La Presse Bisontine 218 - Mars 2020
BESANÇON 18
La Presse Bisontine n°218 - Mars 2020
Le bâtiment de la S.I.D.H.O.R. se refait une beauté Cette construction monumentale rue de la Mouillère, symbole de la grandeur passée de l’horlogerie à Besançon, subit une ambitieuse opération de réhabilitation. HORLOGERIE Un bâtiment emblématique
départ ou à la fermeture des ate- liers d’horlogerie partis s’installer ailleurs en 1982” explique Flo- rent Baulard de Bersot Immo- bilier qui suit les travaux. Le chantier devrait durer encore quelques mois et coûter la baga- telle de 500 000 euros à la charge des propriétaires. “Le fait qu’un bâtiment soit label- lisé patrimoine du XX ème siècle ne donne pas forcément droit à des subventions” , communique la Direction Régionale des Affaires Culturelles (D.R.A.C.). La S.I.D.H.O.R. (Société Immo- bilière de Développement de l’Horlogerie) a été construite au 23, rue de la Mouillère en 1947- 1948 par deux architectes alors en vogue,Alfred Ferraz et Lucien Seignol. Ce bâtiment de prestige n’a rien à envier à ceux construits par les concurrents suisses. L’ampleur des équipe- ments est le résultat de la crois- sance économique et en parti- culier de l’horlogerie florissante dans les années soixante. À l’époque, plus de 1 000 personnes travaillent dans les ateliers et les bureaux pour les sociétés Lip, les ressorts Augé, Cheval Frères… François Lassus, historien, explique que “le bâtiment est en forme de croix et cette configu- ration permet d’augmenter la surface de linéaire de façade vitrée et l’aigle qui trône au-des-
l’espace qui m’offre la possibilité de restaurer de grands formats. En plus, j’ai l’impression de pour- suivre une longue histoire ouvrière et artisanale.” Valérie Arnaud fait partie de la trentaine de propriétaires qui ont choisi de s’établir dans cet immeuble de la S.I.D.H.O.R. et qui doivent participer à la réno- vation de cette imposante construction et de la toiture qui prenait l’eau. “Les travaux deve- naient urgents car le revêtement de façade s’était fortement dégradé avec les années et le manque d’entretien suite au
“J’ ai choisi d’instal- ler mon atelier ici à cause de la lumière” , explique Valérie Arnaud qui est restauratrice de tableaux. “Mon travail demande la même pré- cision qu’un travail d’horlogerie pour lequel a été conçu ce bâti- ment doté de grandes baies
vitrées, et la belle lumière indi- recte provenant de la façade d’en face me permet de trouver la cou- leur exacte pour retoucher une peinture comme ce tableau du XVIII ème siècle qui vient d’une chapelle et où le long manteau de la Vierge d’un bleu lapis- lazuli a besoin d’être retouché. Ce qui me plaît aussi ici, c’est
L’aigle a été nettoyé et a
retrouvé toute sa superbe.
sus de l’entrée principale, c’est l’emblème de la ville de Besan- çon. Cet aigle monumental
l’Empire romain. Dans les immenses ateliers, les ouvriers ont besoin de lumière pour mon- ter les petites pièces comme les rouages et les ressorts mais pas trop parce que le métal brille.” Dans son livre Patrimoine du XX ème siècle en Franche-Comté, Raphaël Favereaux a répertorié, outre S.I.D.H.O.R., près de 70 sites répartis dans le centre- ville et liés aux industries hor- logères ou micromécaniques. n
repose sur une roue d’horlogerie et associe ainsi la ville à son activité majeure. Il tient dans ses griffes deux colonnes qui témoignent de l’époque où Besançon s’appe- lait Vesontio et appartenait à
Le résultat de la croissance économique.
Le bâtiment en travaux.
B.C.
Danse Le Battle The lost #unity aura lieu le EN BREF
SANTÉ
Une nouvelle étude La sclérose en plaques, sujet de recherche au C.H.U.
14 mars au C.C.U.B. (3, chemin des Torcols) à Besançon de 18 heures à 22 heures. À partir de 14 heures, les danseurs tenteront de se qualifier pour le Battle danseurs sélectionnés concourront pour la première place jusqu’à 22 heures. D.J., speaker, animations, danse, art… Le public ne sera pas déçu face aux juges. À 18 heures, tous les promettent les organisateurs. Immersion totale pendant une soirée 100 % Hip-Hop avec du haut niveau et un grand spectacle basé sur le mélange des styles de danse, et surtout tenue vestimentaire unique afin d’avoir une totale unité : tous les danseurs porteront le même tee-shirt. Tarif unique 6 euros (gratuit - de 6 ans). Buvette, petite restauration. Plus de
Actuellement au C.H.U. de Besançon, le service de neurologie travaille sur une découverte qui pourrait ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques pour traiter la sclérose en plaques.
P our aider le docteur Mat- thieu Béreau et son équipe dans leurs tra- vaux, il est nécessaire de constituer un groupe de per- sonnes qui viennent d’apprendre qu’elles sont atteintes de la sclé- rose en plaques (donc au stade initial) et un autre groupe témoin constitué de personnes sans sclérose en plaques ni mala- die inflammatoire afin de com- parer les deux groupes et d’ana- lyser les résultats. Pour le patient, il s’agit uniquement d’un prélèvement sanguin qui ne modifie pas la prise en charge habituelle de la maladie. Les résultats de cette étude devraient permette de démon- trer aux chercheurs que les gènes en subissant des évolu- tions et des modifications liées à l’environnement et au com- portement de la personne, pour- raient être impliqués dans la genèse de la sclérose en plaques La sclérose en plaques est une
maladie inflammatoire du sys- tème nerveux central (cerveau, moelle épinière) qui affecte plus de 100 000 personnes en France (en majorité des femmes) et qui est plus présente dans le Nord- Est que dans le reste de la France. Cette maladie invali- dante est la principale cause de
handicap non accidentel chez les trentenaires. Elle se manifeste sous forme de pous- sées, par une fatigue extrême et différents troubles moteurs, visuels ou bien encore par des troubles de la mémoire. Chaque année, environ 2 500 per- sonnes sont nou- vellement diag- nostiquées en France. L’étude pilote du
Chaque année, environ 2 500 nouveaux cas.
Le Docteur Matthieu Béreau, neurologue au C.H.U. de Besançon.
docteur Béreau recourt à l’épi- genèse c’est-à-dire l’étude des facteurs qui modulent l’expres- sion des gènes sans en modifier le code génétique. “Aujourd’hui, de nouveaux traitements per- mettent déjà de réduire la fré- quence des poussées et de ralentir
l’évolution de la maladie mais pas de la guérir. Notre étude per- mettra de progresser dans la
connaissance et la prise en charge de la maladie” explique le doc- teur Béreau. n B.C.
Pour participer à cette étude, contacter Myriam Bouveret, infirmière de recherche au 03 81 66 82 11 ou par mail m1bouveret@chu-besancon.fr
renseignements : associationthelost @gmail.com ou 06 83 52 69 90
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