontres.” Les Sandales d’Empédocle avaient préparé leur réouver-

sanitaires successives pour dynamiser les ventes via un site Internet qu’il a voulu ren- dre plus intuitif et simple d’uti- lisation. Et ça marche : “Autant avant les commandes sur Inter- net étaient concentrées sur cer- taines périodes, autant main- tenant c’est lissé sur l’année et ça prend de l’ampleur” note Fabrice Courbet. En ces temps où la bonne gestion est devenue la règle d’or, la Maison Courbet a également resserré la vis dans la gestion des achats et des stocks pour coller au plus près des commandes et de l’ac- tivité. Construite sur des bases saines, cette institution bisontine espère donc “sauver les meu- bles” pour cette année 2020. L’urgence pour elle est de réus- sir les fêtes. Ensuite viendra 2021 et un ciel, espérons-le, plus dégagé. n J.-F.H.

mentiel, on aura perdu deux tiers de notre chiffre d’affaires sur cette année 2020” indique Fabrice Courbet. L’activité bou- cherie et traiteur pour les par- ticuliers, elle, se porte bien et évidemment le coup de feu est attendu juste avant Noël. “C’est en général le mois de décembre qui fait que l’année sera réussie ou pas. On veut rester optimiste” ajoute M. Courbet. Après deux confinements, les conséquences sont aussi sociales pour laMaison Courbet qui est passée de 33 à 23 sala- riés. “Certains salariés arri- vaient en fin de contrat, d’autres veulent changer d’orientation. Pour l’instant, nous resterons avec cet effectif en attendant la suite. Cette crise du Covid en dira également long sur le chan- gement d’état d’esprit dans la façon d’appréhender le travail” observe le patron qui a saisi l’opportunité de ces deux crises

Jean-François Tréhant et ses équipes ont multiplié les efforts pour satisfaire les commandes et préparer les paquets avant et après le confinement.

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