La Presse Bisontine 221 - Septembre 2020
BESANÇON
La Presse Bisontine n°221 - Septembre 2020 13
EN BREF
COMMERCE
Clairs-Soleils Le côté obscur de la place des Lumières
Gratuité En cas de pic de pollution, Grand Besançon Métropole rendra le réseau Ginko gratuit. Cette gratuité concernerait concrètement : les bus, trams, cars toute la journée (du début à la fin de service), et un accès libre aux Parkings Relais (P + R). K.F.C. En janvier 2018, La Presse Bisontine annonçait en avant- première la volonté de la Caisse d’Épargne de quitter son bâtiment du centre-ville, rue des Granges à Besançon, ainsi que de déplacer son siège de Besançon- Témis pour Dijon où travaillaient 83 salariés. Vide depuis bientôt un an et demi, le bâtiment du centre-ville est en travaux. C’est l’enseigne reprendre cet immeuble imposant de 1 000 m 2 . Le restaurant sera situé au rez-de-chaussée et à l’étage, le reste consacré à de l’activité tertiaire ou libérale. de fast-food K.F.C. (Kentucky friends chicken) qui s’est positionné pour
C’est l’échec d’une rénovation urbaine. Désespérément vides, les cellules commerciales dans le quartier des Clairs-Soleils à Besançon n’attirent pas… Une éclaircie : la réouverture d’une boulangerie-snacking à 200 mètres de là.
L a rénovation urbaine ne fait pas tout. Aux Clairs- Soleils, les commerces dits de la “place des Lumières” n’ont jamais tenu le choc. Spar, enseigne du groupe Casino, s’était installée là enmars 2013, imitée ensuite par un boucher et un boulanger. L’enseigne de
supermarché, le boucher, le bou- langer, ont baissé le rideau quelques années plus tard. Des hard-discounters se sont ensuite positionnés pour reprendre le local mais la municipalité - de l’époque - a refusé, comme elle a éconduit en 2019 l’installation d’un kebab ou d’une autre
enseigne jugée trop “commu- nautaire”. Ces locaux vont-ils rester vides pour longtemps ? L’un d’eux fait une taille respectable de 292 m 2 , un autre est à peine moins grand. Ces surfaces ne convien- nent pas. L’idée serait de cloi- sonner différemment ces espaces qui appartiennent à Aktya. De l’avis d’un promoteur inté- ressé il y a quelques mois par la location de la cellule occupée par l’ex-boulangerie, le prix du loyer est rédhibitoire : “On m’a annoncé 1 700 euros par mois : trop élevé pour moi, je suis allé chercher ailleurs” nous confie- t-il. Pour cet habitant rencontré sur le parvis de la place, certains commerces ne convenaient pas : “Les produits n’étaient pas abor- dables pour moi” témoigne ce retraité. Difficile de contenter tout le monde. Tout n’est pour- tant pas sombre aux Clairs- Soleils. Fermée depuis plusieurs années après des actes de vandalisme et une liquidation judiciaire, la
Des cellules commerciales désespérément vides sur cette place des Lumières rénovée dans le cadre des “contrats de ville”.
boulangerie “La Mi Do Ré” rue Mirabeau va revivre avec l’ar- rivée de Talal Lakhram qui pro- jette d’accueillir les clients à partir du 10 septembre. Nom du commerce : La Forestière. “Nous allons proposer du pain, de la pâtisserie, du snacking et de l’épicerie fine tous les jours de 5 heures à 21 heures” , dit celui qui est aussi chef de labo- ratoire dans une société alimen-
taire. Originaire de Mulhouse, il croit au potentiel du quartier : “Il y a environ 5 000 habitants dans ce quartier. Si on arrive à fidéliser 1 000 clients, ce sera parfait. J’ai prévu également la création d’une terrasse” dit le futur gérant. Quatre emplois pourraient être créés. Les Clairs- So ont besoin d’une locomotive commerciale et d’une âme. n E.Ch.
Talal Lakhram ouvre “La Forestière”, une boulangerie, pâtisserie, snacking, le 10 septembre à la place de “La Mi Do Ré”, fermée depuis deux ans et liquidée.
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