La Presse Bisontine 221 - Septembre 2020
BESANÇON 12
La Presse Bisontine n°221 - Septembre 2020
SPORT
En équipe de France Le dragon boat : une discipline décalée qui lui réussit Théo Varey fait partie des rameurs expérimentés. À 24 ans, le Bisontin compte déjà plusieurs championnats du monde à son actif et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Tombé très tôt dedans (dès l’âge de six ans), il s’est pris de passion pour cette discipline décalée venue d’Asie, qui se dispute par équipes de 10 ou 20 pagayeurs sur une sorte de longue pirogue. Encore aujourd’hui, ses amis kayakistes n’hésitent pas à le chambrer lorsqu’il évoque ses courses en “bateau dragon”. “Ils changent toutefois vite d’avis lorsque je les fais essayer. Ils s’aperçoivent que c’est très phy- sique, même si on ne pagaie que d’un côté.” Théo, qui a aussi longtemps pra- tiqué le kayak dans le sillon de sa tante, Catherine Mathevon (partie aux Jeux Olympiques de LosAngeles en 1984), juge l’effort “très différent. On joue moins avec la stabilité dubateau quand on est 12 ou 22 (N.D.L.R. : en comptant le barreur et le batteur, chargé de donner le rythme). Il s’agit d’aller chercher le plus loin possible pour aller plus vite.” Les exercices de musculation rythment ainsi ses entraîne- ments, tout comme les heures de navigation. “Je passe 1 h 30 dans l’eau tous les deux jours.” Une contrainte qui n’en est pas vraiment une pour cet ancien lutteur et grand adepte dumilieu nautique. “J’habite à la Malate. J’ai toujours été dans un bateau. Dans ma famille, c’est une raison de vivre.” Quand il ne part pas en région parisienne pour suivre un week-end d’entraînement
Théo Varey endosse le rôle de bar- reur, chargé de diriger l’embarcation.
S’ il a donné ses premiers coups de pagaie sur le Doubs, le Bisontin évo- lue désormais à haut niveau avec son club de l’asso- ciation sportive Mantaise (en
région parisienne). Intégré en équipe de France, on peut aujourd’hui l’apercevoir sur les plus grandes rivières dumonde. “Je suis barreur” , explique le jeune sportif. “C’est la personne
qui se tient au bout du bateau et qui donne les instructions pen- dant la course. Mon rôle est de fixer la stratégie avec l’entraîneur et de diriger correctement l’em- barcation.”
intensif avec son club, il pagaie avec le Sport nautique bisontin (S.N.B.). Son rêve serait que le dragon boat devienne un jour une discipline olympique. Il était question d’en faire un sport de démonstration aux Jeux de Tokyo. En attendant, le Bisontin affiche déjà un beau palmarès : arrivé au pied du podium sur 2 000 m au championnat du Monde de 2016 à Moscou, et à
la 4 ème place sur 500 m et 5 ème place sur 200 et 2 000 m au der- nier championnat du Monde de 2019 à Pattaya. Un peumoins confidentielle que par le passé, la pratique du dra- gon boat voit cependant encore des freins dans le manque de coéquipiers et les frais générés par ces déplacements, pas tou- jours couverts par le mécénat ou le sponsoring. n S.G.
Le jeune bisontin évolue avec l’équipe tricolore depuis 4 ans.
Pour le soutenir (sponsors pour financer les saisons Internationales) : - E-mail : theo.varey@laposte.net - Facebook : Théo Varey / FFCK dragon boat - Instagram : theovry : - Portable : 06 45 17 46 47
ASSOCIATION
Des kits remis aux hôpitaux Du sur-mesure pour les bébés prématurés
L’association “À bras cadabra” offre des trousseaux pour les bébés nés trop tôt, grâce à l’implication de tricoteuses bénévoles. L’antenne du Doubs a réalisé cet été ses deux premières livraisons pour les services de néonatologie des hôpitaux de Trévenans et Pontarlier.
C omme ces fées qui se pen- chent sur le berceau de la Belle au bois dormant, les bénévoles d’À bras cadabra partagent un peu de leur don pour le tricot, le crochet et la couture. “Nous confection- nons vêtements et accessoires adaptés. Une façon de rendre le
quotidien des bébés, parents et soignants un peu plus doux” , explique Céline Jacoulot, ambas- sadrice de l’antenne du Doubs, basée au Barboux. Un quotidien fait souvent d’in- quiétudes, qui ne peut s’encom- brer de préoccupations secon- daires “comme aller courir les
magasins, pour trouver les vête- ments à la bonne taille. Sachant que le plus souvent, on ne trouve que la taille naissance qui ne commence qu’à la 40 ème semaine.” Dans les kits de première néces- sité qu’elle propose, l’association fournit un ensemble layette à partir de 30 à 32 semaines,mais aussi une couverture peau à peau, un bavoir, un lange et des carrés à odeur “à placer dans la couveuse pour créer le lien avec les parents.” Ce pack a été conçu avec le per- sonnel médical et étudié aux besoins.À l’image des gigoteuses qui intègrent une ouverture par pression sur le côté, pour laisser passer les fils pour les soins. “Les familles peuvent également nous solliciter directement. Des grands-parents m’ont notam- ment appelé de Dijon.” Créée au départ dans les Alpes- Maritimes par une maman de deux enfants prématurés, Éme- line Baudoin, l’association s’étend depuis juin 2018 sur l’ensemble du territoire. Elle s’adresse éga-
La cadre du service de néonatalogie réceptionne la première livraison de l’association le 8 juillet.
lement aux bébés nés dans le secret et aux bébés-anges, en fournissant des angelines (sorte de cocon) “pour que les familles puissent faire leur deuil.” Divers
petites mains bénévoles savent s’adapter comme à l’hôpital de Pontarlier, où il y avait un besoin de cache-couveuse. “Je suis allée voir sur place et nous avonsmodi- fié notre modèle type.” L’antenne locale, récemment créée, a signé ses premières conventions et livré début juillet les services de néonatologie des hôpitaux de Trévenans et Pon- tarlier. Besançon pourrait suivre prochainement. “Je n’ai pas
encore pris contact avec eux. J’at- tends d’avoir assez de bénévoles pour être sûrs de pouvoir fournir derrière” , remarque Céline Jacoulot. Car les besoins sont grands. Cette ambassadrice le sait bien : “Il y a quatre ans, je leur faisais également des petites pieuvres en crochets.” Elle lance donc un appel à toutes les bonnes volontés et aux dons (financiers, de laine, de tissus…). n S.G.
Appel aux bénévoles et aux dons.
autres accessoires permettent aussi de rendre l'univers hospitalier plus chaleureux (sacs cousus pour dissi- muler les kits de réanimation, guir- landes de fanions, draps…). Les
Céline Jacoulot est l’ambassa- drice d’À bras cadabra dans le Doubs.
Contact : abrascadabrabisontin25@gmail.com
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