La Presse Bisontine 214 - Novembre 2019

38 ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n°214 - Novembre 2019

ANNIVERSAIRE La Maison Barthod rue Bersot 70 ans de bonnes bouteilles Le caviste Barthod fête ses 70 ans cette année. La troisième génération tient la barre de ce navire amiral qui aura traversé les décennies en s’adaptant au changement progressif des habitudes de consommation.

M axime, puis Bernard, et depuis une dizaine d’années Franck. Le grand-père, le père et désormais le fils ont tour à tour présidé aux destinées d’une des institutions bisontines en matière de commerce de bouche : la Maison Barthod. Fidèle à la rue Bersot depuis 1949. Quand Maxime Barthod, ancien ton- nelier épaulé de sa femme Andrée décide de s’installer là pour se lancer dans le commerce du vin, la rue Bersot n’était pas le spot branché d’aujourd’hui, “c’était même une rue un peu

fondateur, a repris les rênes du magasin. “Mon père a en effet développé la carte des vins fins et des spiritueux. Ces années ont marqué la vraie montée en puis- sance de l’activité. Des années soixante-dix aux années quatre- vingt-dix, on a connu les plus belles années dans le sens où le commerce de centre-ville était vraiment florissant.” L’adjonction d’un restaurant attenant à la cave en 1987 a donné une nouvelle notoriété à la Maison Barthod. C’est à ce moment-là que Franck, tout juste âgé de 17 ans, intègre la

mal famée” rappelle Franck, 49 ans, petit-fils du fondateur. Après-guerre, Barthod était le premier et seul caviste de détail du centre-ville. Ils sont aujourd’hui 17 à l’échelle du Grand Besançon.

Orientée princi- palement sur le commerce de vins de table à l’ori- gine, la Maison Barthod a pris un virage dans les années soixante- dix aumoment où Bernard, le fils du

L’identité Barthod n’a pas changé.

Franck Barthod le gérant, et Sébastien David, trente ans de maison.

d’octobre àmai, sur des questions diverses de propriété intellec- tuelle, de leviers financiers… À l’issue, chacun disposera d’une plaquette de communication syn- thétisant leur projet pour pouvoir convaincre des investisseurs et trouver des partenaires.” Les participants au Hacking Health n’ayant pas forcément de compétences dans le montage de projets ou le marketing, cela leur apportera “la plus-value manquante” , selon Valérie Bar- thelet. “Pour ceux qui n’envisa- gent pas non plus de monter une start-up mais voudraient quand même voir leur idée aboutir, on pourra trouver des partenaires ou un mécénat.” Un passage devant un jury pourrait aussi permettre l’attribution d’une convention de stage avec des étudiants de formation numé- rique, technique ou commercial. “Sous réserve d’obtention de sub- ventions” , tempère la présidente de l’association. Une demande est en cours auprès de Grand Besançon Métropole. n S.G. société. Il s’occupera de la gestion du restaurant jusqu’à sa ferme- ture en 2016. Une épicerie fine ouverte face au magasin, puis aménagée à côté de la cave a complété les activités du caviste. “Les produits d’épicerie fine sont toujours très prisés notamment pour les cadeaux de fin d’année” précise le gérant. LaMaison Barthod s’est adaptée à l’évolution de la demande. Aujourd’hui, on achète sans doute moins, mais mieux. “Les gens ont de moins en moins de caves, ils n’achètent plus en

beaucoup de vignerons” observe Franck Barthod. L’identité Barthod n’a pas changé. On vient ici pour trouver la bouteille qu’on ne trouvera pas ailleurs, ou pour découvrir “le vin de copain” aussi bien que le vieux millésime.Avec plus de 500 références différentes, du rosé de terroir à 5 euros au Châ- teauYquem à 600 euros en pas- sant par le vieil armagnac hors d’âge, Barthod continue à régaler les papilles des bons vivants. Ça fait 70 ans que ça dure. n J.-F.H.

volumes. Le plus gros de la jour- née se fait entre 17 heures et 19 heures quand les gens vien- nent chercher des flacons pour le repas du soir. Le gros de la clientèle, c’est de la proximité, il faut dire que les questions de circulation difficile n’ont pas arrangé les choses ajoute Franck Barthod. On note aussi une nou- velle clientèle l’été, en provenance du port fluvial.” Les goûts évo- luent également. “Le bio n’est plus seulement un phénomène de mode, c’est une vraie demande et une tendance de fond chez

Sur cette photo datant des années soixante-dix, c’est jour de beaujolais nouveau. Un événement à l’époque.

SANTÉ

Aide aux porteurs de défi Un nouveau berceau pour les projets médicaux Émanation du Hacking Health, l’association “La couveuse des innovateurs” va accompagner les professionnels de santé et association de patients post-marathon, pour que leur projet n’en reste pas au stade de l’idée.

“J’ ai été moi-même porteuse de défi sur l’édition 2017 du Hacking Health bisontin” , explique Valé- rie Barthelet, kinésithérapeute et présidente de cette nouvelle association. Son concept d’outil numérique, destiné à faciliter l’enseignement du raisonnement clinique des étudiants en kiné- sithérapie, n’amalheureusement jamais vu le jour. Rangé aujourd’hui dans des cartons, faute de temps trouvé en marge de son activité professionnelle et de recherche de partenariats. “Nous avions pourtant obtenu un prix avec mon équipe, qui

l’aventure. Afin de leur donner une chance d’aboutir, il a donc été décidé de créer cette association. Portée pour l’heure par deux autres membres : Yoshimasa Sagawa Junior, ingénieur de recherche et Céline Thomas, co-organisa- trice du Hacking Health, elle assurera un suivi sur demande et favorisera la mise en contact avec des personnes-ressources. Le but étant de prolonger l’ému- lation créée lors du Hacking Health, autour d’un réseau, “avant que la dynamique ne s’es- souffle.” “Nous proposerons de participer à des ateliers une fois par mois

m’avait permis de bénéficier de l’accompagnement de dévelop- peurs numériques pendant un mois.” Mais les étapes de l’idée à la concrétisation sont longues et ont finalement relevé plus du rêve que de la réalité, comme pour beaucoup d’autres. “C’est très dommageable dans lamesure où les projets présentés durant ces 48 heures d’innova- tion répondent à des besoins, étant issus de problématiques du quotidien relevées par des professionnels de santé et des patients” , remarqueValérie Bar- thelet. Or, sur une vingtaine de projets déposés à chaque édition, seuls 4 ou 5 poursuivraient

“Cette première année de lancement servira de test” , précise Valérie Barthelet, présidente de l’association. Pour en savoir plus : couveusedinnovateurs@gmail.com

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