La Presse Bisontine 224 - Janvier 2021

LE DOSSIER

La Presse Bisontine n°224 - Janvier 2021

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LE DERNIER RUSH POUR LES COMMERÇANTS BISONTINS

Ce second confinement avait sonné comme un coup de massue pour les commerçants de Besançon et plus largement pour toute l’économie locale. Beaucoup ont fait preuve d’ingéniosité pour rebondir et espèrent cette fois que la dernière ligne droite permettra de combler une grande partie du retard accumulé. Place au rush de fin d’année en mode Covid.

l Politique

Aides commerciales locales

Le plan de soutien ne convainc pas l’opposition bisontine Les aides aux commerçants, associations sportives et culturelles, n’ont jamais été si importantes. Pas suffisant selon l’opposition qui réclame notamment l’abrogation de la C.F.E. et insiste sur la gêne provoquée par les manifesta- tions le samedi. Anne Vignot balaie cela d’un revers de main.

Le conseil municipal du 10 décembre a encore une fois montré des visions différentes de la gestion de crise.

T aclée dès son arrivée au pou- voir pour n’avoir pas désigné d’adjoint au commerce mais “seulement”un conseiller délé- gué, l’histoire retiendra d’Anne Vignot l’écologiste qu’elle fut la première à lâcher de manière si forte les cordons de la bourse pour soutenir ce secteur d’activité. Logique, au vu de la crise éco- nomique. Mais insuffisant au goût de Ludovic Fagaut (Les Républicains) : “Le compte n’y est pas même si des choses existent, convient-il du bout des lèvres. Ce n’est pas un plan de relance car la majorité des aides sont des avances de subventions (265 000 euros par exemple pour le sport).” L’opposant est rejoint par Karima Rochdi (L.R.E.M.) et Jean- Paul Michaud (maire de Thoraise, MoDem) sur ce sujet. Ils réclament l’exo- nération complète de laC.F.E. (cotisation foncière des entreprises), le changement duparcours desmanifestations le samedi

au centre-ville. Le préfet leur a donné raison pour celle du 12 décembre.Anne Vignot ne partagt pas cet avis. “Je ne crois pas que les manifestation gênent les clients car elles se déroulent entre 14 heures et 15 heures, à une période creuse. Nous ne sommes pas à Paris. Quant à la C.F.E., elle permet d’aider spécifiquement les entreprises les plus

une exonération du droit des terrasses (144 000 euros), une exonération des locations pour les commerçants duMar- ché Beaux-Arts (44 000 euros), pour les associations en location dans des locaux de laVille (50 000 euros), une poursuite de l’exonération des droits pour les com- merçants non sédentaires (50 000 euros), une avance de subventions pour les clubs sportifs, une exonération de loyers pour le Casino àMicaud (123 000 euros) et le petit train touristique, une avance pour la S.E.M. Micropolis (500 000 euros). À ne pas oublier non plus l’excellente initiative de l’Union des commerçants de Besançon (U.C.B.) d’offrir un site Internet favorisant le click and collect. N’est-ce pas assez ? “Qu’est-ce qui empêche Anne Vignot d’abonder par exemple sur des bons d’achat locaux à destination de nos écoles pour acheter

du matériel dans nos commerces ? Qu’est-ce qui empêche Anne Vignot de proposer aux restaurateurs les chalets dumarché de Noël pour offrir de la lisi- bilité à ceux qui font de la vente à empor- ter ?Allouez-vous toujours 10%d’avance aux entreprises locales qui ont remporté une commande publique ?” interroge le chef de l’opposition L.R. qui réclame davantage d’ambition. Pas de réponse. Le sport et la culture ne sont pas oubliés avec une avance de subventions, une exonération de loyers, des acquisitions d’œuvres, soit environ 500 000 euros au total pour la culture, autant pour le sport. À elle seule, la crise sanitaire coûte 7,4 millions d’euros à Besançon. Si Jean-Louis Fousseret était là, il dirait : à la fin, il y a toujours quelqu’un qui paie… n E.Ch.

de sortir de “ses” deux repères que sont d’un côté le préfet, de l’autre les scien- tifiques. La majorité n’est toutefois pas sourde. Elle revient sur la sacro-sainte question du prix des parkings en ville enmettant en place une offre à 1 euro le prix du parking journalier et 1 euro le billet bus et tram. “Onaurait aimé une gratuité des transports” regrette Gilles Spicher, pour À Gauche citoyens. Difficile de contenter toutes les sensibilités,même dans son camp !La Ville avec Grand BesançonMétropole dépense 3millions d’euros de soutien aux acteurs écono- miques - dont les associations - répartis comme suit : 1,4million pour Besançon, 1,5 pour le Grand Besançon. Parmi les mesures de soutien, la création d’un guichet unique en lien avec les chambres consulaires pour les entreprises afin qu’elles aient accès à toutes les aides,

en difficulté” assure la maire. Élise Aebischer (Génération. s) estime que parler des manifes- tations en conseil muni- cipal ou dans la presse revient à faire peur aux clients. C’est le retour du fameux “Besac bashing”. Les propositions de la minorité ne sont “une nouvelle fois pas retenues” peste Ludovic Fagaut qui demande à Anne Vignot

“On aurait aimé une gratuité des transports” dit un membre de la majorité.

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