La Presse Bisontine 218 - Mars 2020

BESANÇON

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La Presse Bisontine n°218 - Mars 2020

COMMERCE

Un quartier qui ressuscite La belle effervescence de la place Victor Hugo Sous la cathédrale Saint-Jean qui arbore fièrement son clocher redoré à l’or fin et étincelle, se sont installés de jeunes commerçants dynamiques. À côté des anciens, ils comblent les emplacements vacants et ils réussissent…

l Mariées de France La boutique est tenue par Christophe. Un ourlet de robes de mariées pour être la plus belle, le plus beau jour de sa vie, même si on a un budget serré comme un bustier ! n

l Aux Belles Étoffes à l’angle de la rue de la Convention L e magasin est installé depuis des lustres (1956), la vieille échoppe de tissus de” l’Arménien”. Ariane, sa fille, l’a rejoint en 1990 et propose un assortiment de tissus chatoyants et chamarrés qui remplissent les étagères et finiront sur la table où le coup de ciseaux retirera définitivement deux ou trois mètres de rouleau, voire plus, compte tenu des hauteurs de plafonds dans le vieux Besançon. n

l Le Brazza Avec l’incontournable buraliste Antoine au fond de son antre imprégné de l’odeur qui régnait dans les cafés avant 2007. On y accourt pour y tenter sa chance au Loto mais il ouvre “suivant son envie et suivant les aléas de la vie.” n l Antiquités et design Le dernier arrivé, Martin, le fils de Fabien, règne en maître du haut de ses 23 ans et 1,85 m ! “Je suis tombé dedans quand j’étais petit et j’aime tout ce qui est brocante avec du style, même les meubles en marqueterie qui ne sont plus à la mode” dit-il. Dans le désordre, le fauteuil d’Emmanuelle, des vases chinois, une affiche de Miro de 1982 ou encore des esquisses de Donzelot. n

“Mariées de France” et son gérant Christophe.

l La Galerie Médicis Là où Alberto expose des artistes régionaux dépeignant la Franche-Comté et il “cartonne”. En vitrine, des tableaux comme autant de petites fenêtres sur la campagne et sur la neige sans sortir de la ville. n l Marotte et Charlie Inoubliable dès qu’on a goûté les gâteaux maison dignes de nos grands-mères et menée par un sympathique tandem de deux sœurs qui fonctionne avec succès avec Charlotte au service et Marie en cuisine. “Je fais des gâteaux depuis toute petite et ma spécialité, c’est la crème pâtissière.” On devient vite addict aux Paris-Brest à la crème pralinée, aux éclairs au chocolat en forme…d’éclairs ! Aux crumbles poires-amandes, aux tartelettes aux noix de pécan et caramel au beurre salé… En hiver, l’ambiance y est chaleureuse avec un petit feu de bois réchauffant qui crépite dans le vieux fourneau en fonte. La déco faite de “macramés tricotés par mamie” et une collection invraisemblable de théières pendues au plafond achève de vous mettre la tête à l'envers. n

Le marchand de tissu arménien.

l La Cave d’Hugo Le magasin est tenu par Ludo qui donne de bons conseils sans jargon œnologique tout en racontant des histoires gouleyantes de petits producteurs et en versant un fond de verre convivial pour se délecter de ses “vins plaisir comme il les appelle et concrétiser l’achat sous l’œil placide de son sharpeï nommé Finley... n

Martin l’anti- quaire,

devant sa boutique.

l Au siècle passé Coincé entre les robes de mariées et le bar à chats, Manu, titulaire d’un master d’histoire de l’Art et passionné de brocante depuis 30 ans, surtout des Arts décoratifs du XX ème siècle. Lieu éclectique où chacun peut trouver l’objet déco dont il rêve comme ces lithographies de femmes inspirées du peintre mondain des années cinquante, Domergue, ou ce lampadaire en aluminium brossé très tendance créé dans les années soixante-dix par un artiste non identifié, d’où son prix très abordable. n l L’Échappée C’est un lieu atypique, café-vélos où se côtoient clients et vélos pêle-mêle à vendre ou à louer. À l’intérieur, on peut faire réparer le sien en un tour de clés à molette ou manger de la charcuterie et du fromage du Haut-Doubs servis sur une planchette. La terrasse rassemble les gens du quartier et les touristes autour d’un orchestre ou d’un D.J. doué. Un endroit branché à ne pas manquer dès les premiers beaux jours. n

Marie et Charlotte de la pâtisserie Marotte et Charlie.

Marotte et Charlie et l’Échappée régalent le dimanche avec des brunchs sans oublier le marché paysan à Rivotte avec sa guinguette, ce qui contribue à animer le quartier alors que (presque) tout est fermé ailleurs. Tout ce petit monde s’agite de bon cœur et travaille d’arrache-pied, mais toujours dans la bonne humeur, ne comptant pas leurs heures. C’est devenu “The place to be”, le quartier branché de la ville. n B.C.

Ludovic, le caviste de Saint-Jean.

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